Test 4K Ultra HD Blu-ray : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023)

Synopsis

Peter Quill rassemble son escouade autour de lui pour sauver la vie de son coéquipier. Une mission des plus dangereuses qui, si elle n’est pas menée à bien, pourrait bien conduire à la fin des Gardiens tels que nous les connaissons.  
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

Qualité Vidéo

De prime abord, on est bluffé par l'arsenal technique déployé, une belle brochette de caméras Red avec les modèles Red Komodo 6K, Red Ranger Monstro & Red V Raptor (certifiées IMAX). Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023) de James Gunn est donc le fruit d'un tournage intégralement supervisé en numérique. Et oui avec un master intermédiaire certifié en 4K. Seule la technologie HDR10 est par contre au rendez-vous. Vous noterez - telle une petite cerise sur le gâteau - l'alternance dynamique de ratio entre les 2,39:1 et 1,90:1 pour faire ressortir les scènes IMAX comme il se doit.

Même si ce Vol. 3 a été tourné en numérique, avec une quantité de CGI, le finalisé semble avoir été pris dans une averse de douceur cinématographique. Envie de netteté clinique ? Passez votre chemin ! Au lieu de cela, il y a une chaleur certaine, un piqué mesuré et une finesse de grain délibérément ajouté en post-production. L'opulence visuelle de l'édition 4K n'a rien d'une claque chirurgicale. Et dans ce contexte, l'édition Blu-Ray joue quasiment à armes égales. Les différences de définition pures sont vraiment très subtiles : le visage de Rocket semble un peu plus fin, les traits scarifiés du visage de Drax légèrement plus raffinés. Mais rien de foudroyant non plus... Le "grain" reste néanmoins plus dense sur la version UHD et les scènes IMAX, présentées au ratio 1.90, se démarquent visuellement. Et tout cela malgré des débits de compression vidéo plutôt moyens : Disney exploitant sur ce titre un disque de 66 Go de capacité, pour un film d'une durée assez longue de 2h30.

L'ambiance visuelle est un peu vintage. Mais c'est sur ce terrain coloré que Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (2023) déploient leurs plus belles phases de jeu. Les teintes dominantes - orangées, de chair et de rouille - s'épanouissent merveilleusement. Que ce soit dans le cadre d'une visite guidée du nouveau QG sur Knowhere, les embellissements dorés ornant les corps d'Ayesha et Adam Warlock, les combinaisons aux coloris rétro des cosmonotes, ou même les tenues orangées et éclatantes de la troupe sur Orgocorp : le contraste avec l'homologue Blu-ray (limité au gamut REC.709) est beaucoup plus frappant sur ce terrain. La présentation HDR est légèrement plus sombre, mais offre une meilleure gestion des hautes lumières (flammes, étincelles et reflets métalliques gagnent en qualité de restitution) et des contrastes plus savants. L'essentiel des pics lumineux reste sous la barre des 400 nits sur ce titre.

Qualité Audio

On sent très rapidement que le mixage de ce troisième opus a été pensé avec la technologie Atmos en tête. En termes de dynamique, cette version originale (core TrueHD 7.1, 24-bit, 5285 kbps) présente certaines des caractéristiques des éditions Disney nous invitant à rehausser le volume pour ressentir davantage les impacts. Mais en termes de spatialisation, ce film s'illustre par une merveilleuse mise en scène sonore. Prenez par exemple "Creep", le morceau de Radiohead que l'on entend avant même la seconde minute du film. Caractérisé par des paroles introspectives, une ambiance sombre et une mélodie obsédante, le titre devient aujourd'hui tridimensionnel avec des notes qui se baladent dans toute la pièce pendant que votre regard suit les déplacements de Rocket tel un jeu vidéo à la troisième personne. Le son prend très vite de la hauteur avec ce même personnage, cette fois-ci pendu à des bottes d'anti-gravité, et qui joue les funambules avec sa voix et les bruits de pas relayés sur les canaux supérieurs. Et de nombreux autres détails raffinés ne demandent qu'à être appréciés tout au long de l'épopée : le court-circuit à la 24ème minute où l'électricité enveloppe tout votre espace d'écoute, Groot qui s'élève et fait vibrer l'air de sa colère à 1h05.10, ou encore l'ouverture des portes à 1h48:16 lorsque Drax, Nebula et Mantis sont capturés sur Arète. Quelques exemples sont à découvrir dans la vidéo jointe à cette chronique (en reproduction binaurale). Dans l'ensemble, ces beaux efforts de spatialisation sont très appréciés avec de superbes effets surround et des voix de personnages qui savent aussi se balader sur les différents axes du champ sonore. Les longues périodes de combats et échappées spatiales s'illustrent aussi particulièrement. Sur cette édition française, vous retrouverez la VF en Dolby Digital Plus 7.1 (1024 kbps) qui, dans sa configuration plus restreinte, s'en sort plutôt bien à l'écoute.

Bonus

- Commentaire audio de James Gunn
- La parfaite famille imparfaite
- La fabrication de Rocket
- Bêtisier
- 8 Scènes coupées

Conclusion

Une édition 4K Ultra HD Blu-ray qui reste solide avec un film se démarquant surtout par son usage du Wide Color Gamut et sa bande-son originale au format Dolby Atmos. Les fans de la franchise passeront là un excellent moment...