
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Novocaïne (2025)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Quand la femme de ses rêves est kidnappée, Nate, un homme ordinaire, réussit à mettre à profit sa capacité à ne pas ressentir la douleur. Une force imprévue qui l'aidera dans sa lutte pour la récupérer.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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🩹🤕 « J'ai appris une chose, c'est que le handicap ne doit pas vous freiner. Soyez-en fiers. »
Novocaïne (2025) s’appuie sur un postulat aussi simple que puissant : que devient un corps quand le système d’alerte qu’est la douleur est coupé, privé de toute résonance ? Nate Caine, personnage central du film, est atteint d’une insensibilité congénitale à la douleur. Suite à un braquage sanglant, il se retrouve plongé dans une spirale d’épreuves violentes, toutes plus douloureuses physiquement… mais qu’il ne perçoit pas directement.
Le film saisit ce paradoxe pour déployer une fable moderne, où la violence se fait aussi clinique qu’oppressante. Chaque coup porté, chaque brûlure se fait abstraite, privée de sa dimension sensorielle première, mais non de son intensité visuelle et dramatique. C’est un corps en mode « survie brute », qui continue de fonctionner malgré l’absence de ce signal vital que tout être humain utilise pour s’adapter et se protéger.
Cette dissociation entre sensation et violence graphique alimente un humour noir, très noir, une ironie grinçante qui invite le spectateur à un étrange dédoublement : on rit de ce que l’on redoute, on frissonne d’un corps qui semble indestructible, mais dont la fragilité réelle s’exprime autrement, dans l’absence même de douleur.
Qualité Vidéo
Cette réalisation signée Dan Berk et Robert Olsen est le fruit d'un tournage opéré principalement à l'aide de caméras numériques Red Komodo et V-Raptor. On doit la photographie au français Jacques Jouffret. Novocaïne (2025) est restitué sur cette édition 4K Ultra HD Blu-ray en 2160p, compression HEVC et Dolby Vision (DV-FEL, sous 12-bit).
La direction photographique semble avoir opté pour une esthétique quelque peu adoucie, classique dans son rendu, et qui se place presque en contrepoint de la brutalité du récit. En résonance vraisemblable avec la sensibilité atypique du héros, le piqué se fait modéré, privilégiant un raffinement sobre et des textures organiques à un hyper-cisellement qui aurait pu sembler trop clinique ou agressif. La montée en gamme par rapport à l'excellent Blu-ray 1080p, bien que perceptible, n'offre pas un gouffre de définition. Le gain se manifeste dans la nuance : une meilleure acutance sur les textures complexes, un léger surcroît de lisibilité sur les plans larges de la jungle urbaine.
L'étalonnage, supervisé en HDR, suit la même logique de sobriété. On retrouve bien une palette complémentaire teal & orange, signature visuelle de bien des thrillers contemporains, qui sculpte efficacement les ambiances nocturnes et les oppose à la chaleur feutrée de certains intérieurs. Les amateurs de débauches HDR resteront sur leur faim. Si la version Dolby Vision affine la gradation des teintes et élève quelque peu l'intensité des éclairages, la plage dynamique mobilisée demeure relativement contenue sur ce titre. Les pics lumineux plafonnent à une moyenne de 160 nits. Loin de contrastes tapageurs et de jeux de lumières démonstratifs, on reste dans une atmosphère feutrée et quelque peu anesthésiée.
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Qualité Audio
Le mixage Atmos en version originale se distingue par une approche que l’on pourrait qualifier d’intelligente et de remarquablement progressive. Ici, pas question de surcharger l’espace sonore en permanence dans une démonstration de force stérile. Le mixage tisse sa toile avec patience, instaurant une base réaliste pour mieux décupler l’efficacité des moments clés. Dans un premier temps, la section se montre discrète. Les ambiances — qu’elles soient urbaines, confinées à un bureau ou plus animées dans un bar — sont traitées avec un réalisme appréciable. La spatialisation verticale peut sembler timide de prime abord, mais il s’agit d’un parti pris artistique : ancrer le spectateur dans un environnement crédible avant de faire voler en éclats ses repères.
Car cette VO se réveille brutalement lorsque le récit bascule. Les détonations lors de la séquence du braquage de la banque en sont l’exemple le plus flagrant : elles claquent avec une sécheresse redoutable, et les impacts de balles sont pleinement perceptibles depuis les canaux verticaux. Bris de verre, confrontations physiques, courses-poursuites automobiles : autant de moments de bravoure où le mixage démontrera par la suite toute sa démesure, avec une agressivité et une verticalité appropriées.
En VO Atmos (core TrueHD 7.1, 3479 kbps), l'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à 19.5 LU. La VF reste restituée en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).
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Bonus
- Préparez-vous à souffrir : la préproduction
- Un monde de douleur : la production
- Dommage extrêmes : le maquillage
Conclusion
Novocaïne (2025) ne bouleverse pas le genre, mais offre un divertissement efficace, mêlant violence crue et touches de vulnérabilité. L’édition 4K Ultra HD Blu-ray de Paramount remplit son rôle : des images précises et détaillées, limitées toutefois par une photographie sobre et un traitement HDR discret.