
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Alita Battle Angel
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Au vingt-sixième siècle, un scientifique sauve Alita, une jeune cyborg inerte abandonnée dans une décharge. Ramenée à la vie, elle doit découvrir le mystère de ses origines et le monde complexe dans lequel elle se trouve, afin de protéger ses nouveaux amis contre les forces sombres lancées à sa poursuite.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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💭🤖 “À quoi rêves-tu, petit ange ?”
Dans un monde saturé de blockbusters calibrés, Alita: Battle Angel (2019) fait figure d’électrochoc chromé. Non pas qu’il réinvente la roue narrative, mais parce qu’il fait vibrer ses boulons au rythme d’un cœur obstiné. Le film, porté par l’obsession presque religieuse de James Cameron pour le manga Gunnm, trouve en Robert Rodriguez un artisan inattendu, un bricoleur du cinéma qui assemble, soude et électrifie cette fable de métal et de mémoire.
Bienvenue à Iron City. Une ville poubelle, un patchwork de carcasses technologiques et de rêves étouffés, où la gravité n’est pas seulement physique : elle est sociale, écrasante. Au-dessus, Zalem, cité suspendue, oasis interdite, fantôme de prospérité dans un ciel saturé de fatalisme. En dessous, tout se vend, tout se répare, sauf la dignité. Et c’est dans ce no man’s land cyberpunk que le docteur Dyson Ido, sorte de Gepetto cybernétique, exhume une tête de jeune fille, vestige d’un monde oublié. Une tête, et un cœur. Un cerveau humain, indemne. Il la reconstruit. Il la nomme Alita. Et déjà, elle dérange.
Parce qu’Alita ne se contente pas d’exister : elle cherche. Qui est-elle ? Pourquoi son corps réagit-il avec une telle précision au Panzer Kunst. Elle est une machine de guerre, mais pleure, rêve, rit. Elle désarme parce qu’elle croit encore en la justice dans un monde pour qui ce mot n’est qu’un leurre obsolète. Le Motorball, sport spectaculaire et létal, devient alors l’arène où s’entrechoquent les ambitions. L’arène où l’on mesure la valeur d’une âme à la vitesse d’un coup… de lame. Là encore, Alita se distingue. Pas seulement par ses aptitudes, mais parce qu’elle ne joue pas pour grimper. Elle joue pour rester debout. Pour retrouver ce qu’on lui a arraché.
Ce film, c’est de la chair encastrée dans l’acier. Du code binaire traversé d’émotions humaines. Les visuels sont époustouflants, oui – Iron City grouille comme un organisme malade, les textures numériques flirtent avec la perfection, et Rosa Salazar, derrière la motion capture, insuffle une vie bouleversante à une créature qui n’aurait pu être qu’un artifice. Mais Alita ne se limite pas à son vernis technique. Elle vibre. Elle saigne. Elle nous regarde. Et dans ce regard – immense, dérangeant, presque trop pur pour ce monde – se concentre toute la réussite du film. Car ces yeux ne sont pas là pour flatter le spectateur ou faire joli. Ils sont là pour rappeler que, même augmentée, même reprogrammée, l’humanité résiste. Et parfois, elle triomphe.
Alita: Battle Angel (2019) n’est pas sans scories. Ses dialogues sentent parfois le script repassé, son arc narratif est suspendu à une suite qui tarde. Mais ce sont des défauts, presque attendrissants, dans un film qui, paradoxalement, parle mieux que d’autres de ce que signifie être vivant.
Qualité Vidéo
Fruit de la vision ambitieuse et de l’exigence technologique de James Cameron, Alita: Battle Angel (2019) s’est appuyé dès sa conception sur des outils de pointe. Le tournage a été effectué à l’aide de caméras numériques Arri Alexa Mini, intégrées dans une configuration stéréoscopique 3D grâce au rig Cameron/Pace Fusion. Les images ont été capturées en 3.4K natif, mais il convient de souligner que le master intermédiaire a été finalisé en 2K. La version UHD proposée repose donc sur une mise à l’échelle en 2160p, accompagnée d’une compression HEVC et d’un étalonnage HDR, avec prise en charge des métadonnées Dolby Vision (DV-MEL, 10-bit).
Sur le plan de la définition, cette édition 2160p ne surclasse pas radicalement le Blu-ray 1080p. Le master 2K limite intrinsèquement les gains en netteté. Les deux éditions offrent une restitution cohérente des effets visuels, avec une intégration très fluide entre prises de vues réelles et animation par capture de mouvement. Aussi, l’étalonnage HDR propose une image sensiblement plus sombre que la version SDR du disque Blu-ray, avec des pics lumineux étonnamment conservateurs pour un film de ce calibre — avoisinant à peine les 128 nits.
Cela dit, l’apport de cette version HDR ne se mesure pas uniquement en intensité lumineuse brute. Il se manifeste aussi dans la gestion plus fine des contrastes et des détails subtils : une précision accrue sur le visage d’Alita durant son opération chirurgicale, une meilleure lisibilité des panoramas urbains, un meilleur modelé des nuages, et une restitution plus crédible des surfaces métalliques. Les couleurs gagnent également en subtilité, grâce à une exploitation - certes ponctuelle mais observable - du Wide Color Gamut (P3). Les scènes nocturnes d’Iron City, baignées de bleus cyans et acier, en particulier.
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Qualité Audio
En version originale, le mixage Dolby Atmos d’Alita: Battle Angel (2019) s’impose comme une véritable démonstration technique. Dense, chirurgical, constamment en mouvement, il façonne un espace sonore d’une immersion redoutable. La dynamique est remarquable, avec des contrastes nets entre silence et fracas, et une spatialisation d’une précision impressionnante. L’activité multicanale, toujours contrôlée, exploite pleinement les canaux surround et verticaux, plongeant le spectateur au cœur d’Iron City et de ses dédales saturés de vie. Les scènes d’action bénéficient d’une palette de sonorités exploitées d’une richesse rare : l’assaut des Centurions par Alita ou les séquences électrisantes de Motorball déclenchent une déferlante qui fait forte impression. L’apport en verticalité est notable dès l’ouverture, avec les sonorités issues de la décharge à ciel ouvert, avant de se faire sentir avec puissance dans les clameurs réverbérantes de la foule pendant les matchs de Motorball – entre autres moments spectaculaires.
La VF est restituée quant à elle en DTS 5.1 (mi-débit). En VO Atmos (core TrueHD 7.1, 5685 kbps), l'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à un solide 24.6 LU.
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Bonus
- Le Monde d’Alita (13′)
- L’adaptation du manga au cinéma (20′)
- L’évolution d’Alita (19′)
- Motorball (6′)
- Projection à Londres: questions-réponses (26′)
- Apprenez à cuisiner le chocolat en 10 minutes avec Robert Rodriguez (5′)
- Vidéo de démonstration de 2005 (14′)Déconstruction des scènes (10′)
Conclusion
Alita: Battle Angel (2019) s’impose comme une aventure de science-fiction convaincante, portée par une esthétique visuelle impressionnante. Si l’approche HDR reste très conservatrice dans les intensités lumineuses déployées, l’édition 4K Ultra HD Blu-ray n’en demeure pas moins solide, bénéficiant notamment d’un mixage Dolby Atmos en version originale d’une redoutable efficacité.