Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

En France, en 1956, un prêtre est assassiné dans un internat. Après la mort du prêtre, il se passe des choses qui ne peuvent plus être expliquées rationnellement. Sœur Irène est une nouvelle fois confrontée à un pouvoir démoniaque. Elle se rend vite compte que c'est le démon Valak qui est de retour et qui se prépare à ses méfaits meurtriers.

 
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

Qualité Vidéo

La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023), réalisé par Michael Chaves, a été élaboré en utilisant des caméras de pointe Sony CineAlta Venice 2, complétées par l'utilisation d'optiques anamorphiques. Le processus de post-production a inclus la supervision d'un master intermédiaire en résolution 4K. Le format de présentation du film maintient un ratio de 2.39:1, avec une compression vidéo réalisée en HEVC et l'unique option HDR10.

La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie se déroule en France dans les années 1950 et le tournage principal a été réalisé à Aix-en-Provence. L'utilisation de la caméra numérique Sony CineAlta Venice 2 a joué un rôle prépondérant dans l'atteinte de cette qualité visuelle plus que satisfaisante, associant définition élevée et un sentiment de netteté assez poussé. Cette supériorité est notable lors de la comparaison entre l'édition 4K Ultra HD Blu-ray et le disque Blu-ray standard du film, où un avantage certain, en termes de définition pure, est observé. La précision dans le rendu des visages, la délicatesse des détails observés dans les mosaïques de l'abbaye, et la richesse des textures des habits monastiques en sont des exemples flagrants. À contre-courant de certaines productions du genre, ce film a choisi de ne pas ajouter artificiellement de grain en post-production, préférant laisser émerger un léger bruit numérique qui apporte une dimension cinématographique authentique, surtout notable dans les scènes sombres, capturées à ISO élevé. Aucun souci apparent de compression vidéo sur ce titre, avec un bitrate moyen proche de 51 Mbps.

C'est un film qui reste sombre et l'équipe créative a opté pour une approche basée sur des principes fondamentaux du cinéma d'horreur. En se concentrant sur l'utilisation stratégique de l'obscurité, des éclairages tamisés, des jeux d'ombres, ainsi que des variations dynamiques d'intensité lumineuse, ils ont réussi à insuffler une tension certaine à des séquences horrifiques quelque peu traditionnelles mais qui profitent du HDR. Une scène particulièrement marquante met en lumière le personnage d'Irène, qui, en parcourant des magazines sous un éclairage au néon, se trouve confrontée à l'apparition soudaine de Valak et à des flammes d'une nature démoniaque. Les scènes d'immolation bénéficient grandement du HDR, avec une élévation en nits qui amplifie de façon notable leur impact visuel. Le cadre vintage du film, situé dans les années 50 en Provence française, ne favorise pas forcément une exploitation du Wide Color Gamut débordante. Mais quelques touches de couleurs vives sortent du lot, particulièrement dans les scènes où la Nonne apparaît, mobilisant des rouges incandescents qui captivent et effraient (voir le passage à 18mn30).

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : 
La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023)

 

Qualité Audio

La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023), poursuivant la tradition de la franchise, est magnifiée par un mixage audio Dolby Atmos de première qualité et qui est disponible exclusivement en version originale (3231 kbps, sous 16-bit). Car la version française reste en Dolby Digital 5.1 (640 kbps) sur ce titre. Bien que les moments de quiétude puissent initialement sembler manquer de vivacité, affichant un paysage sonore plutôt uniforme et discret, ils sont néanmoins parsemés de subtilités horrifiques qui s'expriment de manière exquise. Des murmures et gémissements en arrière-plan commencent à tisser une atmosphère d'angoisse, préparant le terrain pour des séquences bien plus mouvementées. Car la véritable force de ce mixage se révèle durant les scènes de tension accrue. À ces instants, le film exploite pleinement l'espace surround, réinventant l'attribution de chaque canal pour encercler le spectateur au cœur d'une toile sonore riche et angoissante, écho direct des phénomènes paranormaux mis en scène. L'ajout de sons émanant des haut-parleurs verticaux, tels que les pas feutrés et les craquements émanant du plancher ou des structures délabrées du couvent, intensifie l'expérience auditive. L'apogée de l'utilisation des canaux verticaux ne se manifeste néanmoins que lors du troisième acte. Un moment particulièrement remarquable survient lorsque Valak élève Sœur Irène dans les airs pour la brûler lentement et où des sons sinistres ont été soigneusement positionnés dans l'espace sonore. Comme d'habitude, quelques exemples en reproduction binaurale vous sont présentés dans la vidéo jointe.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023)

 
 

Bonus

- Un demon au paradis (5:35 mins)
- Cauchemars Artisanaux (7:28 mins)

Conclusion

La Nonne - La Malédiction de Sainte-Lucie (2023), marque la dernière extension de l'univers cinématographique de "The Conjuring", en succédant à "The Nun" de 2018. Ce nouvel opus, tout en s'écartant du ton et de l'approche de son prédécesseur, s'affirme comme un thriller d'horreur formel mais solide. Sur le plan visuel, le film plonge les spectateurs dans un univers obscur, renforçant l'atmosphère inquiétante qui caractérise le genre. Quant à la bande son, elle contribue efficacement à l'ambiance du film, bien que les canaux verticaux, exclusifs à la version originale mixée en Atmos, ne s'activent réellement que lors du troisième acte. Avis aux amateurs du genre...