Test 4K Ultra HD Blu-ray : Twisters (2024)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

🤘🌪️ "La science a ses limites, il faut savoir parier."

Vingt-huit ans après le film culte Twister (1996) de Jan de Bont, une nouvelle génération de chasseurs de tornades se lance dans une course effrénée contre les éléments dans Twisters (2024). Réalisé par Lee Isaac Chung, nominé d’un Oscar pour Minari, et produit par Steven Spielberg, ce nouvel opus rend hommage à son prédécesseur tout en réinventant son héritage.

Twisters ne se contente pas de raviver une légende : il se l'approprie. L’histoire suit Kate, une ancienne chasseuse de tornades marquée par un passé tragique. Après la perte de son petit ami, emporté par un terrifiant EF5, elle a tourné le dos aux tempêtes, trouvant refuge derrière un bureau à New York. Pourtant, le destin, capricieux comme un vent tourbillonnant, la ramène sur les terres de son enfance, où elle devra affronter à la fois la violence des éléments et les fantômes de son passé.

Au cœur de ce chaos météorologique, le film déploie un ballet d’âmes en quête de rédemption, de gloire et de sensations extrêmes. Kate, hantée par la mort de son petit ami, cherche à exorciser ses démons en affrontant la fureur des vents qui l’ont brisée. À ses côtés, Tyler, surnommé le "Tornado Wrangler", est une star des réseaux sociaux aussi audacieuse qu’égocentrique. Derrière sa façade arrogante se cache une fragilité poignante : un besoin viscéral de reconnaissance qui le pousse à flirter dangereusement avec l'extrême. Et peut-être à faire du rodéo avec le sexe opposé...

Entre Kate et Tyler, une tension improbable se cristallise, alimentée par l’adrénaline des tempêtes et la proximité du danger. Leurs confrontations, aussi imprévisibles que les tornades qu'ils pourchassent, révèlent une attirance mutuelle intense, magnifiée par l'urgence de l'instant. Cette dynamique plus ou moins subtile insuffle une dimension humaine et viscérale à ce rodéo cinématographique.

Mais au-delà de la tempête émotionnelle qui secoue les personnages, le véritable cœur du film réside surtout dans son grand spectacle visuel, soutenu par l’audace des sonorités vertigineuses de Skywalker Sound, qui emportent tout sur leur passage. Nous allons y venir...

 

Qualité Video

Le réalisateur Lee Isaac Chung, avec l'appui de Steven Spielberg à la production, a opté pour un tournage en Oklahoma, véritable "Tornado Alley", pour ancrer le film dans un réalisme palpable. Ensemble, ils ont choisi de filmer Twisters en 35mm, une décision audacieuse, un pied de nez au numérique considéré parfois plus aseptisé, qui donne au film une atmosphère unique, à la fois vintage et viscérale. Le directeur de la photographie Dan Mindel a choisi des caméras argentiques Panavision Millennium XL, Arriflex 435 et 235 pour le tournage principal. Le tout associé à des objectifs anamorphiques Panavision. Des caméras numériques ont été utilisées pour filmer des plans destinés aux effets spéciaux et certaines prises de vues aériennes. Et des caméras GoPro ont été utilisées pour simuler les connexions en direct depuis des tablettes et réseaux sociaux.

Twisters (2024) a bénéficié d'un master intermédiaire en 4K. Le film est présenté sur cette édition Warner en 2160p, ratio 2.39:1 et avec les deux options HDR10 et Dolby Vision (DV, MEL 10-bit). Le tout sur un disque UHD (BD-100).

Dans un paysage cinématographique largement dominé par le numérique, Twisters (2024) vient rappeler avec brio les vertus incomparables du tournage en pellicule 35mm. Cette production 2024 démontre que ce support historique conserve toute sa pertinence, offrant une signature visuelle unique où texture et douceur se conjuguent harmonieusement avec les effets spéciaux les plus modernes. L'édition 4K Ultra HD Blu-ray de Twisters s'impose comme une véritable révélation technique. Face à son homologue Blu-ray standard, pourtant issu du même master 4K, les différences sont frappantes. Le format 4K UHD parvient à restituer une structure de grain d'une densité exemplaire, préservant l'essence même des négatifs Kodak mobilisés. La précision des détails est améliorée, notamment dans les gros plans sur Kate et Tyler, où le piqué est plus affuté, sans compromettre la douceur caractéristique des optiques anamorphiques mobilisées. Les paysages de l'Oklahoma, avec ses routes poussiéreuses aux teintes rougeoyantes et des vastes plaines verdoyantes, bénéficient pleinement de cette définition supérieure. Et tout cela est magnifié par un encodage vidéo exemplaire. Les mesures techniques d'aujourd'hui confirment cette excellence, avec un débit binaire moyen atteignant les 73 Mbps.

L'étalonnage de Twisters (2024) porte la signature experte de Stefan Sonnenfeld, coloriste réputé de Company 3 à Los Angeles, déjà remarqué pour son travail sur Top Gun : Maverick. Sa maîtrise technique se manifeste à travers une approche mesurée de la dynamique HDR, privilégiant la cohérence narrative plutôt qu'une démonstration technique excessive. La gestion des contrastes s'adapte avec finesse aux différentes situations atmosphériques du film. Les séquences en extérieur jour bénéficient d'une luminosité naturelle et équilibrée, tandis que les scènes de tempête conservent leur caractère menaçant grâce à des niveaux de noir maîtrisés. Le premier épisode de tornade illustre parfaitement cette approche, avec des passages particulièrement sombres qui maintiennent néanmoins tension et lisibilité. Nos mesures techniques révèlent une moyenne des pics lumineux de 175 nits, témoignant d'une utilisation raisonnée de la plage dynamique. Les couleurs s'inscrivent principalement dans le gamut P3, avec une attention particulière portée aux nuances de vert, couleur dominante du film. Les débordements hors de l'espace REC.709 sont utilisés à dessein, notamment sur les éléments jaunes et rouges (uniformes de l'équipe rivale, véhicules, interfaces informatiques), créant des points d'accent visuels qui enrichissent la narration.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Twisters (2024)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Twisters (2024)

 

Qualité Audio

Twisters (2024) se distingue par un mixage Dolby Atmos très sophistiqué, conçu par le légendaire Christopher Boyes (Titanic, Le Hobbit, Avatar). Ce mixage, salué lors des projections en salles, est proposé sur cette édition en VO (comme en VF) Atmos avec core TrueHD 7.1. Il est vivement conseillé de réhausser le volume de votre amplificateur par rapport à votre niveau d'écoute habituel. Car cette piste, assez atypique, présente des niveaux particulièrement bas dans les séquences calmes de dialogue, créant un contraste important avec les passages de tornades apocalyptiques nettement plus forts. C'est un élément qui divise la toile mais une fois ce volume réajusté : les prestations ne sont ni plates ni rabotées. C'est un mixage peut-être moins agressif que le premier opus. Mais il conserve une belle dynamique et des effets multicanaux assez démentiels.

Twisters (2024) adopte une approche qui rend hommage à l'héritage du premier opus tout en exploitant pleinement les avancées technologiques des systèmes audio orientés objets. L’architecture sonore repose sur une stratification complexe d’effets, habilement déployée dans un espace tridimensionnel, et offrant des trajectoires dynamiques aussi bien sur les axes horizontaux que verticaux. La musique se distingue par une dichotomie illustrant avec brio le conflit entre deux philosophies de la chasse aux tornades. D’un côté, les arrangements symphoniques reflètent la discipline scientifique et la sophistication technologique de l’équipe Storm Par. De l’autre, les thèmes country énergiques incarnent la spontanéité des Tornado Wranglers, aux méthodes bien plus intuitives. Cette opposition crée une sorte de ballet céleste, en parfaite harmonie avec la narration et la thématique des tornades. Elle s’enrichit d’un positionnement évolutif des éléments musicaux qui s'approprient avec brio les canaux "latéraux" et "overhead". Les segments musicaux adoptent une approche plus transparente dans les scènes à bord des véhicules, tandis qu'ils se fondent en musique d'ambiance lors des séquences en extérieur ou des rassemblements collectifs. Même les passages plus calmes réservent leur lot de surprises, avec une sensation d'enveloppement étonnamment immersive. Les ambiances subtiles et raffinées offrent une restitution sonore nuancée des différents lieux traversés : les scènes à la ferme familiale, l'ambiance festive des rodéos, les scènes de conclusion à l'aéroport.

Les séquences de tornades sont sans surprise le point culminant de l'expérience. La pression acoustique, les vents furieux tourbillonnant à 360 degrés, et les grondements sourds qui semblent insuffler une âme à chaque vortex, plongent l'auditeur dans un spectacle redoutable. La restitution de l'acoustique des espaces confinés, notamment dans l'habitacle des véhicules, témoigne d'une attention méticuleuse aux détails. Elle met en évidence le contraste saisissant entre la fureur du monde extérieur, balayé par des vents destructeurs, et le répit temporaire offert par l'abri des véhicules. Et puis il y a surtout des effets verticaux inoubliables : les impacts de grêlons, aussi menaçants que des balles de baseball tombées du ciel, les fusées pyrotechniques traversant les tornades dans une valse explosive, les ailes d’éoliennes se brisant sous l'assaut des vents terribles d'Oklahoma. Ces quelques exemples vous sont présentés en reproduction binaurale dans notre vidéo.

La version originale est restituée en Atmos (TrueHD, 16-bit, 3686 kbps). L'indicateur de Loudness Range (LRA), désormais privilégié dans nos chroniques en tant qu'indicateur de la dynamique, a été mesuré sur Twisters à 22 (LU). Il mesure la variation de l'intensité sonore perçue entre les passages les plus calmes et les plus forts sur l'ensemble du mixage. La VF adopte un format et des débits équivalents (16-bit, 3691 kbps).

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Twisters (2024)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : Twisters (2024)

 
 

Bonus

- Commentaire audio avec le réalisateur Lee Isaac Chung
- Bobines de bêtisier
- Scènes coupées
- Sur la trajectoire des tornades : le chemin des Twisters
- Au cœur de la tempête
- Glen Powell : accès total
- En première ligne d'une poursuite
- La voix d'un vilain
- Camions suréquipés

Conclusion

Twisters (2024) se distingue en renouant avec les fondamentaux du divertissement hollywoodien. Ce spectacle estival assume pleinement sa nature de blockbuster et livre exactement ce qu'il promet : un concentré de sensations fortes et de plaisir home-cinéma. L'édition 4K Ultra HD reste de loin le meilleur support pour en profiter.