
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Tombstone (1993)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Wyatt Earp, qui s'est installé dans la ville de Tombstone, dans l'Arizona, rêve de mener une vie tranquille et paisible, aux côtés de sa femme et de ses frères. Mais c'est tout le contraire qui se produit... Après avoir retrouvé Doc Holiday, un ami de longue date, Wyatt se heurte à une foule d'individus malveillants, dont Curly Bill Brocius, un gangster, les terribles frères Clanton, ainsi qu'au dénommé Johnny Ringo, un assassin.
Test effectué depuis l'édition (import USA) bénéficiant d'une VFQ (DD 5.1) et VFF (DD2.0) et de sous-titres FR.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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🐴🔥 « Puis vint un cheval pâle. L'homme qu'il portait était mort... et l'enfer les suivait. »
Tombstone arrive en 1993 comme un cavalier qu’on n’attendait plus. Un western pur-sang, cabossé, fiévreux, mais vibrant. La ville ? Un mirage d’or et de violence, un territoire sans foi ni loi. Les Cowboys s’y promènent en maîtres, le flingue facile, la cruauté à fleur de peau. Le shérif local baisse les yeux. Les gens espèrent un miracle.
Il arrive avec ses bottes usées : Wyatt Earp. Ancien homme de loi, fatigué, usé, revenu chercher la paix. Mais la poussière lui colle à la peau, et l’Ouest ne lâche jamais ses vieux justiciers. À ses côtés, ses frères. Et Doc Holliday. Le vrai cœur battant du film. Élégant, érudit, tuberculeux et sans pitié. Val Kilmer lui offre une âme, une grâce étrange, un désespoir sublime.
Tombstone (1993), ce sont tous ces petits moments de calme avant une tempête. Des regards en coin. Des saloons où tout peut exploser. Et puis, le duel. Le vrai. O.K. Corral. Court, brutal, implacable. Le film a ses failles, oui. Mais il a l’essentiel : une âme. Et un souffle. Celui de l’Ouest authentique, brut et plein de vie.
Qualité Vidéo
Avant d'entrer dans le vif du sujet, rappelons le contexte singulier de Tombstone (1993). Le renvoi du scénariste-réalisateur originel, Kevin Jarre, après seulement quatre semaines, en raison de divergences sur la longueur du script et son approche visuelle jugée trop contemplative par le studio, a marqué un tournant. George P. Cosmatos, reprenant les rênes du tournage, a opté pour une refonte quasi intégrale, non sans provoquer des remous considérables au sein de l'équipe technique. Fait notable, le directeur de la photographie, le regretté William A. Fraker (ASC), est demeuré à son poste, assurant une certaine continuité esthétique malgré le chaos. Le tournage fut effectué sur pellicule 35mm, avec des caméras Panavision Panaflex Gold et des optiques anamorphiques. L'éditeur reste sommaire sur la source mobilisée sur ce titre évoquant simplement une remasterisation et restauration méticuleuses. Nous restons en face d'un master 4K, avec une présentation vidéo 2160p respectant le ratio 2.35:1 et la mobilisation d'un disque BD-66. Le tout avec la présence du Dolby Vision (DV-FEL, sous 12-bit).
La fenêtre de scan diffère sensiblement, particulièrement lors des toutes premières scènes qui récupèrent d'importantes portions d'images en comparaison du précédent Blu-ray de 2010. Ces différences de cadrage évoluent par la suite avec des changements moins radicaux. On gagne dans l'ensemble en verticalité (le précédent Blu-ray affichait un ratio 2.39:1, pour du 2.35:1 en UHD) avec une géométrie quelque peu corrigée. L'apport crucial réside dans la correction des défauts d'edge enhancement qui entachaient la précédente édition. Fini le rehaussement des contours, souvent trop appuyé et artificiel, qui donnait à l’image un rendu vidéo peu flatteur. Terminées aussi les ombres bouchées, qui noyaient les détails dans les basses lumières sur de trop nombreuses scènes. Cette nouvelle présentation nous offre une définition plus naturelle. Un niveau de détails raffiné, élégant, habillé d'une douceur anamorphique caractéristique et un grain 35mm qui reste bien palpable. Cet affinement profite magnifiquement aux décors intérieurs, tels que l'emblématique Oriental Saloon. Chaque détail des boiseries, des textures des vêtements, des accessoires d'époque (costumes somptueux, selles authentiques, armes) est reproduit avec plus de naturel.
L'étalonnage apporte lui-aussi son lot d'amélioration avec une température chaude des couleurs et des détails d'ombres beaucoup mieux représentées que précédemment. L'intention de Fraker et Cosmatos de dépeindre Tombstone comme une ville nouvelle, vibrante, pleine de vie et d'énergie trouve ici un écho certainement plus évocateur grâce au HDR. Les paysages arides de l'Arizona, les ciels vastes et les quelques plans de couchers de soleil magnifiques tirent profit du wide gamut et de la plage dynamique étendue. Les blancs gagnent en éclat et en nuance : les tissus clairs des costumes et des chemises, la robe blanche de certains chevaux, les reflets métalliques sur les armes ou les éperons, tout cela est restitué avec une brillance accrue (mais toujours sous contrôle). Cette remarque s'applique également aux scènes en intérieur, où les éclairages pratiques mobilisés (lampes à huile, bougies, éclairages de scène du Bird Cage Theater) gagnent eux aussi en intensité. La moyenne de pics lumineux a été mesurée à 323 nits avec de nombreux passages flirtant avec les 1000 nits. C'est une mise à niveau positive sur bien des aspects. Le choix d'un disque BD-100 aurait été néanmoins apprécié.
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Qualité Audio
Aucun remixage en Dolby Atmos n’a été effectué pour cette édition. La version originale conserve une piste DTS-HD Master Audio 5.1, très proche de celle proposée sur le précédent Blu-ray. L'amélioration de la dynamique détectée en mesure est ténue et n'affectera que peu l'expérience d'écoute. La scène multicanale s’impose avec une belle maîtrise, portée par une articulation solide des canaux LCR (gauche, centre, droite) et un recours régulier aux canaux surround, exploités avec cohérence et discernement. Les effets d’ambiance, finement dosés, accompagnent la narration avec naturel : souffle du vent dans les rues poussiéreuses, agitation feutrée d’un saloon, et autres conversations en arrière-plan. Les canaux surround s’illustrent plus vigoureusement dans les séquences d’action, apportant relief et densité à l’ensemble. La scène surround s’anime dès les premières minutes avec les bruitages du train à vapeur (7 min). Elle s’intensifie clairement lors des scènes de galops et de fusillades emblématiques (49min50, 1h13, 1h35), où le mixage gagne vraiment en ampleur.
On signale la présence d'une VFF Dolby Digital 2.0 (320 kbps) et d'une VFQ Dolby Digital 5.1 (640 kbps). La VO est proposée en DTS-HD Master Audio (sous 24-bit, 4195 kbps). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré en VO à un solide 21.3 (LU) (contre 20.0 sur le précédent Blu-ray).
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Bonus
- The Making of Tombstone
- Storyboards originaux
- Bandes-annonces et Spot TV
Conclusion
Une édition 4K Ultra HD Blu-ray soignée, bénéficiant d'une amélioration visuelle indéniable. En l'absence de sortie annoncée en France, cet import s'impose comme un excellent choix pour les plus impatients.