Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Fièvre du Samedi Soir (1977)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Tony est le roi du "2001", dancing où il se retrouve avec toute sa bande. Annette est amoureuse de lui mais il n'a d'yeux que pour la belle Stephanie qui danse comme elle respire. Parallèlement, Tony, d'origine italienne, est encore sous l'autorité de sa famille qui ne cesse de le comparer à son serieux grand frère devenu prêtre.
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

La Fièvre du Samedi Soir (1977) a été tourné sur pellicules 35mm avec des caméras Arriflex 35 II-C et Panavision Panaflex. En France, le film n'a fait l'objet que d'une seule édition Blu-ray en 2009. Aux USA, une seconde édition Blu-ray, tirée d'un master restauré en 4K, a vu le jour en 2017 pour le 40ème anniversaire du film. C'est sur cette même base (un scan 4K des négatifs originaux) qu'est issue cette édition Ultra HD Blu-ray spéciale 45ème anniversaire. Le film culte de John Badham tire profit d'un nouvel étalonnage Dolby Vision. Notez que seul le montage cinéma est inclus sur ce vidéo disque.

Les comparaisons ont été portées avec la seule édition Blu-ray (2009) distribuée en France. Et il paraît difficile, dans un premier temps, de ne pas reconnaître l'apport objectif du scan 4K et de la restauration finalisée en 2017. On retrouve le ratio 1.85 original respecté. Clarté, niveau de définition et impression de netteté bénéficient d'une solide amélioration. Le gros du travail de restauration réalisé en 2017 s'illustre aussi par la suppression des tâches et poussières pellicule. Les gros plans (les visages de Tony et Stéphanie) se révèlent, la plupart du temps, plus raffinés qu'autrefois. Et il en est de même des quelques scènes urbaines en extérieur jour à Brooklyn qui bénéficient d'un affinement perceptible. La Fièvre du Samedi Soir (1977) s'illustre aussi avec ces teintes ocres/dorées plus expressives. L'étalonnage des couleurs a été revu et corrigé avec des couleurs primaires moins criardes que sur le Blu-ray de 2009. Et moins de saignement perceptible sur les spots de discothèque et autres lumières projetées sur scène.

Tout cela pour insister sur la frustration engendrée par la gestion du grain calamiteuse effectuée par Paramount. Les images fixes sont moins à même d'illustrer cette remarque. Mais lorsque vous visualisez les passages en mouvement, de nombreuses scènes font l'objet d'un lissage nauséabond, avec du grain 35mm se figeant totalement sur place et avec des grappes perceptibles. Outre cette gestion du grain grossière et respirant mal, la compression HEVC est prise en défaut sur bien des passages. C'est le cas déjà de la version Dolby Vision. Et encore davantage de la version HDR10 (48397 kbps) (car dénuée de cette surcouche Dolby Vision qui apporte ce supplément de débit non négligeable). Mais quelle déception... !!!

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 433 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 176 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 83.52% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 128 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 48397 kbps et 60576 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Pas de remixage Atmos à se mettre sous la dent. C'est dommage, le film pouvait s'y prêter. La Fièvre du Samedi Soir (1977) est présenté en VO Dolby TrueHD 5.1 (4390 kbps, 24-bit). Les dialogues restent clairs mais la véhémence acoustique reste contenue sur ce titre. Il souffle même sur ce mixage un vent de timidité perceptible. Les canaux surround sont utilisés presqu'exclusivement pour ouvrir les passages musicaux. Pour le reste, cela sonne toujours très concentré à l'avant. Dommage que Paramount n'ait profité de cette nouvelle sortie pour inclure le mixage stéréo lossless d'époque. Côté VF, il s'agit de nouveau du second doublage (2000). Le tout dans un format inchangé : Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

 
 

Bonus

- Commentaire audio de John Badham
- Absence des précédents bonus

Conclusion

La qualité de la compression HEVC est loin d'être irréprochable sur ce titre. Et la gestion du grain 35mm reste trop hétérogène pour ne pas crier l'alerte. Il est dommage qu'aucun disque Blu-ray ne soit inclus (donc pas de montage Director's Cut à se mettre sous la dent, ni de supplément bonus). Donc pour une édition 45ème anniversaire, on est en droit d'être très déçu !