Test Blu-Ray : New-York 1997

Publié le par la Rédaction



Test Blu-Ray : New-York 1997John Carpenter a signé en 1981 avec New-York 1997 un film complètement indémodable. Classique en son genre sans non plus atteindre le statut de chef d’œuvre, ce film est une belle illustration du talent du réalisateur qui nous propose ici une vision du futur, certes dépassée par les évènements, mais au combien actuelle par les thèmes abordés et les images dépeintes de la société moderne au bord du gouffre. Surtout, c’est une réalisation simple, efficace, dénuée de gros effets et où l’atmosphère générale prime sur les petits artifices, qui séduit le spectateur.

New-York 1997 met en scène Snake Plissken interprété alors par le jeune Kurt Russel. La ville de New-York est devenue une véritable prison, où les criminels sont abandonnés à leur sort le tout dans un climat empli d’une ambiance post-apocalyptique proche des images du futur offertes par James Cameron avec Terminator (Voir test Blu-Ray). Un James Cameron qu’on retrouve d’ailleurs dans le générique de fin de ce film de Carpenter ayant contribué notamment à la conception de certains matte-paintings de ce film de 1981.

Studio Canal propose ce titre unique en son genre en Blu-Ray Disc sur le marché français.

Le transfert proposé par l’éditeur est-il toutefois à la hauteur de nos attentes ?

La réponse dans ce test (et dans l'expression de Snake ci-jointe...)

Caractéristiques 

Vidéo : Transfert 1080p MPEG 4 VC-1 / 2.35
Audio : Anglais et Français en DTS 5.1
Sous-Titre : Français

Résumé et Analyse


L’avion du président des Etats-Unis fait l’objet d’une attaque terroriste. L’engin survole alors la ville de New-York, ville fantôme où, en cette année 1997, vivent en totale autarcie de dangereux criminels. Le président parvient à s’enfuir à l’aide d’une capsule de sauvetage échappée de l’avion avant que ce dernier ne s’écrase.

Snake Plissken est lui un hors-la-loi connu à la fois de la société et des criminels de la ville de New-York. Le gouvernement lui offre l’opportunité de racheter sa liberté contre une mission : celle consistant à ramener vivant le président des Etats-Unis et surtout l’enregistrement audio contenant des plans très importants pour la survie de l’humanité. Snake n’a surtout que 24 heures pour réaliser sa mission avant quoi les cellules explosives qu'on lui a injecté à la signature du contrat mettront fin à sa vie.

Carpenter signe ici un film où l’ambiance et l’atmosphère insufflent aux spectateurs une attention incroyable. De la musique synthétique lente, simple mais prenante, à la narration studieuse, calme et posée jusqu’à une photographie qui confère cette dimension post-apocalyptique incroyable et ce malgré le manque de budget de ce film (que beaucoup ont étiqueté dans la catégorie série B),  New-York 1997 constitue à nouveau une preuve du talent de John Carpenter en tant que réalisateur indépendant émérite.

C’est surtout ce mélange des genres : entre l’horreur, la science-fiction et le western moderne, qui marque toute notre attention. Carpenter parvient également à glisser quelques critiques à l’encontre d’une société américaine dominée par les volontés impérialistes des dirigeants et la  perte totale d’intérêts à l’égard des citoyens américains ; la gestion des armes de destruction massive s'avérant pour le président bien plus importante que les conditions de vie des citoyens laissés pour compte dans une ville pénitentiaire où règne la loi de la jungle. Et le choix précis du héros à la fin de ce long métrage de ne pas respecter la nature du contrat qui le liait au gouvernement devient un joli geste symbolique représentant pourquoi pas l’anticonformisme manifeste de John Carpenter face aux règles et étiquettes des studios qu’il aime outrepasser.

Au fil des années, New-York 1997 est devenu pour toutes ces raisons un vrai classique en son genre...

Qualité Technique


Vidéo

Unique dans son style, le Blu-Ray Disc de New-York 1997 l’est également mais malheureusement dans le mauvais sens du terme car le transfert proposé par l’éditeur est tout simplement médiocre. L’image bénéficie certes d’un niveau de détail que l’on pourrait associer désormais au support haute définition. Les quelques rares passages lumineux sont corrects sans toutefois impressioner. Le gain apporté par la HD rend davantage apparent de nombreux défauts dont de prime abord une granulosité totalement abondante.

A cela s’ajoute sur les portions périphériques de l’image un flou lui même quasi-constant. Les couleurs sont quant à elles hasardeuses et l’image n’est finalement pas nettoyée suffisamment. On peut d’ailleurs facilement apercevoir de nombreux défauts liés à cette absence de nettoyage (poussières et rayures pellicule). Les arrière-plans sont quant à eux pour la plupart totalement imprécis : en bref Studio Canal nous offre un transfert vraiment très médiocre.

Audio

Côté audio, cela reste tout de même correct dans la mesure où l'on nous offre deux pistes en DTS 5.1 pour les versions : originale et française. Ici, l’ambiance multicanale est tout de même ressentie notamment durant les quelques passages d'hélicoptères au début du film. La musique signée de John Carpenter en personne est bel et bien prenante et s'appuie habilement sur la scène arrière.

Quelques effets surround sont à noter notamment ce passage où nos héros en voiture doivent traverser cette avenue sous le jet de pierres des criminels. Mais l'ensemble manque beaucoup d'ouverture et de dynamisme. La version française malheureusement souffre d’un léger écho au niveau des dialogues. Voilà qui fait de cette édition sur le plan technique un disque très moyen.

Bonus, Conclusion et Screenshots HD


Test Blu-Ray : New-York 1997Bonus

Difficile de juger la partie bonus puisqu’aucun supplément n’est intégré dans cette édition. Tout cela devient franchement décevant !

Conclusion

Au final, même si les amoureux de John Carpenter peuvent se satisfaire de retrouver dans une nouvelle version cette production qui artistiquement est intéressante, il est bien difficile d’être satisfait de ce que nous offre ici l’éditeur. La qualité du transfert est médiocre et l’absence totale de supplément s’ajoute à notre déception.

En bref, passer votre chemin : l’édition Blu-Ray Disc de New-York 1997 est à oublier…

ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)

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