Test 4K Ultra HD Blu-ray : Nuits Blanches à Seattle (1993)

Synopsis

Malgré la présence de son fils Jonah, Sam demeure, après le décès de sa femme, totalement inconsolable. Un soir, alors qu'il participe malgré lui à une émission de radio, il trouble profondément Annie, brillante journaliste en passe d'épouser Walter et de bâtir un avenir tout tracé. Ces deux-là sont donc rapprochés dans leur quête d'amour.

Test effectué depuis l'édition USA (Sony Pictures), disponible dans le cadre de la Columbia Classics Collection Volume 4, avec VFF et VFQ DTS-HD Master Audio 2.0. Import disponible ici.

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

Qualité Vidéo

Sorti en 1993, Sleepless in Seattle, connu en français sous le titre Nuits Blanches à Seattle (1993), est devenu au fil des années un véritable classique de la comédie romantique. Ce long-métrage signé Nora Ephron a marqué toute une génération par son scénario intelligent, ses dialogues savoureux et la chimie palpable entre ses deux têtes d'affiche, Tom Hanks et Meg Ryan. Nuits Blanches à Seattle (1993) a fait l'objet de plusieurs éditions Blu-ray au fil des années, notamment une édition française en 2014 et une édition anniversaire aux États-Unis en 2018 chez Sony Pictures. Néanmoins, toutes ces éditions étaient cantonnées à un même master HD vieillissant.

C'est désormais chose du passé ! Grâce à une restauration 4K minutieuse, tirée d'un récent scan des négatifs originaux, Nuits Blanches à Seattle (1993) s'offre une présentation pleine de promesse. Cette édition 4K Ultra HD Blu-ray, signée de nouveau Sony Pictures, est intégrée dans la Columbia Classics Collection: Volume 4 disponible sur le marché américain. Elle respecte fidèlement le ratio d'image original de 1.85 et propose les deux options HDR10 et Dolby Vision (10-bit, MEL). Le tout avec une VFF DTS-HD Master Audio.

L'attente était grande pour une version 4K de "Nuits Blanches à Seattle", tant le master HD antérieur souffrait d'une définition peu flatteuse. L'arrivée de ce nouveau scan répond à toutes les attentes avec une amélioration indéniable, et sur bien des registres. On note un cadrage quelque remanié, qui s'illustre par un léger zoom-arrière et décalage horizontal. L'impact en matière de définition est immédiatement perceptible sur les plans larges qui capturent la beauté de Seattle, son port et l'horizon urbain. Mais l'amélioration ne s'arrête pas à ces grands panoramas. Examinez de près les gros plans de Sam et d'Annie et vous découvrirez une finesse d'image incomparable. Le grain 35mm est restitué avec une fidélité palpable, bien supérieure aux versions précédentes. Et l'ensemble est porté par une compression excellente, avec un bitrate moyen de 79.353 kbps en HEVC, garantissant une qualité d'image limpide et sans artefacts.

La restauration en 4K de Nuits Blanches à Seattle (1993) s'accompagne d'un nouvel étalonnage HDR. Si l'ensemble peut sembler à première vue un peu terne, avec des contrastes doux et une esthétique naturelle, cette approche s'avère en réalité parfaitement cohérente avec le ton mélancolique et la solitude qui caractérisent les personnages. Malgré une absence de contrastes trop marqués, la plage dynamique reste étendue. Les hautes lumières gagnent en intensité avec des valeurs de nits supérieures. Les pics lumineux atteignant une moyenne de 416 nits. Cet aspect est particulièrement perceptible dans des scènes emblématiques comme celle du "Capitol Diner", où les néons rouges et verts ainsi que les guirlandes lumineuses de fin d'année s'affichent avec une brillance renouvelée. Ce dynamisme s'observe également dans le foyer des scènes d'intérieur, les reflets lumineux sur les verres et les objets brillants qui gagnent en éclat dans les scènes du quotidien. Si l'exubérance chromatique n'est pas au rendez-vous, l'utilisation du Wide Color Gamut, bien que modeste, se fait apprécier sur certains éléments et objets décoratifs. Le résultat global reste très satisfaisant avec des images diablement filmiques et qui ont le mérite de rester fidèle à l'esprit de cette comédie romantique.

Qualité Audio

Nuits Blanches à Seattle (1993) tire aussi profit d'un remixage en Dolby Atmos appréciable lors du visionnement de la version originale. Celle-ci est restituée avec un core Dolby TrueHD 7.1 (24-bit, 4588 kbps). La clarté cristalline et la priorité accordée aux dialogues (voir l'activité du canal central dans le document Waveform) sont préservées, garantissant une écoute précise et immersive. L'activité surround et arrière, plus secondaire, reste néanmoins efficace lors des scènes en milieu urbain. La partition musicale de Marc Shaiman est restituée avec justesse, s'intégrant parfaitement à la narration et renforçant l'émotion de chaque scène. Quant à l'usage des canaux verticaux, il n'est ni discret ni démesuré. Bien que l'utilisation des canaux verticaux ne soit pas excessive, elle participe subtilement à la reconstitution de l'acoustique des différents environnements, tout en relayant les notes de la bande-originale pour un enveloppement subtilement renforcé. On notera aussi la présence de quelques effets bien distincts, comme le passage radio retransmis au plafond lors de l'entrée d'Annie dans le "Capitol Diner", ou les effets sonores liés à l'appareil photo qui tracke Sam lors de son rendez-vous galant au restaurant. Ces quelques exemples vous sont restitués en reproduction binaurale dans la vidéo associée à cette chronique. On confirme surtout la présence d'une VFQ et VFF DTS-HD Master Audio 2.0 (1555 kbps, sous 16-bit).

Bonus

- Deux pistes de commentaires audio
- Une conversation sur Nuits blanches à Seattle
- L'amour au cinéma
- Vidéo musicale
- Bande-annonce

Conclusion

Fort de son savoir-faire, Sony délivre une édition 4K Ultra HD Blu-ray aux nombreux atouts, préservant avec brio l'intégrité de la photographie d'origine tout en bonifiant l'expérience sonore grâce à un remixage Dolby Atmos bien pensé. La compression est solide et les principales versions doublées (français, canadien, allemand, italien et espagnol) sont en DTS-HD. Une mise à niveau plus que significative. On espère une sortie prochaine d'une édition 4K individuelle sur le territoire français.