Test 4K Ultra HD Blu-ray : Aeon Flux (2005)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Dans un XXVème siècle apocalyptique, une maladie a rayé la quasi-totalité de la population mondiale, à l'exception d'une ville fortifiée, Bregna, dirigée par une assemblée de scientifiques. Un groupe de rebelle vivant sous terre, les Monican, emmené par The Handler envoie leur meilleur élément, Aeon Flux pour assassiner l'un des plus hauts dirigeants du pouvoir en place.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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Qualité Vidéo
Pour cette édition 4K Ultra HD Blu-ray, Aeon Flux (2005) de Karyn Kusama nous est proposé par Paramount en 2160p au ratio 2.39:1. L’œuvre, photographiée par Stuart Dryburgh, a été tournée en 35 mm à l’aide de caméras Arricam et Arriflex 435 ES. Comme nombre de productions sorties en 2005, le film avait été finalisé à l’époque via un master intermédiaire 2K. Nous sommes donc en présence d’une mise à l’échelle en 2160p, accompagnée d’un nouvel étalonnage HDR intégrant les métadonnées Dolby Vision (DV-FEL, sous 12-bit).
Premier constat, et il est de taille : ce nouveau master repose sur une fenêtre de scan nettement plus généreuse que celle du précédent Blu-ray. On observe des gains d’informations significatifs sur les quatre bords du cadre, redonnant de l’air aux compositions de Stuart Dryburgh. Et c'est un aspect non négligeable. Côté définition, l’apport demeure bien plus mesuré (source 2K oblige), mais l’encodage HEVC se montre plus performant, offrant notamment une gestion plus fine et transparente du grain 35 mm.
L’étalonnage a été entièrement repensé, et le HDR insuffle une franche vitalité aux images. Les hautes lumières gagnent en éclat, modélisant avec davantage de précision les surfaces striées et les volumes ondulés de l’architecture bio-technologique de Bregna. La lumière semble glisser désormais sur les matières, leur conférant un aspect plus organique et vivant. Cet apport se révèle sensible sur les halos lumineux, dans les jardins et couloirs végétalisés, sur les interfaces futuristes, et jusqu’aux reflets irisés du costume noir d’Æon.
Les tons chair sont désormais plus naturels, et la légère dominante jaune-verdâtre du précédent Blu-ray a été neutralisée. La chevelure rousse flamboyante de The Handler et les verts profonds des jardins luxuriants s’imposent avec une intensité inédite via le WCG. Et en parallèle, certaines ambiances intérieures sont vraiment sublimées, notamment les tons ocres et dorés qui dominent l’environnement à bord du fameux “Relical”.
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Qualité Audio
On pourra regretter l’absence de remixage Dolby Atmos, qui aurait apporté une immersion potentiellement plus futuriste, en phase avec l’univers sensoriel d’Aeon Flux. La version originale reste proposée en DTS-HD Master Audio 5.1, solide mais héritière d’une conception sonore manquant, non d'énergie, mais par moments d'une dose de finesse. Cela dit, ce mixage 5.1 offre une dynamique efficace, soutenue par un canal LFE bien ancré, donnant de la matière aux pulsations techno de la bande-son et aux scènes d’action, solides en impact. La scène surround est régulièrement sollicitée : les ambiances de la cité — annonces publiques, flux urbains — circulent avec précision et jusque dans les voies surround. Les effets plus sensoriels (les visions personnelles d’Aeon, les échanges avec Handler) profitent d’une spatialisation enveloppante, avec de la réverbération qui se positionne de façon subtile dans les surrounds. En revanche, les scènes de fusillades restent bien plus frontales qu'escomptées.
La version originale est proposée en DTS-HD Master Audio 5.1 (3767 kbps sous 24-bit) avec une valeur de Loudness Range mesurée à 23.9 LU. Les versions doublées, dont la VF, sont restituées en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).
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Bonus (disque BRD)
- 2 Commentaires audio
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Conclusion
Une mise à niveau tangible sur la section visuelle, qui justifiera amplement l'acquisition pour les fans de l’œuvre. Le gain de définition reste relatif mais on profite non seulement de l'apport d'un cadrage plus généreux, mais aussi et surtout du bénéfice d'un étalonnage HDR qui fait toute la différence. Avis aux amateurs...



