Test 4K Ultra HD Blu-ray : Le Silence des Agneaux (USA)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Un psychopathe connu sous le nom de `Buffalo Bill' sème la terreur dans le `Middle West' en kidnappant et en assassinant de jeunes femmes. Clarice Starling, une jeune agent du FBI, est chargée d'interroger l'ex-psychiatre Hannibal Lecter. Psychopathe redoutablement intelligent et porté sur le cannibalisme, Lecter est capable de lui fournir des informations. Entre eux s'établit un lien de fascination et de répulsion.

Test effectué depuis l'édition 4K Ultra HD Blu-ray (import USA) disponible chez Kino Lorber. Précisons : sans VF ni sous-titres FR...

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Le Silence des Agneaux (1991) a été tourné en 35mm à l'aide de caméras Panaflex et d'optiques Panavision. Pour son 30ème anniversaire célébré en 2021, le film a bénéficié d'une sortie événement en 4K Ultra HD Blu-ray (tirée d'un master 4K). Cette édition américaine, signée Kino Lorber, profite surtout d'un nouvel étalonnage des couleurs Dolby Vision. Le film respecte de nouveau le ratio 1.85.

L'appétit vient en mangeant. Et cette remasterisation 4K se révèle d'un très fin gourmet. Les fans d'Hannibal Lecter apprécieront dès les premières secondes ce bond en avant on ne peut plus significatif de définition. Dès le générique d'entrée, le ton est donné. L'affinement des textures est immédiat. Aussi bien sur les plans célèbres ultra rapprochés (les visages du tandem Jodie Foster / Anthony Hopkins) que sur les plans larges et moyens (l'hôpital psychiatrique de Baltimore, le transfert d'Hannibal muselé à Memphis). Comparativement à la précédente édition Blu-ray MGM française, le grain 35mm paraît bien plus intègre. Très dense sur ce titre, il contribue à amplifier l'atmosphère oppressante qui prévaut (le repaire souterrain de Buffalo Bill, la cellule du psychopathe cannibale).

L'ambiance générale reste austère et pesante. Ceci dit, malgré une température plus ou moins froide et des conditions régulières de faible luminosité, le menu reste appétissant. Particulièrement avec cette présence de couleurs primaires revigorées dont ces rouges vifs et nuancés (la résidence de Bill, le massacre sanguinaire des deux gardiens par Lecter). Les tons chair, malgré le style ambiant, restent réalistes. Et l'étalonnage Dolby Vision, soutenu par des pics lumineux ponctuels supérieurs à 4000 nits, enfonce le clou. Les contrastes sont consistants et intègres. Le résultat se montre plus ferme, moins laiteux. C'est une franche redécouverte visuelle.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à un remarquable 8515 nits. De nombreux quelques pics lumineux ont aussi été observés au dessus des 4000 nits. C'est plutôt rare. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un solide 641 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 76.41% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 159 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à un très solide 78789 kbps et 90634 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Pas de remixage Dolby Atmos à se mettre dans l'assiette aujourd'hui. Heureusement, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit, 2035 kbps) reste satisfaisante. La scène sonore est modérément large, avec une orientation essentiellement frontale comme de nombreux titres de l'époque. Et, quand l'activité surround reste secondaire, la musique d'Howard Shore conserve un réel pouvoir envoûtant. Certains fans pourront préférer malgré tout le mixage stéréo original. La bonne nouvelle est que l'éditeur restitue cette version 2.0 dans le même format : soit du DTS-HD Master Audio 2.0 (24-bit).

Cette édition importée aurait été totalement parfaite avec des sous-titres français. Malheureusement, ni VF ni sous-titres FR (comme de coutume chez Kino). Vous êtes avertis.

 
 

Bonus

- Audio Commentary by Film Historian Tim Lucas
- Inside the Labyrinth: Documentary
- Page to Screen: Documentary
- Understanding the Madness: Featurette
- Scoring the Silence: Featurette
- Original 1991 Making-of Featurette
- Jonathan Demme and Jodie Foster Interviews
- Deleted Scenes
- Outtakes
- Anthony Hopkins Phone Message
- Trailers & TV Spots

Conclusion

C'est sans aucun doute la plus belle édition du film de Jonathan Demme disponible à ce jour. L'apport 4K/Dolby Vision est réellement significatif. Malheureusement, cette édition disponible en import ne dispose d'aucune VF ou de sous-titres FR. Donc hautement recommandé mais à acquérir en connaissance de cause...