Test Blu-Ray : L'attaque du métro 123

Sans forcément renouveler le genre du thriller et affichant quelques grossières faiblesses, 'L’attaque du métro 123' est une réalisation que l’on qualifiera d’honnête. Ce film américain a été réalisé par Tony Scott, le frère de Ridley, à qui l’on doit de grands classiques du genre tels que 'Top Gun', 'Ennemi d’état' ou 'Déjà Vu'. Il s’agit aussi d’un remake sous stéroïde du film 'Pirates du métro' de 1974.

L'histoire : Walter Garber est aiguilleur du métro à New York. Comme chaque jour, il veille au bon déroulement du trafic, lorsque la rame Pelham 123 s'immobilise sans explication. C'est le début du cauchemar. Ryder, un criminel aussi intelligent qu'audacieux, a pris en otage la rame et ses passagers. Avec ses trois complices lourdement armés, il menace d'exécuter les voyageurs si une énorme rançon ne lui est pas versée très vite. Entre les deux hommes commence un incroyable bras de fer. Chacun a des atouts, chacun a des secrets, et le face-à-face risque de faire autant de victimes que de dégâts. La course contre la montre est lancée...

Tony Scott a positionné en tête d’affiche John Travolta dans le rôle du criminel Ryder et Denzel Washington dans celui du négociateur Walter Garber. Les clichés sont évités dans la mesure où le héros possède quelques – gentilles - zones d’ombre et que les acteurs se sont inspirés de réels négociateurs pour affiner leur jeu. Même d’anciens criminels albanais, à peine sortis de prison, sont présents en tant qu’acteurs dans cette recomposition de prise d’otage, preuve que le monde réel a bien été porté en référence par Tony Scott. 'L'attaque du métro 123' a su éveiller notre attention par l’intensité de la mise en scène, la composition des personnages ainsi que la rugosité du métro new-yorkais qui quelque part contribue à davantage oppresser le spectateur. Dommage que quelques énormités aient su s’introduire dans le scénario (par exemple : un rat qui mord un sniper, lui faisant ainsi manqué sa cible) entachant quelque peu la crédibilité du film; un élément pourtant recherché au travers la mise en scène de Tony Scott. Le duel Travolta / Washington, symbolisant un intense bras de fer psychologique, fonctionne quant à lui parfaitement à l’écran et c’est quelque part l’essentiel. Ce film a été édité en Blu-ray par Sony Pictures Home Entertainment.

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 27374 kbps) / Format 2.40
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 3608 Kbps / Encodage 24-bit), Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 2591 Kbps / Encodage 24-bit), Portugais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 2570 Kbps / Encodage 24-bit) et Espagnol en Dolby Digital 5.1 (640 Kbps)
Sous-titres : Anglais, Arabe, Néerlandais, Français, Portugais et Espagnol

Qualité Vidéo

Aucune déception aujourd’hui avec ce transfert 1080p tout à fait à la hauteur de l’intensité de cette prise d’otage. Tony Scott a filmé ce long métrage en 35mm (Caméras Panavision Panaflex). Si l’on omet ce grain d’image parfois imposant mais inévitable compte tenu des choix artistiques (tournage argentique, entrailles du métro new-yorkais, quelques séquences très sombres potentiellement génératrices de bruit), tout semble être au vert sur ce transfert. Le film baigne d’ailleurs dans des teintes verdâtres inédites, filtrant voire virtualisant quelque peu la menace qui effectivement n’oppose qu’à distance négociateur et oppresseur. Le niveau de détail est positif, aussi bien sur les intérieurs sombres que sur les séquences extérieur jour qui viennent clôturer le métrage. La précision des traits de visage se révèle délicate. La netteté flanche à quelques moments mais ces pertes furtives de définition sont bien souvent conséquentes des mouvements exacerbés de la caméra de Tony Scott - une de ses marques de fabrique. La compression a été effectuée en MPEG-4 AVC et se montre aussi solide qu’attendu. C’est un joli transfert mais le rendu sera toujours tributaire des choix artistiques affirmés en amont.

Qualité Audio

Sony Pictures soigne ses VF dans ses éditions Blu-ray françaises. C’est super ! Mais l’éditeur n’applique pas la même qualité de traitement pour les versions originales. Résultat ? Les VO de Sony Pictures n’ont finalement d’originales, sur la plupart des Blu-ray français de l’éditeur, que leurs voix. A la rédaction, nous sommes d’abord amateurs de VO. Et force est de constater que si 'L’attaque du métro 123' bénéficie d’une excellente version française encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, celle-ci se révèle de très loin supérieure à la version originale, complètement tamisée dans son rendu et beaucoup plus frêle en termes de reproduction de basses fréquences. Quelques secondes seulement suffisent d'ailleurs pour remarquer l’énorme écart séparant les deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 présentes sur ce disque. Si l’on s’oriente vers la VF, on peut dire que c’est une excellente aventure acoustique que Sony Pictures nous offre. Encodée en 24-bit, elle profite d’une superbe réserve d’énergie et affiche une ouverture générale souvent impressionnante. La réponse en fréquence est positive et la bande son en VF devient très rapidement percutante grâce à un étonnant registre grave, à la fois énergique, puissant et stimulant (via aussi les nombreuses incursions musicales). La scène arrière n’est pas oubliée et bénéficie d’une exploitation bien souvent perforante, mélange d’ambiances et d’effets scéniques toujours jubilatoires (par exemple : ces gros passages de métro qui viennent très souvent ouvrir la scène vers l’arrière).

Bonus

Commentaire audio du scénariste Brian Helgeland et du producteur Todd Black

Pas de temps à perdre : le making of de l’attaque du métro 123 (HD – 30.25 minutes)
Gros document fort intéressant. Petit retour sur l’œuvre originale Pirates du métro de 1974 avant d’aborder de nombreux sujets : métro et la rugosité associée, composition des personnages inspirés de personnes réelles, acteurs (anciens criminels albanais...), création des décors animés de lumières simulant le mouvement du métro, cascades et interviews de toute l’équipe.

Le troisième rail : le métro new-yorkais (HD – 16.15 minutes)
On s’attarde sur les principales caractéristiques du métro new-yorkais, dans sa dimension urbaine classique et cinégénique.

De la tête aux pieds : stylisation des personnages avec Danny Moumdjian du Lab Salon (SD – 5.17 minutes)
Gros focus sur le coiffeur Danny Moumdjian qui excelle dans l’art d'affiner le poil...

Le marketing de l’attaque du métro 123 (HD – 7.04 minutes)
Quelques bandes annonces simplement…

Films annonces et Cine Chat

Bonus et Conclusion

Sony Pictures a soigné son édition Blu-ray. Le transfert est au top et s’accorde avec les choix artistiques tranchés de Tony Scott et la VF est de très haut niveau sur ce disque (jolie piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui supplante en tout point la version originale également disponible en DTS-HD sur ce Blu-ray). Entre les bonus présentés en HD, deux commentaires audio, interactivité BD-Live et Cinechat : voilà un disque soigné.

Commandez le Blu-ray de l’attaque du métro 123 sur Amazon.fr

ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)