
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Until Dawn : La mort sans fin (2025)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Un an après la disparition mystérieuse de sa soeur Mélanie, Clover et ses amis se rendent dans la vallée reculée où elle a disparu, à la recherche de réponses. En explorant un centre d'accueil abandonné, ils se retrouvent traqués par un tueur masqué et sont horriblement assassinés un par un pour se réveiller au début de la même soirée. Coincés dans la vallée, ils sont obligés de revivre le cauchemar encore et encore, mais à chaque fois, la menace meurtrière est différente.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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⏳🩸 « "Vous restez une nuit de plus ?" »
Adapté du jeu culte PlayStation sorti en 2015, Until Dawn : La Mort Sans Fin (2025) promet une lueur au bout de la nuit… mais n’offre qu’un éternel retour vers l’obscurité. Là où l’expérience originale faisait de chaque décision un fil tendu au-dessus du vide, cette adaptation signée David F. Sandberg, écrite par Blair Butler et Gary Dauberman, abandonne l’illusion de contrôle pour plonger dans un récit davantage standardisé.
Un an après la disparition inexpliquée de Melanie, sa sœur Clover, hantée par la culpabilité, entraîne ses amis jusqu’à la vallée maudite où tout a commencé. Dans un centre de visiteurs désert, l’air est lourd, douloureusement malsain. Puis surgit l’ombre : un tueur masqué, et avec lui la malédiction d’une nuit qui se répète sans fin. Chaque mort n’est qu’un point de départ, chaque réveil une condamnation à revivre l’horreur.
La boucle se resserre comme un étau glacé. Les visages de la menace se multiplient, l’espoir se consume comme une flamme au vent, et la fatalité efface toute notion de libre arbitre. Pris au piège, les personnages vacillent entre la panique brute et une résilience désespérée, dans une valse macabre où le sang et la peur s’entrelacent.
Interdit aux moins de 12 ans, le film effleure parfois les codes de la comédie horrifique, mais son cœur bat au rythme d’un thriller psychologique âpre, ponctué d’éclats gore. Dans la continuité des adaptations signées PlayStation Productions (Uncharted, The Last of Us), Until Dawn étend un nouveau fil dans la toile de la franchise. Porté par un concept fort et une atmosphère soignée, le résultat reste cependant trop sage et s’éteint sur un final quelque peu en demi-teinte. Une adaptation correcte, mais encore loin de l’angoisse viscérale du chef-d’œuvre interactif qui l’a inspirée.
Qualité Vidéo
Until Dawn : La Mort Sans Fin (2025) est le fruit d'un tournage opéré à l'aide de caméras numériques Arri Alexa 65 couplées à des optiques Arri DNA. Le master intermédiaire a été supervisé en 4K. Maxime Alexandre, chef opérateur belge reconnu pour son approche atmosphérique dans le cinéma de genre, a signé la photographie. Le film est restitué sur cette édition Sony Pictures sur un disque BD-100. On y retrouve une présentation en 2160p, ratio 1.85, et étalonnage HDR (avec les métadonnées Dolby Vision, DV-MEL sous 10-bit).
Malgré son atmosphère résolument ténébreuse, l’œuvre adopte une esthétique numérique affirmée, portée par une précision cristalline digne des meilleures productions contemporaines. Le parti-pris d'une image dépourvue de grain, captée par le capteur grand format de l'Alexa 65, confère au film une esthétique ultra-moderne, presque clinique, qui résonne intelligemment avec ses origines vidéoludiques. Et l'écart qualitatif avec l'édition Blu-ray 1080p est bien plus significatif que de coutume. Alimentée par une source 4K native, les images en 2160p s'illustrent avec un piqué d'une acuité remarquable, observable tant sur les plans serrés – où chaque micro-expression de terreur sur les visages des protagonistes est retranscrite avec une précision déconcertante – que sur les plans larges. Ceux déployés sur la bâtisse victorienne abandonnée lors de l'arrivée de notre groupe d'amis à Glore Valley restent un exemple parlant de la supériorité de la présentation Ultra HD. Dans les intérieurs sous-éclairés de l'hôtel, les nervures du bois des planchers craquants, les photographies des personnes disparues accrochées au mur, les masques psychédéliques, la myriade de morceaux de mobilier cassé (témoignant du chaos dans l'établissement).... Chaque élément tire profit de l'apport de définition supérieure.
Autre tour de force de cette présentation: son étalonnage HDR. Le film se déroulant majoritairement sous des conditions de faible luminosité, l'approche photographique basée sur des sources lumineuses très localisées trouve un écho probant avec la plage dynamique étendue. Les noirs sont denses mais laissent entrevoir des détails toujours menaçants dans la pénombre. Et face aux ténèbres, les faisceaux des lampes torches, des smartphones et autres phares de véhicule percent l'obscurité avec une intensité bien plus fulgurante qu'en SDR. La moyenne des pics lumineux a été mesuré à 202 nits, avec des pointes régulières supérieures à 600 nits. L’apport du Wide Color Gamut enrichit autant les dominantes froides, vectrices de peur et de tension, que les nuances terreuses et ambrées d’environnements spécifiques, telle la fameuse salle de bain. Le rouge carmin des giclures du sang et l’éclat rouge vif du SUV du groupe d'amis marqueront aussi votre attention.
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Qualité Audio
Until Dawn (2025) exploite avec maîtrise les codes du genre horrifique, et une grande part de son efficacité repose sur sa section sonore. Présentée dans une version originale Dolby Atmos aux belles vertus dynamiques, la bande-son ne se contente pas d’accompagner l’image : elle en façonne l’expérience. Le sound design érige un univers oppressant et immersif, où chaque son devient un instrument de tension. Grincements, souffles imperceptibles, chuchotements insidieux, échos spectraux, silences lourds de menace, nappes de synthétiseurs dissonantes… chaque élément est minutieusement orchestré, visant autant l’impact psychologique que la charge viscérale des jump-scares. Sur ce registre, l'épisode du camion surgissant par surprise devant la station-service et quelques coups meurtriers surprise assénés par le tueur psychopathe marqueront vos esprits. Dans les couloirs de l’hôtel, craquements et murmures ne sont pas de simples effets d’ambiance : ils semblent animés par une présence malveillante, subtilement placés dans l’espace sonore pour intensifier le malaise.
L’activité surround et verticale s’impose comme une évidence (voir le document waveform ci-joint). Les canaux de hauteur sont régulièrement sollicités, renforçant le sentiment d’oppression. La scène d’ouverture, avec la traversée du fameux mur de pluie, en constitue un moment fort. Plus tard, les cliquetis mécaniques du sablier infernal et la violence des séquences sanglantes offrent à la scène verticale toute la latitude pour s’exprimer et submerger le spectateur. Quelques exemples concrets vous sont présentés en reproduction binaurale dans notre vidéo jointe.
Sur cette édition, la VO est restituée en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, 4585 kbps). L'indicateur de Loudness Range a été mesuré à un solide 23.1 LU sur la version originale. La VF est restituée en DTS HD Master Audio 5.1 (2236 kbps, sous 16-bit).
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Bonus
- Commentaire audio
- Scènes coupées et étendues
- L'adaptation d'un cauchemar
- Un casting qui défie la mort
- Terreurs pratiques
Conclusion
On pourra débattre de l’adaptation, mais pas de la qualité de cette édition 4K Ultra HD Blu-ray : définition exemplaire avec un net avantage sur le Blu-ray, HDR percutant qui sublime lumières et teintes froides, et mixage Dolby Atmos immersif en font une réussite technique indiscutable.