Test 4K Ultra HD Blu-ray : Cat's Eye (1985)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Un mystérieux petit chat fait le lien entre trois histoires étranges et fantastiques. Dans la première, un médecin plonge son patient dans un véritable cauchemar éveillé, qui met sa vie en danger. Dans la deuxième histoire, un gangster propose un étrange et dangereux défi à l'amant de sa femme. Enfin le chat est recueilli par Amanda, une petite fille hantée par de violentes hallucinations provoquées par un petit monstre maléfique et cruel.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Cat's Eye (1985) a mobilisé des caméras 35mm avec des optiques anamorphiques. Cette réalisation signée Lewis Teague a bénéficié d'une remasterisation intégrale avec un nouveau scan 4K et un nouvel étalonnage des couleurs supervisé en Dolby Vision.

L'apport de définition est évident sur ce titre des années 80. Un nouveau scan a été réalisé en 4K (16-bit) à partir des négatifs 35mm originaux. Le sentiment de netteté supérieure est criant sur la quasi totalité des scènes. Outre cette précision décuplée (le rendu sain des textures), le grain 35mm se voit somptueusement respecté avec une élégante densité et un caractère organique maintenu. Le soin accordé au retrait des rayures et autres poussières parasite doit lui-aussi être mentionné.

Ceci dit, des différences décisives - et très discutables - sont relevées en matière d'étalonnage des couleurs. On retrouve en effet la signature controversée du laboratoire Hiventy (Basic Instinct, Total Recall) avec un virage "jaune/vintage" ("censé" se rapprocher du look 35mm d'origine). Cela se traduit par cette volonté assumée d'émuler un blanc spécifique de pellicule (des blancs jaunies, beaucoup moins neutres qu'autrefois). A l'écran, cela risque de déplaire à plus d'un home-cinéphile tant le virage effectué paraît sur certains plans peu délicat.... Des teintes verdâtres/sarcelles, inexistantes sur la précédente copie, respirent aussi, et parfois de manière exacerbée. Les chemises et teintes chair sont affectées tout comme les ciels (non plus bleus mais désormais jaunâtres/turquoises).

Comparativement au précédent transfert, on note tout de même une plus grande lisibilité des scènes sombres (les interventions du lutin nocturne sanguinaire) et une meilleure gestion des hautes lumières, sans surexposition déplaisante. Se démarquent : les reflets métalliques, les étincelles ainsi que les éclairages urbains d'Atlantic City.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 732 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 189 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 66.7% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 119 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 93381 kbps et 93940 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

La version originale, offerte précédemment en DTS-HD Master Audio 2.0, a été remixée en 5.1. Elle se voit présentée dans une solide piste Lossless 24-bit (DTS-HD MA, 3419 kbps). L'axe principal reste frontal. L'assise est solide sur l'axe avant. La response en fréquence semble décente. Orages, déplacements de véhicules et quelques autres sonorités fantastiques se démarquent avec plus de singularité. L'essentiel du mixage repose sur les passages dialogués. Les canaux surround élargissent surtout la portée de la bande-originale d'Alan Silvestri. Les puristes pourront peut-être regretter l'absence du mixage 2.0 d'origine.

Côté VF, Studiocanal a le mérite proposer cette version en DTS-HD Master Audio 2.0 (24-bit, 1509 kbps). C'est une bonne chose.

 
 

Bonus

- Commentaire audio de Lewis Tague
- Interview de Lewis Tague (12')
- Rencontre avec Robert Hayes (28')
- "Like Herding Cats" : rencontre avec la dresseuse Ann Miller (8')
- Bande-annonce originale du film (1')

Conclusion

L'apport du scan 4K est majeur et l'encodage HEVC sans fausse note. La présence de pistes DTS-HD Master Audio (VO et VF) est un autre bon point à souligner. Toujours est-il qu'il faudra vous accommoder avec cette signature singulière du laboratoire Hiventy en matière d'étalonnage des couleurs. Le look vintage/jaunâtre dans lequel baigne désormais Cat's Eye (1985) a peu de chance de faire l'unanimité...