
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Benjamin Barker, connu sous le nom de Sweeney Todd. Après 15 ans passés dans une prison australienne, il parvient à s'échapper et à retrouver Londres. Il n'a qu'un seul dessein en tête: se venger du juge Turpin, qui l'a condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, détruisant sa famille du même coup. De retour dans son pays, il reprend possession de son échoppe de barbier et se rapproche de madame Lovett, qui tient la boulangerie située au-dessous de son commerce.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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⭕🌾 « La vie est faite pour les vivants, ma chère. Alors, vivons. Continuons. À vivre pour de bon ! »
Au cœur d’un Londres victorien enveloppé de brume et de suie, Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007) orchestre la vengeance implacable de Benjamin Barker, barbier déchu, dont la trahison l’a métamorphosé en spectre vengeur. Son rasoir — lame glaciale, prolongement de sa rancune — devient l’instrument d’une justice expéditive. Il ne tranche pas seulement les gorges, mais dissèque les plaies béantes de son âme torturée. À ses côtés, la pragmatique Mrs. Lovett, dont le cynisme n’a d’égal que le talent culinaire, transforme les victimes en tourtes macabres. Un pacte infernal qui plonge le spectateur dans un univers où l’horreur grotesque se mêle à une poignante mélancolie.
Maître du gothique, Tim Burton façonne une atmosphère poisseuse où volutes de brume et ombres menaçantes composent un tableau d’une redoutable splendeur. Le cinéaste, admirateur de la comédie musicale de Stephen Sondheim depuis son adolescence, nourrissait depuis longtemps le rêve d’en offrir une adaptation cinématographique. De son côté, Johnny Depp livre une performance hallucinée, incarnant un anti-héros consumé par la douleur, mais dont la cruauté ne fait jamais oublier la tragique humanité.
Qualité Vidéo
Il ne fait aucun doute que nous sommes ici face à une mise à niveau fondamentale, reléguant loin dans l’ombre la précédente édition Blu-ray, engluée dans un encodage VC-1 désormais moribond. Dès les premières minutes, l’ampleur des améliorations s’impose avec une évidence presque spectrale. La nouvelle fenêtre de scan, bien plus généreuse, rouvre littéralement le cadre, révélant des fragments d’image latéraux jusqu’alors ensevelis dans l’oubli. De nombreuses séquences retrouvent ainsi un souffle plus ample, une respiration nouvelle, tout en respectant le ratio original 1.85:1 — ce qui n'était pas le cas sur l’ancienne édition.
Le tournage d'époque avait été opéré en 35mm à l'aide de caméras Panavision Panaflex Millennium. La texture filmique, elle aussi, se voit métamorphosée. Le disque 4K Ultra HD rend davantage justice à l’élégance crépusculaire de l’œuvre et dévoile un grain 35 mm plus finement résolu. Le voile du temps semble levé : les détails ressurgissent avec une précision accrue, les matières se révèlent dans leur rugosité organique, et une patine cinéma authentique se dégage — signature visuelle des sombres fables de Burton, entre onirisme brumeux et cauchemar victorien.
La photographie de Dariusz Wolski, pilier de l’atmosphère funèbre du film, s’articule autour d’une palette désaturée aux tonalités froides, dominée par des bleus acier, des gris cendreux et des noirs profonds. Le travail d’étalonnage HDR (sans Dolby Vision sur cette édition française) se montre à la fois discret mais fondamental. À l’écart de toute démesure, il exalte les sources lumineuses ; les bleus s’y font plus présents, mais l’ombre, toujours, y règne en souveraine. Flammes tremblantes, lanternes fantomatiques, lames acérées : chacune s’illumine d’un éclat discret, mais plus âpre, plus viscéral, comme si la lumière elle-même portait la marque du crime. Et si l’univers reste globalement baigné dans une désaturation volontaire, quelques fulgurances colorées et sanglantes — tirant subtilement parti de l’espace Wide Gamut (P3) — viennent, ici et là, percer la froideur ambiante d’un sourire toujours complice.
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Qualité Audio
L’expérience sonore de Sweeney Todd sur cette édition 4K UHD repose sur un identique mixage 5.1 déjà présent sur le Blu-ray de 2008, la seule nuance résidant dans la nature de l'encodage désormais au format DTS-HD Master Audio. La primauté absolue de la partition musicale, qui domine sans conteste l’expérience, s’impose rapidement. Les éléments musicaux bénéficient d’une élégante spatialisation, et mobilisent agréablement les canaux frontaux et surround. On perçoit quelques subtils mouvements panoramiques à l’avant, tels que le passage de calèches traversant la scène sonore de gauche à droite ou le sifflement précis d’un rasoir. Activement sollicités, les canaux surround participent avant tout à la construction d’ambiances enveloppantes. Quelques scènes d’extérieur à Londres profitent ainsi d’un habillage subtil, entre murmures de voix et sabots résonnant au loin. Des détails fugaces, parfois ténus, mais toujours d’une grande justesse.
Sur ce titre, la VF reste en Dolby Digital 5.1 (640 kbps). En VO DTS-HD Master Audio (24-bit, 2095 kbps), l'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à 20.3 LU.
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Bonus
Malheureusement : aucun bonus contenu sur le disque UHD.
Conclusion
Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007) revient hanter nos écrans en 4K UHD, plus tranchant que jamais. Le transfert sublime chaque détail : les chairs blêmes, les velours sombres, les reflets de lames affûtées. Une clarté d’image au service d’un Londres livide et poisseux. La bande-son, toujours en lossless 5.1, conserve son efficacité, sans véritable regain de mordant. Seule ombre au tableau : l’absence de bonus, regrettable pour une œuvre aussi dense.