Test 4K Ultra HD Blu-ray : Indiana Jones et la Dernière Croisade

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

En 1912 dans l'Utah, Indiana Jones, adolescent, surprend des pilleurs de trésors archéologiques avant d'être poursuivi par les trafiquants. 26 ans plus tard, Jones apprend que son père, le professeur Henry Jones, parti à la recherche du Saint Graal, a disparu et il se rend alors à Venise où son père a été vu pour la dernière fois.  

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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Rappels Techniques et recadrage

Troisième et fabuleux volet de cette saga fantastique, Indiana Jones et La Dernière Croisade est sorti dans les salles de cinéma en 1989. Steven Spielberg a mobilisé des caméras 35mm (Panavision Panaflex) associées de nouveau à des optiques anamorphiques. Les artistes chargés des effets visuels ont eu recours à la technologie VistaVision (35mm à défilement horizontal). Comme pour les deux premiers titres, Lucasfilm a supervisé un nouveau scan des négatifs 35mm en 4K et un nouvel étalonnage des couleurs. Il est question sur ce vidéo disque d'une présentation en 2160p (master 4K, 2021) avec une compression HEVC et la technologie Dolby Vision.

Indiana Jones et La Dernière Croisade est similaire à ce que l'on a pu observer sur Le Temple Maudit en termes de cadrage. En quelques mots, le film respecte globalement le cadrage de l'édition Blu-ray de 2012 avec un léger étirement horizontal occasionnant une minime perte de portions d'image sur les flancs latéraux. Ici encore, quelques petits retouches numériques ont été agencées pour affiner (et parfois restructurer) les contours des véhicules sous fond bleu. L'exemple le plus flagrant : l'arrière de l'aile de l'avion (vers 78mn05). Beaucoup plus discutables : les retouches numériques touchant le cou de Donovan se décrépissant sous Morphing. Une réduction de bruit parcimonieuse a été également employée sur quelques-plans aériens où le grain dans le ciel s'avère plus homogène, sans qu'heureusement la densité des détails ne soit impactée.

Qualité Vidéo

La quête du graal est sans doute la plus jouissive de toute cette saga. Techniquement, à l'exception des premières scènes mollassonnes, les nouvelles sont bonnes. Le nouveau scan 4K reste décisif sur ce titre. La densité de détails, aussi bien sur les gros plans que sur les plans larges, est bien meilleure. Pour illustrer cet apport sans appel de netteté, les exemples abondent : la ceinture de pantalon de scout du jeune Indy (à 5mn03), les fenêtres de l'université lorsque le professeur échappe à ses élèves (vers 16mn50), le relief de la façade ornée à Pétra en Jordanie (99mn58) et tant d'autres... En termes de définition, il y a un avant et un après indiscutable sur ce troisième volet. Précisons que le Blu-ray était loin d'être mauvais mais l'UHD va simplement plus loin dans l'affinement. De nouveau, la compression HEVC fait des merveilles dans la restitution de la structure argentique 35mm originale pour un authentique rendu filmique.

Nouvel étalonnage il y a eu. Comme pour le second film, il respecte les grandes lignes des propositions précédentes tout en apportant d'importantes nuances salvatrices. A nouveau, dans la gestion des hautes lumières mieux écrêtées, l'Ultra HD Blu-ray parvient à recouvrir une quantité importante de détails, notamment sur les surfaces murales des bâtiments de Venise qui paraissaient préalablement surexposées. Les flammes s'affinent. Elles récupèrent du relief et une meilleure saturation (Père & Junior séquestrés dans le château en flammes en Autriche). Les dérives rougeâtres des plans tournés sur le site de Petra ont été atténuées. Et dans l'ensemble, l'amélioration des contrastes, à la fois plus vifs et audacieux, se fait ressentir. En VHS, LaserDisc, DVD ou Blu-ray, on a toujours adoré ce film. Et cette présentation 2160p (2021) reste de loin la meilleure à nos yeux.

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1349 nits pour une valeur moyenne des pics de luminosité mesurée à 616 nits. Sur la globalité du long-métrage, 94.75% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 166 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 49658 kbps et 53024 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

Qualité Audio

Comme pour tous les films de ce coffret, Indiana Jones et la Dernière Croisade a été remixée par les équipes de Skywalker Sound sous la supervision de Ben Burtt. Sur ce troisième disque, la VO est disponible avec un core Dolby TrueHD 7.1 (24-bit, 4674 kbps). La Dernière Croisade nous a toujours fait une bonne impression sur le terrain acoustique avec une qualité d'enregistrement magnifique et une succulente bande originale de John Williams (la plus riche de toute la saga à nos yeux avec les superbes thèmes de Venise, du Graal etc...). Ce sont d'ailleurs les notes musicales qui ont retenu en premier lieu notre attention avec cette sollicitation des canaux verticaux dès le début du film, lorsque les scouts traversent, sous le chant de subtiles petits oiseaux, le fameux canyon. Puis, une fois entrés dans la grotte, les sonorités de réverbérations rendront votre expérience authentique. Autre scène particulière : l'excursion dans la grotte du premier Templier où les milliers de rats couinent dans tous les recoins de votre installation avant une splendide explosion. De belles ambiances sont désormais accompagnées de subtiles effets en hauteur, notamment l'orage audible en arrière-plan dans la forteresse nazie. La séquence avec l'avion de la luftwaffe poursuivant Henry Jones et Junior reste un passage exceptionnel en termes de dynamique et de mouvements sonores. De la trilogie des années 80, La Dernière Croisade reste de loin la piste Atmos la plus démonstrative.

La VF demeure totalement inchangée face aux propositions de 2012 soit du Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

Bonus

Les bonus sont répartis sur un disque Blu-ray qui est identique à celui du précédent coffret intégral de 2012.

Conclusion

Il y a des films que vous regardez une fois et d'autres qui vous accompagnent pour toujours. Indiana Jones et la Dernière Croisade fait partie de ces films indémodables, dont on a toujours un grand plaisir de redécouvrir au gré des sorties successives en vidéo disque. De loin, il s'agit de la plus belle version du film de Steven Spielberg avec un gain de définition notable et une excellente bande son Dolby Atmos. Hautement recommandé !