Test 4K Ultra HD Blu-ray : Full Metal Jacket

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Un groupe de jeunes recrues dans l'enfer du Viêt-nam, après la mort de leur instructeur. Un tueur isolé va décimer le groupe, jusqu'au moment où l'un d'eux , réussit à l'abattre, et l'on découvre que le sniper est en réalité une jeune Asiatique... 

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Sorti en 1987 dans les salles obscures, Full Metal Jacket de Stanley Kubrick avait bénéficié d'une édition Blu-ray dès 2007 chez Warner Home Vidéo. Tourné sur pellicules 35mm à l'aide de caméras Arriflex, le film a bénéficié d'une restauration intégrale supervisée en 4K. Le processus a été géré par Warner Bros Motion Picture Imaging, avec un nouveau scan des négatifs et un nouvel étalonnage des couleurs HDR. Ce processus a été supervisé par Leon Vitali, collaborateur de longue date de Kubrick. Comme pour le précédent Blu-ray à la compression VC-1, le film est restitué sans bande-noire, au ratio 1.78. Il est donc question d'un master 4K restauré, d'une compression HEVC (débit moyen de 62.7 Mbps), et de la technologie HDR10.

Issu de ce nouveau master 4K, le film respecte globalement le cadrage proposé sur la précédente édition Blu-ray, sans perte de portions d'images, ce qui est un bon point. Nouveau scan il y a eu et l'apport en matière de définition est remarquable sur ce titre. L'avancée est évidente. Full Metal Jacket tire profit d'un affinement général qui fait très plaisir à voir. Sans atteindre forcément les sommets du support, avec certaines séquences encore un peu douces, l'avancée reste significative. C'est un bond en avant qualitatif dont tire profit la restitution des détails et des textures. Les visages s'affinent (le sergent Hartman, "Guignol" et "Baleine"), les uniformes gagnent en précision (les tissus, les médailles) et le grain 35mm (qui passait mal sur la précédente édition Blu-ray), se montre bien plus fin et organique sur cette édition 4K. Pas de DNR outrancier ou abusif à déplorer aujourd'hui.

Full Metal Jacket a surtout bénéficié d'un nouvel étalonnage des couleurs avec des changements significatifs observés par rapport à la précédente édition Blu-ray. Sur la première partie du film notamment, la température des couleurs a été corrigée avec des teintes magentas plus prononcées. Les ciels sont davantage bleu-violines et les scènes nocturnes se tenant au camp d'entraînement de Parris Island sont plongées dans une palette plus sombre, profonde et saturée qu'autrefois. La dernière nuit tragique passée au camp d'entraînement est sublime sur ce point. Le bleu ciel nocturne transperce les fenêtres de la caserne en absorbant davantage le visage pétrifié de J.T. Davis dans une scène devenue totalement iconique.

Globalement, la palette des couleurs est plus expressive avec des rouges bien plus saturés qu'autrefois. C'est flagrant sur la seconde partie du film avec les éléments incandescents dont les teintes rougeâtres s'étendent davantage (le bâtiment en feu au Vietnam). On sent que Leon Vitali a cherché à rendre plus expressives les couleurs primaires de Full Metal Jacket avec une dualité de bleu et de rouge plus intense. C'est parlant sur les scènes nocturnes mais les scènes se déroulant en extérieur jour gagnent aussi en contraste et lisibilité avec un renforcement des teintes bleu-acier. Il s'agit très clairement d'une importante mise à niveau et donc d'une pleine redécouverte !

Qualité Audio

L'édition Blu-ray de 2007 bénéficiait d'une VO LPCM 5.1 (sous 16-bit). On retrouve une proposition très proche puisque ce mixage 5.1 est simplement présenté aujourd'hui en DTS-HD Master Audio. Un changement de format Lossless qui n'a réellement que peu d'incidence. D'autant qu'il s'agit de nouveau d'une piste encodée sous 16-bit (avec un bitrate logiquement assez faible de 2297 kb/s). Cette VO 5.1 reste centrée sur l’axe frontal malgré quelques effets qui viendront légèrement percer les voies surround. Le rendu s'accorde assez bien avec la dimension réaliste (voire quasi documentaire) du long-métrage. Pas de remixage Atmos pour Full Metal Jacket en revanche et c'est dommage. Lot de consolation : l'édition a le mérite d'intégrer le mixage monophonique original en Dolby Digital 2.0, 192 kbps. Côté VF, les propositions sont identiques au Blu-ray de 2007 : Dolby Digital 5.1 (bitrate fixe de 448 kb/s).

Bonus

- l'affiche du film
- une pochette de 4 cartes personnage/réplique du film
- une lettre de Stanley Kubrick
- le précédent Blu-ray avec les bonus de l'époque :
   - Commentaire Audio
   - Full-Metal Jacket : le bien et le mal

Conclusion

Full Metal Jacket est une oeuvre majeure de la filmographie de Stanley Kubrick. Peu d'efforts ont été déployés par Warner en matière de bonus ou de prestations audio (globalement identiques au précédent Blu-ray). Mais force est de reconnaître que la restauration du film qui a été supervisée en 4K est réussie. Et c'est là l'essentiel. Il s'agit d'une pleine redécouverte avec un apport de définition indéniable et un traitement des couleurs HDR revigoré. Hautement recommandé !