Test 4K Ultra HD Blu-ray : U-571 (2000)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

En 1942, les Etats-Unis viennent d'entrer en guerre. Le capitaine Mike Dahlgren commande le S-33, un sous-marin archaïque mais redoutable. A son bord se trouvent les lieutenants Andrew Tyler et Emmett, engagés dans une mission décisive. Le S-33 va être maquillé en sous-marin allemand, l'un des célèbres U-Boote qui patrouillent au fond de l'océan. La réussite de leur mission va désormais dépendre de leur solidarité, de leur rapidité et de leur courage.  
 

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

Qualité Vidéo

Nouvelle plongée cinématographique aujourd'hui avec U-571 (2000). Le film de Jonathan Mostow va de nouveau vous faire tousser des bulles. Mais aujourd'hui avec une présentation 2023 intégralement restaurée. C'est Studiocanal qui a relevé le défi de restaurer cette oeuvre, aux ambiances sous-marines délicates, avec un scan minutieux des négatifs originaux 35mm (supervisé par Universal) et un nouvel étalonnage des couleurs (signé du laboratoire italien L'Immagine Ritrovata). U-571 débarque dans une édition 4K Ultra HD Blu-ray présentant le film en 2160p, ratio 2.39 avec les deux options HDR10 et Dolby Vision.

Le cadrage a été légèrement remanié et la géométrie quelque peu corrigée. Difficile de ne pas remarquer l'aubaine : le niveau de définition connaît un rajeunissement sans précédent. L'apport du nouveau scan est très significatif. On peut presque sentir la sueur glacée sur l'épiderme des marins, et les uniformes s'imposent avec plus de réalisme. Les scènes aquatiques voient leurs troubles dissipés. La structure des navires (le destroyer allemand, l'U-Boot) apparait sous un nouveau jour. Et, malgré l’obscurité inhérente à ce type de situation, le grain est maîtrisé, infime mais essentiel, et plus finement restitué dans cette présentation restaurée.

L'étalonnage des couleurs joue une partition différente. Le précédent master était fragilisé par une dominante magenta qui affectait les ciels, et à l'intérieur du submersible les cartes, les affiches et les éclairages. Ces éléments ont été corrigés, pour un rendu plus neutre, mais avec des teintes vert-olive assez prononcées. On peut penser qu'elles sont en adéquation avec les tons et uniformes de la seconde guerre mondiale, dans une ambiance toujours aussi morne, crasse et relativement sombre. Les tons chair sont moins ternes et beaucoup plus réalistes. Les niveaux de noirs sont par contre plus fluctuants. En tentant d’extraire les ombres sur les plans à bord du sous-marin, le nouvel étalonnage confère aux noirs une patine vintage quelque délavée et grisante. On récupère en revanche une fourchette confortable de détails dans les hautes lumières, ces mêmes détails qui étaient dévorés par des phénomènes de brûlure et de surexposition sur l'ancien master. U-571 fait fort impression grâce à des éclairages spectaculaires, des étincelles et des explosions de mines magnifiées par des niveaux généreux de luminosité (des pics réguliers au dessus des 1000 nits et une moyenne impressionnante de 540 nits en Dolby Vision). L'usage du WCG reste par contre totalement anecdotique. À quelques exceptions près - telles que la séquence d'introduction avec les lumières rouges de vision nocturne et l'explosion massive provoquée par une torpille - les débordements du gamut REC.709 restent très rares sur cette édition.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : U-571

Test 4K Ultra HD Blu-ray : U-571

 

Qualité Audio

Inutile de faire long feu. Oui, c'est indéniable, U-571 n'a pas eu le privilège de se baigner dans les flots du Dolby Atmos. La VO reste en DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit, 4573 kbps). C'est un chouia décevant. Mais cela n'enlève rien aux qualités exceptionnelles de cet incroyable montage sonore, récompensé d'un Oscar en 2001. Jonathan Mostow fait partie de ces réalisateurs accordant une importance primordiale au son dans la narration cinématographique. Ce défi de la conception sonore, il l’a magistralement relevé dans U-571, et ce, du début à la fin. C'est simple : c'est un festival d'effets sonores foisonnant dont il est question aujourd'hui. Ce même type de mixage capable de vous transporter avec autant de réalisme que si vous étiez à bord d'un U-Boot. On a droit à un véritable orchestre de grincements, chuintements et crépitements, chaque pièce du sous-marin chantant sa propre partition : batteries, moteurs diesel, arbres de transmission, et systèmes hydrauliques. Un mixage improbable qui oscille entre le calme plat de scènes de discussion suivi de l’assaut déchaîné de charges de profondeur qui viennent vous éjecter sans ménagement de votre canapé ("Ah, ces grenades sous-marines, quel délice !"). La scène surround bénéficie d'une activité généreuse et quasi permanente déployant toute l’énergie nécessaire pour remplir votre espace d’écoute. Le tout dans l’optique de renforcer votre compréhension de ce qu'était réellement une bataille navale avec ses remous sonores, et sans ménagement. Une solide et angoissante expérience, qui transparait aussi dans cette VF également présentée en DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit, 4387 kbps).

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : U-571

 
 

Bonus

- Commentaire audio du réalisateur Jonathan Mostow
- Making of
- La construction de l’U-571
- La capture de l’U-571
- Entretien avec Jonathan Mostow, Matthew McConaughey, Jon Bon Jovi et Bill Paxton
- Coulisses du tournage

Conclusion

Une restauration 4K qui apporte une solide mise à niveau tant la précédente édition Blu-ray souffrait de lacunes évidentes. Sans Atmos, la section sonore reste similaire. Mais, compte tenu de la qualité du mixage originel, elle est toujours apte à procurer une bien solide expérience aux Home-Cinéphiles équipés.