Test 4K Ultra HD Blu-ray : Ballerina (2025)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Après la mort de son père, ayant été mortellement blessée, Eve Macarro, à présent orpheline, est recrutée dans la Ruska Roma, organisation criminelle puissante dont son père faisait partie. La jeune fille, qui, jusqu'alors, se destinait au ballet, commence sa formation d'assassin afin de venger son père.

 

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

Qualité Vidéo

Le tournage principal a été réalisé à l’aide de caméras Arri Alexa 35 (4.6K), couplées à la série d'objectifs anamorphiques Hawk Class-X. Spin-off de la franchise à succès John Wick, Ballerina (2025) s'insère narrativement entre les événements de John Wick: Parabellum et John Wick: Chapitre 4. Ce projet, fruit de la collaboration entre le réalisateur Len Wiseman et le directeur de la photographie Romain Lacourbas, a nourri l'ambition de respecter l’héritage stylistique puissant de la saga tout en forgeant son propre chemin esthétique. Sur cette édition UHD française, Ballerina (2025) est présenté en 2160p au ratio 2.39:1, avec un étalonnage HDR et la présence de métadonnées Dolby Vision (DV-FEL, sous 12-bit).

Visuellement, Ballerina (2025) se distingue du rendu certainement plus clinique et numérique de John Wick: Chapitre 4. L’image adopte ici des textures plus marquées, rappelant d’une certaine façon le grain argentique du 35 mm et conférant une signature plus organique, presque éprouvée —  un choix artistique qui, à nos yeux, résonne avec l’enfance meurtrie de la protagoniste, Eve. Ces textures respirent d'ailleurs avec une plus grande liberté sur la version UHD, qui s’appuie sur une excellente compression vidéo supervisée par Metropolitan et un bitrate moyen très confortable de 82 Mbps. 

Le film conserve un excellent niveau de définition général. Il se forge aussi une identité bien à part, en s'appuyant notamment sur les décors d'Europe de l'Est et sur un look anamorphique Super 35 bien à lui (distorsion perceptible sur les bords et de nombreux bokeh esthétiques). L'éclairage s'éloigne également quelque peu des codes de la saga : les cadres comptent beaucoup moins de tubes néons, privilégiant plutôt des voiles d'ombre et des poussières atmosphériques dans des lieux soigneusement sélectionnés.

En HDR, le rendu se montre peut-être moins démonstratif que sur le chapitre 4 (2023). Les hautes lumières demeurent généralement plus douces, souvent contenues sous les 400 nits, mais l’apport de la plage dynamique étendue reste notable. Les séquences mémorables de combat au lance-flammes, par exemple, gagnent en impact, avec des pics lumineux nettement supérieurs à la moyenne du long-métrage et très au-dessus de la version SDR. Ballerina (2025) conserve surtout une même grammaire de fond que celle des volets John Wick, fondée sur des contrastes de couleurs vives et où l’apport du Wide Color Gamut s’exprime à son avantage. Visuellement, les kimonos bleu et rouge qui dynamisent les entraînements, le village médiéval enneigé sublimé par des îlots de lumière chaude, et la superbe opposition rose/bleu qui électrise la séquence de l’Ice Club ont retenu notre attention.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Ballerina (2025)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Ballerina (2025)

 

Qualité Audio

L’édition 4K Ultra HD de Ballerina (2025) s’accompagne de deux pistes audio — VO et VF — proposées en Dolby Atmos (lossless). Fidèle à la réputation sonore de la franchise, ce mixage vise clairement à immerger l’auditeur au cœur d’un ballet d’action d’une agressivité pleinement assumée. Et à nos oreilles, il remplit avec conviction les attentes que l’on peut avoir d’un titre issu de l’univers John Wick.

Le paysage se montre dense, fluide et constamment animé, mobilisant pleinement les 7.1 canaux traditionnels. Les effets discrets — tirs, débris, explosions, projections de flammes — traversent l’espace d’écoute avec une précision directionnelle très soignée. Le canal LFE assure une assise robuste, avec des basses d’une physicalité marquée, renforçant l’impact et la nervosité des affrontements. Et certaines détonations, notamment celles des fusils de chasse, se distinguent par une puissance sèche qui confère une vraie présence physique à l’écoute. 

Par contre, en ce qui concerne les canaux supérieurs, l’exploitation nous est apparue bien plus mesurée. Les enceintes de hauteur apportent une respiration bienvenue à la bande originale. Mais elles ne font la différence que de manière ponctuelle au fil de quelques rares séquences de chorégraphie. Un passage se démarque toutefois nettement : la bataille au lance-flammes. Ce passage constitue, à notre avis, le véritable moment de bravoure Atmos de ce titre, où les effets tourbillonnent réellement au dessus du point d'écoute. A découvrir en vidéo parmi quelques autres extraits…

VO et VF sont restituées en Dolby Atmos, core TrueHD 7.1 (4833 kbps & 4757 kbps sous 24-bit) avec une valeur de Loudness Range mesurée à 22.5 LU en version originale.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Ballerina (2025)

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Bonus

- Making of
- L’Instinct de la tueuse
- L’action comme un art
 - Les bas-fonds gelés
- Scènes coupées et étendues

Conclusion

Une édition UHD techniquement solide, portée par une compression vidéo exemplaire, un HDR qui apporte une réelle plus-value et une section sonore Dolby Atmos (VO et VF) pleinement engageante lors des nombreuses séquences de ballet martial. Seule réserve : une exploitation de la hauteur assez timide, à l’exception de la mémorable séquence au lance-flammes.