Test 4K Ultra HD Blu-ray : Scream VI (2023)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Après avoir frappé à trois reprises Woodsboro, après avoir terrorisé le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface a décidé de sévir dans la grande pomme, mais dans une ville aussi grande que New-York personne ne vous entendra crier.  

 
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray, vous sont présentés en couleur :

 

Qualité Vidéo

Scream VI (2023) est le fruit d'un tournage effectué en numérique 3.4K. Des caméras Arri Alexa Mini ont été utilisées et selon toute vraisemblance, le film reste cantonné à un master intermédiaire 2K. Ce sixième opus réalisé par Tyler Gillett nous est restitué en 2160p, ratio 2.39:1, BT.2020 et avec les options HDR10 et Dolby Vision.

La qualité de présentation de Scream VI (2023) est solide, avec des détails et des contrastes très contemporains. Cependant, en comparant attentivement l'édition Blu-ray et la version 4K UHD, on remarque que la différence de définition est minime, confirmant l'utilisation d'un master intermédiaire 2K. L'édition Blu-ray offre déjà une qualité de détails très satisfaisante. La version UHD présente une légère amélioration dans la restitution des détails fins, en particulier dans les plans larges en extérieur, ainsi qu'une amélioration occasionnelle de la netteté de quelques gros plans. Cependant, ces différences restent subtiles. La version 4K bénéficie d'une compression HEVC supérieure (74330 kbps), offrant ainsi une meilleure gestion du bruit vidéo qui texture en filigrane les images.

L'étalonnage des couleurs, supervisé en Dolby Vision, reste sombre et sobre, avec une palette de couleurs qui s'exprime de manière restreinte et une désaturation régulière. Cependant, le film adopte un look orange & teal/cyan caractéristique de l'époque et en accord avec les tendances actuelles. Les tons gris acier et bleus froids dominent dans une large mesure. Il est intéressant de noter que l'utilisation de la gamme de couleurs BT.2020 (WCG), qui dépasse l'espace colorimétrique haute définition habituel BT.709, n'est pas systématique. On est loin d'un Pixar, et le WCG n'est employé que de manière sélective pour certaines séquences précises et touches ponctuelles. Par exemple, la robe jaune vif du personnage joué par Samara Weaving, Laura Crane, se démarque dans la séquence de meurtre inaugural, tout comme la veste bleue portée par la journaliste Gale Weathers. De plus, les zones verdoyantes en extérieur, sur le campus de l'Université Blackmore, ajoutent une touche de fraîcheur à la palette de couleurs. Enfin, deux scènes particulières, la fête des étudiants (avec son ambiance de boîte de nuit) et l'épisode du métro de New York pendant la soirée d'Halloween, repoussent avec plus de franchise que les autres scènes le cadre restreint de la gamme standard BT.709 (Blu-ray). En ce qui concerne les pics lumineux, le film reste dans une plage faible, avec une moyenne de pics mesurée à 172 nits. L'intégralité des pics lumineux se situe en dessous de la barrière des 350 nits sur Scream VI. Les hautes lumières gagnent tout de même en intensité, notamment lors des confrontations dans le théâtre.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 348 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 172 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 71.85% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 131 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 69914 kbps et 74330 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Le mixage sonore de Scream VI (2023), présenté sur ce disque vidéo en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, 24 bits, 4564 kbps), est à la fois efficace et fidèle. Comme dans tout bon slasher, les sons sont intelligemment répartis dans l'espace, offrant une expérience sonore vraiment immersive, avec quelques moments propices aux "jump-scares". Dans certaines scènes, comme celle se déroulant dans le restaurant, les ambiances subtiles permettent rapidement de s'immerger dans l'histoire, créant ainsi une atmosphère réaliste et immersive. Le tintement de la cloche à l'ouverture de l'épicerie, venant des canaux supérieurs, ajoute une touche supplémentaire de réalisme, et les coups de feu qui s'en suivent ne manquent pas forcément de puissance. Les scènes dans le métro se démarquent grâce à une excellente directionnalité, un positionnement précis des annonces automatiques annonçant les prochains arrêts et des ambiances réalistes (le bruit des vibrations et des grincements caractéristiques du métro en mouvement). La version française est plus conventionnelle dans son approche. Elle est reproduite, conformément aux habitudes de Paramount, en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

 
 

Bonus

- Commentaire audio de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett
- Mort sur la ville
- Les visages de la mort
- Plus meta, tu meurs
! - Bain de sang à l’épicerie
- Un appartement d’enfer
- Le train de nuit de l’horreur
- Spectacle sanglant

Conclusion

Malgré un master probablement en 2K, cette édition reste solide, avec une photographie efficace et contemporaine, ainsi qu'une bande-son attrayante en Dolby Atmos. Des forces que l'on retrouve aussi sur le disque simple Blu-ray dans une certaine mesure. Avis aux amateurs...