Test 4K Ultra HD Blu-ray : L'Impasse

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

New York, 1975. Libéré après 5 années de prison grâce à son avocat véreux, Carlito Brigante, ancienne figure du milieu, rentre chez lui dans le quartier espagnol de Harlem. Il souhaite se réinsérer dans la vie et monter aux Bahamas une affaire honnête avec la femme de sa vie. Mais son passé le rattrape, et ce qui a fait de lui un caïd autrefois risque bien de lui coûter la vie aujourd'hui...

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

L'Impasse (Carlito's Way) est sorti dans les salles de cinéma en 1993. Rendant un hommage sincère au "Film Noir" qui s'est surtout développé aux Etats-Unis à partir des années 40, ce film mature de Brian De Palma est le fruit d'un tournage 35mm (anamorphique). Des caméras Panavision Panaflex Gold II ont été mobilisées. A compression VC-1, le précédent Blu-ray date de 2010 et s'appuyait sur le même master que le HD-DVD de 2007. On le confirme aujourd'hui par nos observations : une restauration 4K a bel et bien été supervisée pour cette édition Ultra HD Blu-ray. En prime une présentation en 2160p avec la technologie HDR10+.

Allons droit au but. Il y a un gouffre qualitatif séparant les deux masters. Universal a assuré un très joli travail. Les efforts de restauration délivrés viennent rendre justice à cette oeuvre particulièrement émouvante portée par Al Pacino. Le cadrage est très proche voire identique à celui du précédent master. Le Blu-ray était encore entaché de quelques poussières parasites et autres points blanc perturbants, et cela a été joliment nettoyé. Surtout, le gain en matière définition est considérable. La finesse des détails connaît un bon en avant indiscutable. Les traits de visage s'affinent particulièrement (Al Pacino, Penelope Ann Miller) tout comme les plans larges à New-York (en extérieur ou dans la gare du Grand Central Terminal). Notez la présence d'un grain 35mm très fin sur la globalité du long-métrage. Il n'y a pas de trace de DNR abusif à déplorer sur ce titre.

Le nouvel étalonnage des couleurs HDR apporte énormément. Les tons chair demeurent d'emblée plus chaleureux et la lisibilité des plans en basse luminosité n'est plus du tout la même que sur le précédent Blu-ray. Ce dernier vous semblera désormais plat et terne. Les teintes sont équilibrées, sans dérive magenta ou verdâtre. Les hautes lumières apparaîssent bien mieux écrétées libérant de nombreux détails qui apparaissaient brulés sur la version Blu-ray (prêtez attention aux lampes et luminaires ainsi qu'à leurs contours). Les touches de couleurs vives (la salle de billard, les vêtements, les faisceaux colorés en boîte de nuit), s'expriment aussi avec plus de liberté et d'éclat. On accorde une mention spéciale à ce plan vraiment magnifique, lorsque Carlito contemple l'être aimée et idéalisée à travers une fenêtre sous la pluie. Cette restauration 4K fait définitivement du bien à ce joli film !

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1216 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 533 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 90.51% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 163 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 66465 kbps.

 

Qualité Audio

La version originale de L'Impasse profite d'un remixage au format DTS:X. On retrouve cette VO avec un encodage 24-bit (bitrate moyen de 3452 kbps). C'est un mixage solide et équilibré, même si le film de Brian De Palma ne développe pas forcément une activité déchaînée ou démonstrative. La scène frontale reste prioritaire avec une assise toutefois enjôleuse. Une belle fidélité musicale est effectivement accordée sur les chansons d'époque (Joe Cocker, Santana, Ray Barretto) ainsi que sur la partition de Patrick Doyle. Les canaux supérieurs ont été intégrés très prudemment. Clarté et hauteur marquent les dialogues. Ils assurent une conduite fluide du récit. Quelques séquences clés mobilisent davantage l'espace surround dont les scènes de club. Elles mettent en avant les rythmes disco des années 70.

Sans trop de surprise, on récupère la même VF que précédemment soit du DTS 5.1, mi-débit (24-bit).

Bonus

- Scènes coupées
- Le making of de l’impasse
- Brian de Palma parle de l’Impasse
- Documentaire promotionnel original
- Le film annonce

Conclusion

Quelle cure de jouvence bienfaitrice ! Cette restauration 4K supervisée par Universal fait beaucoup de bien à l'oeuvre de Brian De Palma. C'est une mise à niveau importante et donc une édition Steelbook qu'il vous sera difficile de bouder en cette fin d'année 2021...