Test 4K Ultra HD Blu-ray : Voyage au Bout de l'enfer

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Lorsque Michael, Steven et Nick sont capturés par les Viêt-Congs, ils sont forcés de jouer à la roulette russe par leurs cruels geôliers, qui parient sur leur survie. L'expérience de la captivité les marque physiquement et mentalement, et lorsque Michael retourne à Saigon pour honorer la vieille promesse faite à un de ses amis, il fait une découverte aussi terrible qu'inattendue...

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Voyage au bout de l'enfer est sorti au cinéma en 1978. A l'occasion de son 40ème anniversaire en 2018, l'oeuvre culte de Michael Cimino a bénéficié d'une remasterisation 4K. Le film porté par Robert de Niro a fait l'objet d'une édition 4K Ultra HD Blu-ray collector chez Studiocanal la même année. Une nouvelle édition avec boîtier Steelbook vient de faire son apparition en cet été 2021. Tourné en 35mm à l'aide de caméras Panavision Panaflex, Voyage au bout de l'enfer est présenté dans un transfert en 2160p, avec la technologie Dolby Vision.

Voyage au bout de l'enfer porte bien son titre. L'étalonnage Dolby Vision se révèle rapidement plus sombre, particulièrement sur les scènes vietnamiennes aux noirs plus enterrés (ce qui est par moment problématique pour la délimitation optimale des ombres). A l'image de la ville sidérurgique de Pennsylvanie et avec des couleurs globalement désaturées, le film reste sobre. Des notes sarcelles marquent davantage les ciels tandis que les teintes chair se révèlent plus naturelles et chaleureuses. On souligne quelques élégantes touches de vert saturé marquant les scènes tournées en pleine nature (les scènes de chasse notamment).

Du même éditeur, le précédent Blu-ray (à compression VC-1) date de 2009. Dans cette version restaurée en 4K, le film respecte un cadrage proche voire similaire. Le master est pour l'ensemble très propre avec un bel encodage HEVC. Pas de macroblock, pas de fourmillement intempestif pour des images lisibles et propres, nettoyées avec une fine attention. La définition oscille simplement entre un niveau satisfaisant et modéré. Ceci dit, un affinement incontestable peut être observé. Lignes, contours et textures se révèlent plus harmonieuses, sans les trace d'edge enhancement du précédent Blu-ray. Quelques flous subsistent en arrière‑plan sur certaines séquences, plongeant le film dans son époque caractéristique. Mention spéciale à la finesse du grain argentique. Le grain se montre beaucoup plus subtilement restitué sur cette édition UHD.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1399 nits, avec des pics réguliers relevés au dessus des 1000 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 428 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 75.75% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 133 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 45559 kbps et 53671 (avec surchouche DV).

 

Qualité Audio

Les pistes son n’ont malheureusement pas fait l'objet d'une attention fort particulière de la part de l'éditeur. Pas de remixage Atmos au rendez-vous. Ceci dit, on passe d'une VO DTS-HD Master Audio 5.1 sous 16-bit à une piste au même format mais sous 24-bit (2949 kbps). Cette VO est issue des bandes 6 pistes de la projection 70mm. La musique affiche une présence spatiale délicate et l'ampleur musicale reste solide sur ce titre de la fin des années 70. Les dialogues feutrés du mixage d'origine sont toujours de mise. Les coups de feu audibles lors des séquences cultes de roulette russe possèdent suffisamment de poids et de présence pour susciter l'attention. Pour le reste pas de miracle et certains pourront préférer le rendu de la VO stéréophonique d'origine qui est également présente au format DTS-HD Master Audio 2.0 (24-bit, 2008 kbps).

La version doublée en français n'a jamais fait preuve d'une limpidité exemplaire avec des voix caverneuses problématiques. C'est toujours le cas aujourd'hui. La VF passe d'ailleurs d'une version DTS-HD Master Audio 2.0 à du DTS 2.0 mono ce qui n'améliore pas fondalement les choses...

Bonus

- Blu-ray du film issu du master 4K restauré
- 2 pistes de commentaires audio
- Interview de Michael Cimino
- Realising The Deer Hunter (Michael Cimino)
- Shooting The Deer Hunter (DP Vilmos Zsigmond)
- Playing The Deer Hunter (John Savage)

Conclusion

C'est une mise à niveau 4K honorable comparativement au précédent Blu-ray, même si l'essentiel de la mise à jour concerne la section vidéo. Un titre à recommander d'autant plus qu'il bénéficie d'un élégant boîtier Steelbook et du Blu-ray lui aussi en version restaurée. Avis aux amateurs...