
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Companion (2025)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Lors d'un week-end isolé entre amis, le séjour d'Iris et Josh tourne au drame. Un acte de violence inattendu révèle qu'Iris n'est pas humaine mais un robot companion. Elle découvre qu'elle est un être artificiel programmé par Josh et manipulé pour servir ses sombres desseins. Josh a altéré sa programmation, la rendant capable de nuire pour exécuter un plan sordide impliquant vol et meurtre. Prise au piège, Iris doit alors se battre pour sa propre survie et son autonomie face à ceux qui la considèrent comme un simple objet.
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
.jpg)
.jpg)
👧🔪"Souris et fais mine de t'amuser. D'accord ?"
Companion (2025), ce n’est pas tout à fait un film sur les robots. C’est un film sur l’usure du vernis. Une atmosphère, un glissement. Tout commence dans l’illusion d’un week-end ordinaire : une villa immaculée, des sourires calibrés, le calme d’un lac. Puis une dissonance s’installe, presque imperceptible. Une étrangeté. Quelque chose se dérègle – et cette chose a les yeux d’Iris.
Sophie Thatcher interprète cette IA domestique avec une froideur troublante, presque trop parfaite pour être vraie. Iris est un modèle Empathix, conçu pour aimer Josh (Jack Quaid) sans réserve. Elle incarne le fantasme d’une relation sans conflits, sans imprévus. Mais le film creuse une autre question, plus dérangeante : jusqu’où peut-on posséder l’autre ? Josh ne cherche pas une partenaire. Il veut une interface. Une compagne prévisible, docile, désactivable à volonté. Il veut tout contrôler – jusqu’à la conscience de l’autre. Et dans cette logique toxique, la domination passe par des réglages, des lignes de code, des permissions retirées. Aucune violence visible, mais une mécanique d’effacement. Jusqu’à ce que le programme, saturé, commence à se rebeller.
Ce que Companion (2025) réussit, c’est cette tension diffuse. Une montée lente, une angoisse sans explosion. Le film travaille l’étrangeté comme une fine brume : ça ne crie pas, ça s’insinue. La mise en scène choisit la retenue, presque trop. La lumière est clinique, les cadres épurés, les dialogues souvent rétractés. C’est beau, c’est soigné. Mais peut-être un peu trop sous contrôle. Il y a là un film qui veut parler de consentement, de désir artificiel, de possession émotionnelle — et qui le fait avec une certaine élégance. Mais cette élégance lisse aussi les contours. Ce qui aurait pu déranger profondément reste au seuil. L’émotion affleure, mais rarement elle déborde.
Companion (2025) laisse une trace, oui. Mais une trace ténue. Il manque sans doute à cette dystopie intime un peu de chaos, un peu de chair, un peu de vrai vertige. Ce qui reste, c’est un frisson froid, comme un bug discret dans une interface trop bien conçue.
Qualité Vidéo
L’arrivée de Companion (2025) sur le support 4K Ultra HD Blu-ray se fait sous les meilleurs auspices, portée par une présentation visuelle soignée et pleinement en phase avec l’esthétique du film et la nature numérique du tournage (en Arri Alexa 35). Dès les premiers plans, le spectateur est plongé dans une harmonie délicate entre nature et technologie. La maison, isolée au bord d’un lac, semble littéralement fusionner avec son environnement. La forêt alentour veille en silence, comme une présence discrète mais constante. Les panoramas extérieurs, baignés d’une lumière douce et diffuse, captent le regard sans jamais le contraindre. En intérieur, c'est une subtile combinaison de modernité fonctionnelle et d’élégance qui s’impose. Le rendu restitue chaque nuance avec une précision remarquable : textures des matériaux, reflets sur les surfaces vitrées et bois cirés. Le piqué, toujours mesuré, privilégie la finesse à l’effet pure de démonstration.
L’étalonnage des couleurs, orienté vers des teintes ambrées, sépia et dorées, épouse le rythme du récit avec justesse. En HDR, les zones lumineuses — éclats métalliques, rayons filtrant à travers les feuillages, bougies, néons de supermarché — gagnent en éclat. Mais sans excès pour autant, avec des pics lumineux mesurés autour d'une moyenne de 219 nits. Cette approche modérée, couplée à une utilisation très modeste du gamut P3, ne nécessitera aucun tone-mapping sur une majorité de diffuseurs. Inutile, selon nous, de crier scandale sur l’absence des métadonnées Dolby Vision.
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
Qualité Audio
Bien que la piste Dolby Atmos ne cherche pas à redéfinir les standards du format par une profusion d’effets spectaculaires, elle se distingue par sa précision et sa pertinence. Son déploiement privilégie la subtilité plutôt que la démonstration. L’immersion s’installe de façon fluide et constante, soutenue par une bande originale élégamment intégrée, en parfaite résonance avec les fluctuations émotionnelles du récit. C’est surtout dans les séquences de tension, notamment en milieu forestier, que le mixage révèle pleinement son potentiel. La spatialisation y gagne en ampleur, et l’usage mesuré mais efficace des canaux verticaux – comme lors de la résonance sourde du revolver traquant Iris entre les arbres – témoigne d’un sens du détail particulièrement affûté. Cela dit, sur ce titre, l'apport en verticalité reste majoritairement réservé à l’extension musicale. Les dialogues, toujours nets et parfaitement centrés, conservent une clarté exemplaire, même au plus fort de l’action.
La version originale est restituée en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, sous 16-bit, 3175 kbps). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à 20.2 LU. La VF est restituée en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
Bonus
- Je ressens, donc je suis
- L'amour d'Eli
- L'horreur de l'IA
Conclusion
Companion (2025) de Drew Hancock mêle horreur et comédie dans un thriller sci-fi à l’atmosphère singulière. Malgré quelques failles, le film mérite d’être découvert, notamment pour son esthétique soignée et sa bande-son immersive. Cette édition 4K UHD Blu-ray en offre une restitution solide.