Test 4K Ultra HD Blu-ray : Downsizing

Publié le par la Rédaction



Synopsis

Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d'environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d'augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d'un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme Audrey à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans l'aventure Leisureland. C'est alors que Paul découvre un tout nouveau monde et réalise qu'un destin plus grand l'attend.

Bien malin celui ou celle qui aura réussi à percer l'ensemble des velléités d'Alexander Payne avec Downsizing. Le postulat de base était réjouissant et plutôt amusant. Le long-métrage survole malgré tout son terrain de jeu pour s’attacher à une allégorie un peu lourde sur la seconde partie du récit. On retiendra surtout la critique assez cinglante du matérialisme et le bon casting. Downsizing en 4K Ultra HD Blu-ray est une sortie signée Paramount.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Downsizing a été tourné en numérique (3.4K) à l'aide de caméras Arri Alexa. Le master intermédiaire a été supervisé en 2K. Le film nous est présenté dans une version mise à l'échelle en 2160p, compression HEVC avec technologies HDR10 et Dolby Vision. Fait important : on doit signaler la présence d'une "texture granuleuse".

Du grain en tournage numérique ? On a l'explication. Malgré un tournage effectué à l'aide de caméras numériques, le réalisateur Alexander Payne souhaitait reproduire l'ambiance caractéristique des films des années 70. Pour ce faire, une variété d'optiques vintage Panavision a été mobilisée et du grain a été ajouté en post-production pour simuler une texture argentique. C'est un parti pris artistique qui a son importance. On a clairement l'illusion que ces images ont été tournées sur pelllicule, en 35mm. Mais en réalité, non.

Pour être franc, l'apport de l'Ultra HD Blu-ray reste modeste en matière de netteté. Master 2K oblige, le niveau de détails est un poil supérieur sur la version UHD, avec des textures légèrement plus affinées. On l'observe à la fois sur les gros plans et sur les plans larges. Mais ce n'est pas une différence radicale non plus. En revanche, le grain 35mm (simulé en post-production) présente une plus grande finesse sur la version 4K offrant ainsi une sensation "d'accroche" plus affirmée. Globalement, le niveau de définition reste correct, sans forcément atteindre les sommets du format.

Le film nous plonge dans une ambiance seventies avec une température relativement chaude des couleurs et des teintes brunes très sobres. L'étalonnage HDR ne vient pas dynamiser de manière extraordinaire les images qui demeurent légèrement plus sombres qu'en Blu-ray. Il vient plutôt renforcer de façon assez marquée la patine seventies du film. Les tons bruns paraissent accentuées et les contrastes plus doux, moins agressifs qu'en SDR. En fait, les hautes lumières sont mieux écrêtées et plus nuancées (nuages, fenêtres, murs froids du laboratoire récupèrant ainsi des détails importants). Lorsque présentes à l'écran, les couleurs primaires gagnent en éclat. Mais globalement, la palette générale reste douce et le traitement HDR sobre. Du fait de ses caractéristiques techniques et des partis pris en matière d'étalonnage, l'Ultra HD Blu-ray ne s'inscrira pas dans le registre des films les plus démonstratifs, c'est certain.

Qualité Audio

Sobriété reste le maître mot de ce mixage proposé en version originale au format DTS-HD Master Audio 7.1. Le film mobilise surtout l'espace frontal avec une clarté des voix irréprochables sur le canal central. Lorsque les situations peuplées envahissent l'écran (salle d'auditorium, fête, boîte de nuit), la scène 7.1 s'ouvre de manière plus franche avec des ambiances de foules (applaudissements) parfaitement enveloppantes. A défaut d'être totalement inoubliable, c'est une expérience audio standard, relativement satisfisante. Notez que l'édition Ultra HD Blu-ray comporte l'exacte même piste que la version Blu-ray. La version française est restreinte au format Dolby Digital 5.1.

Bonus

- "Collaboration avec Alexander"
"Les acteurs"
"Une aventure visuelle"
- "Une question de perspective"

"Ce sourire"
"Un problème mondial"

Conclusion

Les images ne sont pas décevantes en soi mais restent soumises aux contraintes des choix artistiques et techniques avec notamment ce filtre de grain pour simuler une texture argentique. Les pistes audio font leur travail sans créer quelconque surprise. En bref, Downsizing ne s'inscrira pas parmi les plus grandes ou inoubliables éditions 4K du marché. Néanmoins, tous les films ne sont pas là pour faire de l'esbroufe technique non plus. Downsizing se laissera découvrir aussi bien en Blu-ray qu'en 4K.