Test 4K Ultra HD Blu-ray : 48 Heures (1982)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

San Francisco, deux hommes s'affrontent. Jack Cates, flic depuis 15 ans maintenant, et toujours simple inspecteur, dont la réputation laisse parfois à désirer. Reggie Hammond, noir des ghettos, est un truand professionnel dont la passion depuis l'âge de cinq ans est d'arnaquer et de sourire aussi. Il n'aime pas qu'on lui marche sur les pieds ni qu'on le balance.
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Considéré comme l'un des meilleurs "buddy movie" de son temps, 48 Heures (1982) a été tourné en 35mm. Le tout à l'aide de caméras Panavision Panaflex. Une première édition Blu-ray Disc a vu le jour aux USA en 2011. En France, il aura fallu attendre 10 ans pour voir débarquer le film de Walter Hill en Blu-ray Disc, heureusement dans une version remasterisée (2021). Paramount a profité du 40ème anniversaire du film en cette année 2022 pour proposer 48 Heures (1982) pour la première fois en 4K Ultra HD Blu-ray. Le film est présenté au ratio original 1.85 respecté avec un étalonnage couleurs Dolby Vision. Les comparaisons image sont ici tenues avec l'édition Blu-ray française (master 2021) et, effort supplémentaire pour la vidéo ci-dessus, avec les deux précédentes éditions Blu-ray (2011/2021).

L'édition Blu-ray (remasterisée 2021) apportait de sévères améliorations en comparaison de la première édition Blu-ray USA de 2011. En premier lieu, un cadrage nettement plus généreux et le respect du ratio 1.85. Mais il est important de le souligner : cette version 4K UHD (2022) emploie encore un master différent de celui de 2021. D'ailleurs, ayant pris soin de comparer les trois éditions disponibles, nous pouvons vous confirmer la présence d'une étape de restauration supplémentaire avec la suppression des dernières poussières pellicules et rayures verticales occasionnelles. Malheureusement, la version UHD (2022) subit dans le passage un recadrage non négligeable - et dont les Home-Cinéphiles ne seront pas forcément fans - avec un zoom avant de 5% qui nous faire perdre des portions significatives aux quatre coins de l'image. Quoiqu'il en soit, le cadrage plus serré de la version UHD se positionne entre ceux des deux précédentes éditions Blu-ray, ce qui peut être considéré comme un potentiel juste milieu.

 
 

Toujours est-il que l'édition Ultra HD Blu-ray conserve une franche supériorité sur la plupart des autres registres. Avec sa palette de couleurs maussade et une partie importante du récit se déroulant de nuit, 48 Heures n'est pas forcément l'oeuvre que l'on citerait en premier lieu pour bénéficier des atouts du HDR. Et pourtant, cette version Dolby Vision apporte beaucoup de profondeur. On note plus de relief et de brillance perceptibles et un rendu bien moins terne et plat que précédemment. Une quantité d'informations non négligeable sur les hautes lumières est apportée avec une moyenne de pics lumineux mesurée par nos soins à 253 nits.

Sans filtrage apparent, le piqué de l'image paraît aussi réhaussé et l'amélioration des détails fins reste non négligeable. La seule sensation de douceur persistante reste intrinsèque à la photographie originale. Et la texture bien plus dense du grain 35mm (assez épais sur ce film) fait aussi toute la différence. Malheureusement, comme pour certains titres récemment édités chez Paramount (La Fièvre du Samedi Soir), la compression HEVC est encore loin d'être irréprochable sur ce titre, avec une respiration du grain perfectible. Les scènes alimentées de brume et de poussière sont les plus problématiques avec des grappes d'artefacts perceptibles (la séquence d'entame avec les prisonniers, les scènes finales remplies de vapeur dans les ruelles de Chinatown).

Les améliorations l'emporteront. Mais encore trop de hauts et de bas pour vraiment s'enthousiasmer.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1095 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 253 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 76.88% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 133 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 57598 kbps et 72071 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

La section audio demeure totalement inchangée. La version originale conserve son format Dolby TrueHD 5.1 (24-bit, 3236 kbps). C'est un mixage qui reste puissant et percutant, avec suffisamment de basses pour accentuer les passages d'action. La dynamique reste positive et les canaux surround ne sont pas totalement délaissés pour une activité relativement enveloppante (les passages de voitures à partir de 9mn25, l'ambiance musicale festive du club au chapitre 10, les différents coups de feu vers 19mn30). Ces derniers sortent du lot avec un rendu réellement fort et imposant. Mention spéciale aussi à la partition musicale originale composée par le regretté James Horner.

Côté VF, on reste en Dolby Digital 2.0 (224 kbps).

 
 

Bonus

Malheureusement : aucun bonus !

Conclusion

Les personnes détentrices de l'édition Blu-ray remasterisée de 2021 devront prendre en considération les apports de cette édition 4K Ultra HD Blu-ray qui restent indéniables (nouvelle étape de restauration, piqué et définition réhaussés, grain 35mm plus dense, étalonnage Dolby Vision). Le cadrage nettement plus serré et les quelques hics de compression nous laissent tout de même l'impression d'une édition encore pleinement perfectible. Sortir une édition combo 4K Ultra HD Blu-ray + Blu-ray comme aux USA, pour célébrer le 40ème anniversaire comme il se doit, aurait aussi été plus judicieux compte tenu de l'absence totale de suppléments bonus sur ce disque 4K. Paramount France, avec ces éditions simples Ultra HD Blu-ray dénuées de bonus, vous allez clairement dans la mauvaise direction !