Test Blu-Ray 3D : Titanic

Publié le par la Rédaction



Lecture du film


Introduction

Il existe des films qui ont marqué de bien nombreuses générations. Titanic de James Cameron en fait partie. Ce film a gagné le coeur de millions de spectateurs. Il s'est imposé avec majesté en tête du box office mondial. Il s'agit de l'un des plus grands succès du cinéma hollywoodien, l'un des plus grands blockbusters de tous les temps. On le qualifie aussi de dernier grand classique.

Quelque soit l'adjectif ou le superlatif employé, Titanic reste un monument. Et une riche - et enrichissante - expérience pour le spectateur. Bien au-delà de la puissance marketing grâce à laquelle le Titanic - tout du moins sa représentation - continue de voguer sur des flots tranquilles, ce film nous bouleverse toujours autant. 15 ans même après sa sortie.

On a déjà tout dit et raconté sur Titanic. La reconstitution historique du naufrage est épique. La mise en scène est grandiose, spectaculaire. L'habileté narrative dont a su faire preuve James Cameron est exemplaire. L'échelle du tournage interpelle. Les personnages sont en eux mêmes des plus charismatiques. La musique est superbe. Bref, Titanic est une oeuvre belle, monumentale, colossale. Il s'agit aussi d'un film que l'on peut voir et revoir sans en épuiser toutes les composantes ni l'intégralité du mystère.

D’ailleurs, l'histoire a beau être connue, rabâchée dans une certaine mesure, redécouvrir le film, en 2D comme en 3D, constitue toujours une expérience passionnante. Il semble même qu'une partie du succès de Titanic repose sur ce mystère. Ce film nous parle toujours. Il nous touche. Il nous intrigue durablement, profondément. Il nous captive toujours comme s’il résidait dans Titanic une forte dimension symbolique, mythique rentrant en résonance avec nos peurs, nos espoirs, nos rêves les plus profonds -  individuels comme collectifs.

Un rêve collectif et personnel

Dans Titanic, il est surtout question d'amour et d'un univers qui s'écroule. Une des clés du succès du Titanic repose sur la façon dont James Cameron a su greffer à une reconstitution historique une dimension romanesque. Sur le plan symbolique, ces deux dimensions sont d'ailleurs intimement liées puisque l'on assiste dans ce long-métrage à l'anéantissement d'un monde symbolique et à un épanouissement héroïque. Destruction collective et réalisation personnelle sont liées.

Le "paquebot de rêve" s'assimile rapidement à un archétype. Il est la représentation d'un monde, avec son système de classe, sa micro-société, ses salons et ses luxueuses cabines. Un monde dans lequel division et illusion règnent en maître. Mais un monde qui va s'écrouler sous nos yeux. Le symbole du Titanic et de son naufrage est connu de tous. Le fleuron de la White Star Line tire son nom de la grande mythologie. Il évoque clairement la confiance aveugle que l'homme du début du XXe siècle portait à la technologie. L'insubmersible était bâti sur une surenchère de luxe et de progrès technologiques. Le Titanic apparaît dès lors comme le symbole de l'ambition humaine, de son désir immuable de domination, vouée inexorablement à l'échec. Il représente l'arrogance humaine remis à l'ordre par le destin ou l'orgueil de l'homme foudroyé par la colère des Titans.

Aussi divertissante puisse-t-elle être pour le spectateur, confortablement installé au fond de son canapé, la disparation de ce paquebot-monde ne suffit pas à elle seule à nous émouvoir. On insiste : l'une des forces de Titanic repose sur la manière par laquelle James Cameron a su associer un naufrage à un épanouissement, une chute à une élévation intérieure et spirituelle. Celle d’un héros. D'une héroïne plutôt. Il s'agit de la symbolique Rose.

Le coeur de l'histoire est une Rose

L’histoire que met en scène James Cameron n'a rien d’un simple film catastrophe ou d'une reconstitution historique objective. Le film ravive certes la mémoire collective. Mais Titanic se base surtout sur l'histoire d'une vieille dame qui se remémore sa propre expérience du naufrage, et dont la vie a pris un tournant au milieu de ce monde qui s’engloutissait. Là repose toute l'habilité narrative de James Cameron. Le film nous est présenté comme s’il traitait d'une expérience personnelle, de souvenirs. Il s'agit d'un récit de vie. Donc un produit subjectif et symbolique reflétant rêves, aspirations et fantasmes d’une femme.

James Cameron a d’ailleurs recours à la structure narrative et symbolique qui a fait le succès des plus grands récits que sont les mythes. Malgré la dimension film-catastrophe évidente, la trame du récit n'est pas bien éloignée de celle d'un conte de fée. D'où sa résonance particulière avec le coeur de bien nombreux spectateurs ? C’est une hypothèse.

On assiste effectivement dans Titanic au parcours d'une jeune fille, qui nous est présentée dans un premier temps comme l'archétype de l'héroïne prisonnière d'un monde. Ce monde, c’est son environnement, l’ordre social contraignant qui bride toutes ses aspirations secrètes à l’image de ce corset que serre et resserre sa mère à l'en étouffer. Ce monde, c’est aussi le paquebot qui flotte sur un courant d’eaux glacées, représentation du psychisme de Rose dont le destin échappe. Rose est une jeune fille qui aime pourtant l'art, qui rêve d'aventure, qui a soif de liberté et de vérité. Aussi dorée puisse-t-elle paraître aux yeux du spectateur, le Titanic est une prison à ses yeux. Elle inhibe toutes ses aspirations.

Son seul trésor est gardé secret. Il s'agit du coeur de l'océan. Un diamant, la reine des pierres, symbole d'une puissance spirituelle, d'une forte créativité. Mais une force encore latente, enfermée dans un coffre, symbole d'une spiritualité bridée qu'elle devra libérer. Et c'est cette libération progressive de l'héroïne que va mettre en scène James Cameron. La quête du “coeur de l’océan” est une quête intérieure, une quête initiatique.

Le parcours de l'héroïne intrigue et résonne en nous tel un vieux rêve revu et corrigé. Rose n’est pas sans évoquer la Rose de la Belle au Bois Dormant qui n'attendait que l'arrivée de son prince charmant pour s'éveiller. A ceci près que Rose du Titanic s'éveille progressivement, tout au long du film, et que le bois est ici un océan. Rose trouvera sa voie et effectuera sa réalisation personnelle à un tournant de sa vie, lorsque le monde profane dans lequel elle vit, l'oppressante société de la haute bourgeoisie, ses codes et ses moeurs, vont voler en éclat.

Il est important de souligner que l'essor de Rose constitue bel et bien la trame du film, son sens le plus profond, son souffle le plus épique. Le naufrage nous fait sens car il fait sens aux yeux de l’héroïne. Il représente la destruction du monde qui la maintenait dans une prison intérieure l'empêchant de progresser, de se réaliser, de devenir femme. Le naufrage est en quelques sorte le prix à payer pour que Rose accède aux vrais dimensions de sa personnalité. Dans Titanic, Rose se construira son identité à travers l'épreuve. Il s’agit bien d’une quête initiatique.

La Main de Jack

Dans cette perspective, Jack s’apparente bien plus à un archétype qu'un individu à part entière. Il porte une connaissance, une sagesse. Il est guidé par sa seule intuition et voit l’invisible. Il voit les gens. Il est le sauveur de Rose. Il est l'agent masculin motivant, l'animus qui guidera Rose sur son chemin de croix, sur le chemin de sa propre réalisation personnelle.

Sentant l'oppression peser de façon insoutenable sur ses épaules, Rose décide de se jeter à l'eau - au sens propre comme au sens figuré. Elle s'achemine alors vers la poupe du bateau, prête vraisemblablement à en finir. Ou plutôt à entamer un parcours dans l’océan infini des potentialités. Car au final, ce geste suicidaire est un geste symbolique, l'inauguration d'un nouveau départ. L'héroïne accepte d’abandonner son monde. Elle s'engage dans une quête. Et elle n'est plus seule. Jack (de Jacob que "Dieu a soutenu, protégé") lui offrira une main. Une main magique, divine, chanceuse grâce à laquelle Jack a gagné son billet et grâce à laquelle il effectue aussi de jolis portraits... de mains.

La Rose-Croix et l'éveil du coeur

Au contact de Jack, Rose se fraye un chemin dans son propre labyrinthe intérieur et brave différentes zones d'interdits et de refoulé. Jack s'apparente rapidement à la figure masculine idéale de Rose, la part masculine de sa personnalité qu'elle cherchait depuis tant d’années à exprimer. Car Rose ne deviendra femme que lorsqu'elle permettra à cette facette d’elle-même d'apparaître, d'émerger et de s'imposer dans son environnement; malgré l'indignation des bourgeois de première classe.

Nul besoin d'ailleurs d'une profonde analyse pour déceler dans l'une des images emblématiques de Titanic - Kate Winslet, guidée par Leonardo, les bras en croix à la proue du navire - un symbole fort. Certes une alliance romantique entre le masculin et le féminin. Mais plus concrètement une Rose en croix, une rose-croix au travers laquelle temps et éternité, matérialité et spiritualité semblent avoir fusionné. En somme, le symbole d'une héroïne qui parvient à se défaire de son corset, de se libérer des contraintes matérielles et sociales pour s'épanouir "en tant que Rose". Deux personnages s’unissent. Deux emblèmes se confondent. C'est une nouvelle Rose, pure, qui se dévoile. Une rose du coeur.

La scène suivante prend tout son sens. Jack dessine Rose dans une nudité révélée. Elle ne porte alors que le coeur de l'océan, la reine des pierres, une pierre philosophale, symbole de la puissance spirituelle que se découvre progressivement Rose. Un diamant d’une rare pureté qui est aussi une marque de sagesse et d’une souveraineté gagnée. Jack crie être "le roi du monde". En lui indiquant la voie du coeur, il a surtout guidé Rose à maîtriser son propre monde intérieur. A être une reine dans son propre monde. Maître d'elle même. L'acte charnel qui s'en suivra découlera logiquement de cette pleine connaissance de soi. Rose s'est découverte. Elle a découvert son essence, sa richesse. L'ancien monde peut désormais disparaître. Il n'a plus d'importance. Place au nouveau monde.

L'apocalypse : entre destruction et renouveau

L'iceberg a éventré la coque du paquebot. L'héroïne fait face à une série d'épreuves qui vont l'endurcir, mais elle est encore incapable d'accomplir seule sa mission. Elle a besoin de son guide. Mais ce dernier est fait prisonnier, faute d’avoir prétendument volé le coeur de Rose, siège de son intuition. Il lui faudra du temps pour saisir la nature de l’identité de son amant. Mais Jack ne lui avait rien volé. Rose le savait. Sur sa route, elle rencontre alliés et ennemis. Elle s’affirme, franchit les obstacles, dépasse ses peurs.

Jack continue de guider Rose tout au long du naufrage. Dans les couloirs tortueux du Titanic, il ouvre les dernières portes closes ralentissant la progression de l'héroïne. Elle tente de se frayer un chemin dans ses propres limbes intérieures, lieu intermédiaire entre l'ancien monde (l'enfer) qu'elle souhaite quitter et le nouveau monde (paradis) qui lui est destiné. Rose et Jack ne font alors qu'un. Elle a intégré les traits de personnalité et l’intuition incarnée par le jeune homme. Les deux semblent inséparables dans l'épreuve, unis jusqu’à la mort. Et bien au-delà...

Avant sa noyade, Jack lui indique les derniers gestes à effectuer pour évoluer dans le nouveau monde qui lui est destiné. Un ultime sacrifice marque l'achèvement du cycle héroïque de Rose. Jack meurt. Elle est devenue à ce moment du film une nouvelle femme, épanouie, un papillon sortie de sa chrysalide capable de voler de ses propres ailes, de contempler les étoiles. Son radeau était une porte qu'elle seule pouvait franchir. Son changement de nom est symbolique. Elle est unie avec le monde d'en haut et est devenue une Dawson : une femme épanouie, porteuse d’une sagesse, une aventurière, une artiste. Arrivée à New-York, berceau du Nouveau Monde, Rose contemplera la statue d'une femme libre.

Océan de secrets et conclusion

S'adonnant à la poterie, c'est elle qui, âgée de 101 ans, façonne la structure, les contours et les formes de ce récit de vie, cette histoire que James Cameron a mis en image avec Titanic. Notez que Rose s’est bien gardée, avant la toute fin de son récit, de conserver son savoir, sa sagesse, ses connaissances les plus intimes - richesses d’une vie et de tout voyage initiatique - bien secrets. Elle le dit d’ailleurs elle-même : le coeur d'une femme est un océan de secrets.

Ancré dans un récit motivant, métaphore de l'accomplissement personnel, Titanic est une oeuvre épique, dont les thèmes, motifs et symboles rentrent en résonance avec l'inconscient même des spectateurs. Il serait réducteur d'affirmer que là repose tout le succès de ce long-métrage. Mais il s'agit d'une composante importante à l'origine sans doute de notre enthousiasme à chaque rediffusion possible. Ce film offre à nos yeux tout ce que le cinéma est capable de nous offrir, mélange de film catastrophe et de romance en majuscule, le tout porté par une mise en scène incroyablement puissante et efficace et des symboles vibrants. Une oeuvre épique dont il ne manquait que la 3D relief ? Non. Mais la 3D offre une expérience du film différente qui n'est pas forcément déplaisante. Une occasion surtout pour James Cameron de réactualiser le mythe du Titanic, qui, plus que jamais en ces temps de crise, résonne en nous particulièrement.

Qualité Technique


Caractéristiques
Blu-ray 2D : Version Cinemascope 2.40

Vidéo : Transfert 1080p24, Encodage MPEG-4 AVC (Débit moyen de 24112 Kbps) / Format 2.40
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 3896 kbps / Encodage 24-bit),  Français et Allemand en DTS 5.1 (768 Kbps / 24-bit)
Sous-titres : Anglais, Néerlandais, Français, Allemand

Qualité Vidéo (Blu-Ray 2D)  

James Cameron a profité du 100ème anniversaire du naufrage du célèbre paquebot pour ressortir dans les salles obscures Titanic, avec à la clé une conversion en 3D relief de haute volée. Que l'on soit fan de 3D ou pas, l'intérêt de cette conversion, qui a coûté la somme de 18 millions de dollars au metteur en scène, repose sur le fait suivant : le film a bénéficié pour l'occasion d'une attention toute particulière des studios et du metteur en scène. Pas de conversion 3D possible sur la base d'un master vieillissant. Lorsque l'on se nomme James Cameron qui plus est, réalisateur d’Avatar, homme d'affaires pleinement positionné sur ce marché qu’est la 3D, difficile de faire les choses à moitié. Le metteur en scène a donc mis tous les atouts de son côté et, pour soigner cette conversion, est reparti sur les bases les plus solides possibles : un nouveau master 2D 4K flambant neuf de Titanic à partir duquel les équipes de Stereo D ont pu effectuer la conversion. Scan des pellicules originales, dégrainage, dépoussiérage, ré-étalonnage des couleurs... C'est un travail d'orfèvre qui a été réalisé. Et la bonne nouvelle, mais non surprenante : c'est que cette édition Blu-ray Disc est tirée de ce nouveau master flambant neuf.

Depuis l'annonce de l'existence de ce master 4K, et d'un processus qui aura coûté la somme de 18 millions de dollars à Cameron, nous avions l'intime conviction - même la certitude - que l'édition Blu-ray de Titanic allait se révéler une pure merveille, un véritable disque de démonstration, au moins sur le plan visuel. Le disque en main, on ne s'est pas trompé.

On vous épargnera l'accumulation infinie de superlatifs. Sachez simplement que tous les indicateurs HD sont au vert sur ce vidéo disque qui s'annonce indispensable à acquérir. La beauté des cadres saisit le spectateur à de trop nombreuses occasions pour que nous puissions les citer une à une. Les images sont denses, particulièrement piquées et hautement détaillées. Les gros plans jouissent d'une précision absolument remarquable, chirurgicale. Dès l'entame du film, sur les premiers gros plans portés sur les visages de Bill Paxton, de Gloria Stuart et plus tard sur Kate Winslet : tout est absolument piqué, détaillé, précis. En témoigne : ce magnifique plan grâce auquel Cameron nous dévoile Rose avec son joli chapeau, avant que celle-ci ne monte dans le bateau. Les visages ont été magnifiés par ce master 4K et c’est un vrai régal pour les yeux. La colorimétrie est somptueuse, sans bavure aucune, avec des contrastes particulièrement saisissants et des noirs profonds sur toutes les scènes de nuit. On doit noter que certains plans jouissent d'une profondeur de champ saisissante, offrant, même en 2D, une première sensation de relief. On pense particulièrement aux divers plans de la salle des machines. Pas de faute d'encodage non plus à signaler, malgré la présence d'un film de plus de 3h sur une seule galette bleue. On a mesuré le débit moyen à 24 Mbps (compression MPEG-4 H.264). Inutile d’étendre le discours à rallonge. Avec de telles prestations visuelles, notre conclusion est la suivante : Titanic s’offre l’édition Blu-ray 2D qu’il méritait. Merci Cameron.

Blu-ray 3D vs Blu-ray 2D : Open-Matte vs Cinemascope 

Jusqu’à présent, Titanic avait toujours été présenté au format Cinemascope. A l’occasion de la ressortie du film en salles IMAX, notamment dans les salles IMAX 3D, James Cameron a souhaité proposer une version inédite du film remplissant l’intégralité du cadre de l’écran. On parle officiellement d’une version 1.78 open-matte. Il faut savoir que le film a été tourné à l’origine au format Super 35 et que des caches horizontaux, fameuses bandes-noires horizontales, ont été ajoutées en post-production. Pour cette nouvelle sortie, James Cameron a créé un nouveau master du film, sur la base d'un scan 4K des pellicules originales. Il en a profité pour restaurer les zones d’image, certes filmées, mais jusqu'à présents inconnues des fans de l’oeuvre. Durant la remasterisation du film, un gros travail a d'ailleurs été entrepris pour gommer artefacts et effacer la présence de microphones, dollies et autres instruments de tournage inopinément captée par la caméra à l’extérieur de la zone cinemascope. Il est important de souligner qu’il s’agit là d’une version totalement inédite de Titanic, qui offre par définition plus d’images (en haut et en bas de votre écran). Rien à voir avec le charcutage de type pan & scan que l’on subit lors des diffusions à la télévision qui induisent une perte significative d’informations (sur les zones latérales de l’écran).

Il est certes coutume de respecter le format d’origine choisi par le metteur en scène. A titre personnel, et sans vouloir contester les choix de James Cameron que nous respectons, on aurait trouvé sympathique que l’éditeur propose cette version 1.78 open-matte en Blu-ray 2D également. Rappelez-vous qu’Avatar, dans sa version 2D, avait été présenté au cinéma au format cinemascope, et en 1.78 en Blu-ray Disc, preuve que le metteur en scène adapte surtout les versions de ses films en fonction des supports... et de ses choix personnels.

Qualité vidéo (Blu-ray 3D - Version 1.78 Open-Matte)

La conversion en 3D stéréoscopique a été supervisée par James Cameron et réalisée par les équipes de Stereo D. Que l’on soit fan ou non de la technologie, il faut avouer que le travail effectué relève d’un travail de Titan. Trois cent techniciens, soixante semaines de travail et des millions de dollars. Chaque plan du film a été analysé, scruté, découpé et les objets ont ainsi eté replacés dans un espace tridimensionnel. Malgré les déceptions engendrées par les précédentes conversions 2D-3D, Titanic constitue une réussite incontestable, offrant une 3D extraordinairement convaincante. Une 3D que nous avons donc particulièrement appréciée.

Le film reste le même. Mais l'expérience est quelque peu différente. D’abord, cette version Blu-ray 3D, répartie sur deux disques, tire profit des qualités de la source sur laquelle elle s’appuie : un master 4K d’une clarté qui interpelle, offrant une excellente palette colorimétrique que le port de lunettes ne vient pas - trop - déséquilibrer. Aujourd’hui, pas de profusion d’objets jaillissants, devant l’écran. Ce n’est pas cette forme de 3D que James Cameron a voulu proposer. Il s’agit davantage d’une 3D qui s’inscrit dans une grammaire plus sobre, offrant aux scènes plus de profondeur. C'est une 3D qui ouvre un champ, une fenêtre sur l’univers du film. Il s’agit aussi d’une 3D particulièrement confortable. Mais d’une subtilité sans faille.

Scènes de grand spectacle comme scènes plus anodines gagnent en perspective. La conversion effectuée a le mérite aujourd’hui de sublimer de nombreux détails. Par exemple, les gros plans portés sur les visages des ladies et leurs chapeaux emblématiques, sont somptueux. Les chapeaux, de véritables pièces montées lourdes et complexes, bénéficient en 3D d’une forme d’excroissance que la vision stéréoscopique amplifie joliment. Les plans qui bénéficiaient déjà en 2D d’une grande profondeur de champ (arrière-plans détaillés, nets), se révèlent diablement profonds en 3D stéréoscopiques. Les scènes qui nous plongent dans les entrailles de la bête, les salles de machines, nous ont particulièrement marquées.

En 3D, on a davantage le sentiment d’être présent sur le bateau, de palper son espace, son luxe. Les scènes de dîner, qui s’inscrivent dans des décors luxueux (et le mot est faible), tirent profit également de la 3D qui se charge de magnifier de nombreux détails. Mais ce sont surtout les scènes de naufrage, déjà en 2D les plus spectaculaires, qui sortent clairement du lot. Les plans du bateau à la verticale et la chute des passagers dans le vide deviennent, en vision stéréoscopique, totalement renversants. Il faut le voir pour le croire.

Globalement, on doit reconnaître que cette conversion est particulièrement réussie et rend l'environnement du paquebot encore plus vivant qu'il n'était en 2D. Préfère-t-on cette version 3D à la version 2D ? Pas forcément. En réalité, ce sont deux expériences totalement différentes.

Qualité Audio  

La version originale de Titanic nous est présentée, sur les Blu-ray 2D et Blu-ray 3D, au format DTS-HD Master Audio 5.1 (encodage 24-bit). Avant toute chose, n’hésiter pas élever de quelques décibels le volume de votre ampli, une manière de “ressentir” davantage les qualités du mixage signé Gary Rydstrom (Jurassic Park, Star Wars …). Titanic nous offre une expérience particulièrement positive au format DTS-HD.

Le point fort de ce mixage reste à nos yeux la bande originale de James Horner qui offre émotion, sens et rythme aux images. Elle est véhiculée de prime abord via les deux canaux frontaux, mais parvient à se montrer présente sur la scène surround, avec un rendu doux, mais enveloppant. Dans l’ensemble, ce mixage n’en fait pas forcément des tonnes. Tout du moins sur la première partie du film, car les choses s’intensifient par la suite.

Sur la première moitié du film, le rendu est assez classique, avec une scène frontale qui reste prioritaire, et une scène surround qui parvient à agrandir la dimension spatiale de cette bande-son en déployant d’assez fines ambiances. C’est palpable dès l’entame du film, sur les premières séquences sous-marines. Mais les points de rupture, offrant des prestations 5.1 plus saillantes et remarquables, restent nombreuses. Le premier effet 5.1 qui sort du lot intervient vers la 13ème minute avec l’arrivée du fameux hélicoptère qui amène Rose. Les scènes d’embarcation à Southampton permettent aussi à la partition originale de James Horner de s’imposer avec plus de franchise sur les canaux arrières, des canaux qui laissent également exprimer les acclamations de la foule. L'effet est enveloppant. Aussi, le retentissement des sirènes de bronze du Titanic, invitation sonore à monter à bord, retentira dans votre pièce d’écoute d’une façon particulièrement perforante.

C’est évidemment après que le navire heurte l’iceberg que les choses vont s’intensifier et s’accélérer. Le canal LFE viendra jouer un rôle important sur cette seconde partie de film, avec une présence particulièrement robuste. Les basses renforcent le poids des sons, et le gigantisme de la catastrophe. Lors du naufrage, les sons se montreront véloces, rapides et profondément réalistes. Avec l'infiltration de l’eau dans les couloirs du navire, les multiples craquements métalliques, jusqu’aux sonorités plus sourdes évocant la souffrance intérieure du paquebot, le mixage participe plus qu'activement à la représentation de cette grande catastrophe. Un résultat haletant qui ne peine aucunement à nous plonger dans le chaos ambiant.

Fox oblige, la VF est offerte au format DTS 5.1 (mi-débit). En dépit d’un bitrate castrateur de 768 kbps, on doit vous avouer qu’on a trouvé cette piste particulièrement robuste. Cette VF n’a aucun mal à assurer le spectacle. Certaines séquences font même illusion et la VF semble même parfois propager une énergie acoustique plus percutante qu'en VO; à défaut de présenter des ambiances souvent moins fines, et des voix doublées qui débordent quelque peu de la centrale. C’est dit.


Bonus


- Commentaires du réalisateur James Cameron (2005)
- Commentaires des acteurs et de l'équipe du film
- Commentaire historique de Don Lynch et Ken Marshall (2005) 

- Le Titanic (HD - 1H03.47)
Documentaire en quatre parties, réalisé par le célèbre documentariste Laurent Bouzereau. Le document mélange des interviews récentes du metteur en scène, producteur et des principaux acteurs aux bonus figurant déjà sur les précédentes éditions DVD. "Le Titanic" a le mérite de nous replonger au coeur du tournage et les étapes de la post-production. Il aborde le succès grand public du film, la remasterisation 4K, la conversion en 3D et se clôture sur l'avant-première de la version 3D à Londres. Un somptueux documentaire.

- Titanic : La conclusion de James Cameron (HD - 1H36.16)
Le fameux documentaire "The Final Word" produit par James Cameron et le groupe National Geographic. Le réalisateur canadien, entouré de nombreux spécialistes, décortique cette fameuse nuit du 15 avril 1912. Le naufrage s'est-il réellement déroulé comme dans le film ? Les réponses sont ici...

- Scènes coupées (HD - 57.29 minutes)
Une intervention de James Cameron datant de 2005 introduit ces scènes coupées. Elles sont au nombre de 30 et sont présentées en haute définition.

Production 
Cette section regroupe des suppléments bonus déjà intégrées sur les précédentes éditions DVD. Ces documents sont donc présentés en définition standard.

- Les coulisses du tournage (SD - 1H03.36)
- Chronocinématographie de la construction (SD - 4.23 minutes)
- Plongée en profondeur : Présentation de James Cameron (SD - 15.32 minutes)
- 200 000 001 dollars : L'odyssée d'un bateau (SD - 17.55 minutes)
- Vidéomatique (SD - 3.15 minutes)
- Effets Spéciaux (SD - 7.47 minutes)

Archives 

- Vidéo musicale avec Céline Dion (SD - 4.46 minutes)
- 8 bandes-annonces (SD & HD)
- 8 Spot-TV (SD - 4.07 minutes)
- Galerie photos
- Parodies du Titanic (SD - 10.16 minutes)
- Crédits (2005)
- Poursuivre votre voyage en 3D (3D - 6.36 minutes)
Il s'agit d'un extrait de 6.36 minutes d'Avatar en 3D.


Conclusion et Screenshots HD


James Cameron a soigné son bébé et à combler toutes nos attentes. Titanic a marqué un tournant dans l'histoire du cinéma. Et aujourd'hui du Home-Cinéma... Il s'agit clairement des éditions Blu-ray et Blu-ray 3D que Titanic se devait de bénéficier. Le chef-d'oeuvre de James Cameron resplendit comme jamais. On peut parler d'un sans-faute technique. Tout est splendide : de la version 2D, tirant profit du nouveau master 4K, à la version 3D répartie sur deux disques et riche d'une version Open-Matte inédite (encore plus immersive). Avec près de 5 heures de bonus, difficile de faire plus complet.

Allez, si ce n'est déjà fait, jetez-vous sur ces éditions. HAUTEMENT RECOMMANDE PAR LA REDACTION.

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