Test 4K Ultra HD Blu-ray : Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

En pleine guerre froide, le professeur Indiana Jones vient d'être renvoyé de son université à cause de ses activités d'archéologue. Il rencontre alors un jeune motard, Mutt, qui lui propose de le mettre sur la piste du crâne de cristal d'Akator, une relique qui permettrait à son propriétaire de contrôler l'univers mais des Russes, guidés par Irina Spalko, veulent eux aussi mettre la main sur la fameuse pièce.  

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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Rappels Techniques et recadrage

Afin de conserver une cohérence visuelle avec les précédents opus, Steven Spielberg a de nouveau mobilisé des caméras 35mm pour le tournage de ce quatrième film. Les images d'Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal ont mobilisé des caméras Arriflex (235 & 435) et Panavision Panaflex Millennium XL. Lors de sa sortie dans les salles de cinéma en 2008, l'intermédiaire numérique fut supervisé en 2K. Toutefois, il faut garder à l'esprit que Lucasfilm a bien supervisé un nouveau scan des négatifs 35mm en 4K ainsi qu'un nouvel étalonnage des couleurs. Restent les plans à effet spéciaux... Ils ont été élaborés à l'époque en 2K et ont donc naturellement été mis à l'échelle. Il est question sur ce vidéo disque d'une présentation en 2160p (master 4K, 2021) avec une compression HEVC et la technologie Dolby Vision.

En termes de cadrage, le film respecte globalement la version de 2008. Mais de petits modifications de nature hétérogène ont été relevées avec quelques rares zooms-avant et des réajustements verticaux subtils. Bien que cela ne s'applique qu'à une poignée de plans, Lucasfilm a donc profité de la création de ce nouveau master pour réajuster la composition picturale de certaines séquences. La plus emblématique : l'introduction de Ford s'apprêtant à remettre son chapeau, avec un zoom-avant assez significatif porté sur l'accessoire. On a relevé également quelques modifications surprises dont celles observables à 19mn33. La fenêtre et les quelques mannequins disposés en arrière-plan (quelques instants avant l'explosion nucléaire) ont visiblement été retouchés numériquement.

 

Qualité Vidéo

Ce qui saute d'abord aux yeux : le nouvel étalonnage des couleurs ! Sans affirmer qu'il s'agit d'un tout autre film, de très significatives modifications ont été apportées sur ce registre. En comparaison à la version Blu-ray de 2008, Lucasfilm a opéré des changements drastiques, vraisemblablement en accord avec les intentions premières de Janusz Kaminski, le directeur de la photographie. En prime : la suppression de cette dérive jaûnâtre pour un rendu moins vintage et davantage en accord avec les trois premiers films. Cette teinte était omniprésente sur le précédent master. Les tons sont désormais à la fois plus équilibrés et variés (les lueurs bleutées des squelettes de cristal, les tons chairs plus nuancés). La plage dynamique offerte en Dolby Vision magnifie l'approche toute esthétique exercée par les nombreux jeux de lumières. Ces derniers bénéficient d'un surcroit d'intensité (faisceaux, lens flares et nombreux liserés lumineux). Le recouvrement des détails dans les hautes lumières fait de nouveau partie des différences majeures séparant les versions Blu-ray et HDR. Incendies et explosions (mieux dessinés et saturés) en tirent profit.

C'était à prévoir : les plans marqués par de nombreux effets visuels conservent un rendu assez doux, dû à leur nature upscalée. Cependant, cette remarque est loin d'affecter tout le long-métrage. Et, dans son ensemble, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal récupère un apport de définition que l'on juge loin d'être totalement anecdotique. De nombreux gros plans se révèlent bien plus raffinés sur cette version 2160p, dont ceux portés sur le visage d'Irina Spalko (vers 7mn01). Prêtez attention aux costumes des policiers américains menant la garde de la zone 51 (à 3mn05) : c'est clairement le jour et la nuit. Tout comme ce plan large au coeur du temple aztèque (à 94mn27). Bien qu'en apparence moins rugueux sur ce quatrième film que sur les précédents, le grain argentique reste palpable et respire d'une façon naturelle.

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1136 nits pour une valeur moyenne des pics de luminosité mesurée à 432 nits, ce qui est moins élevé que sur les 3 premiers titres. Sur la globalité du long-métrage, 95.51% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 159 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 50347 kbps et 54067 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

Qualité Audio

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal est sans doute l'épisode le moins apprécié du grand public et des fans. En revanche, et ce n'est pas forcément une surprise compte tenu de l'époque de cette production, c'est bien cet épisode spécifique qui bénéficie du mixage sonore le plus moderne de toute cette saga. Aujourd'hui présenté dans un remixage Dolby Atmos supervisé chez Skywalker Sound, la version originale bénéficie d'une activité multicanale suffisamment riche pour enthousiasmer. Elle est présentée avec un core Dolby TrueHD 7.1 (24-bit, 4723 kbps). Du sabre d'Irina au fouet d'Indy en passant par le souffle dévastateur d'une explosion atomique, nombreuses sont les armes iconiques qui émettent désormais des sonorités jusqu'aux haut-parleurs verticaux. Le vent et l'orage, audibles lorsque Indy et Mutt pénètrent dans l'ancien cimetière péruvien, sont du plus bel effet. Tout comme les bruits des singes gymnastes dans la jungle ainsi que des petits "cris sensibles" des fourmis mangeuses d'hommes. Mention spéciale à l'effondrement du temple d'Akator vers 107 minutes qui balaye tout sur son passage avec une spatialisation généreuse.

De nouveau, la VF demeure totalement inchangée face aux propositions de 2008 soit du Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

Bonus

Les bonus sont répartis sur un disque Blu-ray qui est identique à celui du précédent coffret intégral de 2012.

Conclusion

Encore une très solide présentation et une mise à niveau authentique fournies par Lucasfilm. Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal se distingue surtout par son nouvel étalonnage Dolby Vision qui apporte une version très différente des précédentes propositions du Blu-ray. L'apport du nouveau scan 4K reste significatif. C'est donc une honnête mise à niveau !