
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Monty Python Sacré Graal (1975)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal, chevauchant de fantômatiques montures dans un bruitage de noix de coco cognées. La petite troupe va devoir passer mille épreuves, dont un chevalier à trois têtes, des jouvencelles en chaleur, voire même un terrible lapin tueur.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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Qualité Vidéo
Pour célébrer dignement le 50ème anniversaire de cette œuvre séminale de l'humour absurde, Sony Pictures nous gratifie d'une édition 4K Ultra HD Blu-ray de Monty Python : Sacré Graal (1975). Tourné sur pellicule 35mm avec les mythiques caméras Arriflex 35BL, le film de Terry Gilliam et Terry Jones conserve une esthétique brute, presque documentaire, fruit d'un budget dérisoire. Après deux éditions Blu-ray (2012, 2015) au contenu vidéo similaire, cette nouvelle galette promet de s'appuyer sur une restauration 4K tout en bénéficiant des apports du HDR. Proposée en 2160p avec un ratio 1.66:1 scrupuleusement respecté, elle est sublimée par une compression HEVC et la présence du Dolby Vision (DV-MEL, sous 10-bit). Un disque BD-100 est mobilisé.
Dès les premiers instants, une observation s'impose. Si Sony mentionne une restauration 4K (sans évoquer "nouvelle"), il est fort probable que nous soyons en présence d'une optimisation d'un scan préexistant, plutôt que d'un processus reparti de zéro. Plusieurs indices corroborent d'ailleurs cette hypothèse. D'abord, le cadrage, bien que légèrement plus généreux que sur le Blu-ray de 2015, ne révèle pas une fenêtre de scan radicalement nouvelle. Ensuite, le gain en définition reste globalement modéré. Pour ne pas dire "très modéré".
L'image qui se déploie sous nos yeux reste supérieure. Cette sensation de netteté et de raffinement accrus provient de deux facteurs déterminants. Le premier est une compression vidéo HEVC plus performante (72 Mbps de moyenne), qui gère avec plus d'aisance la texture granuleuse du film. Le grain 35mm, volontairement épais et fluctuant au gré des conditions de tournage, est ici retranscrit avec transparence. Le second facteur est le nouvel étalonnage. Bien entendu, les limitations intrinsèques du matériel d'origine demeurent. Ce master ne peut accomplir de miracles sur les passages qui étaient déjà auparavant problématiques, comme les incrustations télévisuelles de l'historien Frank ou ce plan à 62mn10, issu de sources alternatives (faute de négatifs originaux retrouvés pour cette séquence).
C'est sur le terrain de la gestion de la lumière et des couleurs que cette édition 4K prend tout son sens et distance sans peine ses prédécesseurs. Première amélioration notable : la correction des précédentes dérives. Les ciels, qui pouvaient parfois tirer vers le magenta sur le Blu-ray, retrouvent des nuances plus naturelles. Et la gestion de la plage dynamique transfigure l'expérience. L'image est à la fois plus contrastée et bien plus lumineuse, sans jamais paraître artificielle. Les hautes lumières retrouvent un éclat plus spectaculaire. Les reflets sur les cottes de mailles, les armures cabossées et les lames des épées scintillent avec une intensité inédite. Les sources de lumière pratique, telles que les torches dans le château d'Anthrax ou les bougies, découpent rigoureusement les silhouettes dans la pénombre. Notre conclusion : "Point de miracle sacré en ce jour". Plutôt un raffinement et une énergie nouvelle déployée.
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Qualité Audio
Principale nouveauté : un nouveau mixage en version originale Dolby Atmos qui compose avec les limites et signatures d’époque tout en apportant une modernité bienvenue à l’écoute. Sur l’axe frontal (L/C/R), les évolutions restent mesurées : le canal central, porteur de l’essentiel des dialogues propose une restitution très proche du mixage antérieur 5.1, avec une clarté intacte. Mais les canaux surround gagnent en épaisseur d’ambiance et en ampleur, comme ces discrets chants d’oiseaux qui enrichissent l'expérience ou ce vent glacial plus enveloppant qui est ressenti lorsqu'Arthur progresse dans la brume. Particularité de l'Atmos : la partition musicale et les effets d’ambiance, notamment les coups de foudre et le tonnerre, sont régulièrement déployés depuis les canaux verticaux. Autre séquence remarquable en verticalité : la voix de Dieu, surgissant des cieux, bénéficie d’un positionnement en hauteur pleinement approprié. Des extraits en reproduction binaurale, présentés dans notre vidéo, illustrent concrètement ces nouveaux efforts de spatialisation.
La VO est restituée au choix en DTS-HD Master Audio 2.0 & 5.1 et Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, 24-bit, 4697 kbps). La VF reste en DTS-HD Master Audio 5.1 (2132 kbps, sous 16bit). En VO, l'indicateur de Loudness Range a été mesuré à 13.7 LU.
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Bonus
- Version cinéma du film (ou presque)
- 50 ans de Sacré Graal
- Commentaires audio
- Blu-ray (et bonus de l'édition 2015)
Conclusion
Si l’on peut toujours se demander ce qu’un hypothétique nouveau scan pourrait apporter, l’amélioration combinée de compression vidéo, du grading HDR et du remixage Dolby Atmos fait de cette édition un incontournable pour tous les fans de cette comédie culte.