Test 4K Ultra HD Blu-ray : Knock at The Cabin (2023)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Tandis qu'ils passent leurs vacances dans un chalet en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui leur imposent de faire un choix impossible. S'ils refusent, l'apocalypse est inéluctable. Quasiment coupés du monde, les parents de la jeune fille doivent assumer leur décision avant qu'il ne soit trop tard.  

Test effectué depuis l'édition 4K UHD Blu-ray signée Universal Pictures (import USA) contenant VFQ et STFR. Edition équivalente avec VFF attendue le 14 juin 2023.
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Knock at the Cabin (2023) de M. Night Shyamalan a été tourné exclusivement en 35mm à l'aide de caméras Arriflex 235, Panavision Panaflex Lightweight II et Panavision Panaflex Millennium XL2. Des optiques anamorphiques ont été exploitées et confèrent une forte identité filmique à l'oeuvre. Le master intermédiaire a bien été supervisé en 4K. Knock at the Cabin (2023) est présenté sur ce vidéo disque avec la technologie Dolby Vision et au ratio 2.39:1.

Les images qui nous parviennent en Blu-ray comme en UHD révèlent surtout une photographie élégante mais esthétiquement très originale. Les prises de vue atypiques, où l'on observe des cadrages non conventionnels, créent une impression de déséquilibre et de distorsion de la perspective. Elles nous laissent dans l'inconfort et incertitude quant à ce que vivent réellement nos personnages - en cette fin du monde imminente - et la manière dont il faut interpréter l'oeuvre. Certaines prises de vue, marquées par du focus périphérique ajoutent une touche singulière à l'ambiance oppressante qui règne. Des gros plans extrêmes, présentant des détails faciaux remarquables, sont associés à de forts effets de vignettage. La version 2160p est plus fine avec un encodage supérieur. La version Blu-ray dispose d'un cadrage plus serré de 0.4% par rapport à la version 2160p (qui est donc légèrement plus généreuse sur les flancs latéraux). L'encodage HEVC est irréprochable avec un bitrate moyen de la version Dolby Vision mesuré à 79 Mbps.

Cela reste dans tous les cas un film peu lumineux, porté par des couleurs sourdes en intérieur, et la version HDR peine à se distinguer sur le registre des hautes lumières. La plage dynamique est restreinte avec des pics lumineux à 99% concentrée sous la barre des 100 nits (ce qui est semblable à une version classique SDR). La moyenne de pics est basse. Elle a été mesurée à seulement 76 nits et confirme cette approche conservatrice. Les niveaux de noirs restent satisfaisants avec des détails d'ombre visibles et élégants (la large bibliothèque du chalet). Dans une approche naturaliste, l'éclairage provient majoritairement des fenêtres. La température des couleurs reste chaude. Les blancs semblent un brin plus vifs et les couleurs, presque tropicales, plus profondes. Les teintes boisées chaleureuses à l'intérieur du chalet et les verts naturels plus audacieux sur les plans en extérieur pourront retenir votre attention. Le grain de la pellicule 35mm reste quand à lui très peu envahissant.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 103 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 76 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 42.92% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 100 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 71469 kbps et 79138 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Le mixage Dolby Atmos de "Knock at the Cabin" (3519 kbps, sous 16-bit) offre des ambiances enveloppantes remarquables, à commencer par la scène d'ouverture lorsque la petite Wen chasse des sauterelles dans une forêt. Les effets sonores du vent et des insectes ainsi que la spatialisation du son permettent au spectateur de s'immerger totalement dans l'environnement de cette cabane aux confins du monde. Ces ambiances naturelles se poursuivent en filigrane tout au long de l'aventure, y compris dans les scènes en intérieur, avec une spatialisation en surround réussie pour la musique. Les moments les plus intenses sont soutenus par des poussées sonores agressives, comme lors de l'irruption musclée des quatre intrus à l'intérieur du chalet ou à l'occasion des différents sacrifices mortels. Puissante et autoritaire, la tenue sonore des coups de feu est également appréciable. Retranscrites au travers de passages télévisés, les scènes de fléaux, dont un gigantesque tsunami sous forme d'un plan séquence amateur, sortent aussi du lot. Les dialogues centrés sur le canal central - mais positionnés de manière innovante en fonction des mouvements de caméra - sont impeccables. En somme, un excellent mixage. Cette édition importée des USA présente une VFQ Dolby Digital 5.1. Nous mettrons à jour cette critique dès que les caractéristiques de la version française seront disponibles à partir du 14 juin.

 
 

Bonus

- Scènes supprimées
- Publicité pour Chowblaster - version prolongée
- Choisir Sagement : Dans les coulisses de Knock at the Cabin
- Les Outils de l'Apocalypse
- Dessiner un tableau
- Kristen Cui illumine l'écran

Conclusion

Le film de M. Night Shyamalan, grâce à son exercice de style plutôt réussi, trouvera certainement son public. Les différentes couches d'analyse possibles rendent l'expérience unique et passionnante et la photographie reste originale et soignée. Universal propose des éditions 4K Ultra HD Blu-ray et Blu-ray toutes deux tirées d'un master 4K et avec un mixage Dolby Atmos (en VO) remarquable. Avis aux amateurs...