Test Blu-Ray : Inferno

Introduction et Qualité Technique

Inferno constitue le second volet de la trilogie des Trois Mères de Dario Argento. Le premier volet,  Suspiria, s'imposait comme un film fantastique très expérimental à la fois sur le plan visuel et sonore. C'était de ce point de vue une pleine réussite. Inferno se veut tout aussi original mais davantage sur le plan narratif.

L'histoire est la suivante : Rose Elliot découvre dans un vieux livre l'histoire des Trois Mères, trois sorcières, et de leurs trois demeures, construites à Rome, Fribourg et New York. Convaincue que son immeuble abrite l'une d'entre elles, Rose demande à son frère Mark, étudiant en musicologie à Rome, de la rejoindre. Mais lorsque Mark débarque à New York, sa soeur a disparu.

Dario Argento a signé un film très particulier porté ouvertement sur l'alchimie et ses mystères occultes. Il s'agit d'une juxtaposition d'énigmes mélant symbolisme hermétique, étrange signature visuelle et conte macabre. Un film qui sort forcément des sentiers battus et qui nécessite à notre sens une profonde introspection, voire un certain degré d'initiation préalable, pour être apprécié à sa pleine valeur. Inferno est un film qui en ce sens ne s'adresse pas à tout le monde et qui déçoit la plupart du temps par le jeu de ses acteurs relativement peu profond et son enveloppe peut-être à certains égards peu divertissante. Pourtant les symboles sont riches, l'écriture soignée, et la photographie assez originale. Un film à découvrir avec ses qualités et ses défauts...

Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 36999 kbps) / Format 1.85
Audio : Anglais, Italien et Français en DTS-HD Master Audio 2.0 (+/-1580 kbps / 16-bit)
Sous-titres : Français

Qualité Vidéo

Tout comme Suspiria, Inferno a bénéficié d’une remasterisation intégrale. Le résultat est suffisant pour satisfaire les fans du cinéaste, mais semble tout de même moins accrocheur que le premier volet de la trilogie des Trois Mères. Clairement, le master fait preuve d’une indéniable propreté. Pas de poussières, rayures, ou poils pellicules dérangeants. L’encodage, effectué en MPEG-4 AVC se veut solide avec un débit moyen très volumineux de 37 Mbps. Les couleurs, avec deux dominantes, violine et bleutée, sont joliment reproduites. Teintes, saturation et apparence de peaux - tout comme les quelques éruptions sanguinolentes - semblent en parfait accord avec l’époque du film et les propositions du cinéaste. Le niveau de détails est dans l’ensemble satisfaisant. Néanmoins, le piqué, le niveau des contrastes et des noirs accusent d’une certaine inconsistance selon les scènes et on dénotera aujourd’hui la présence d’une granularité rugueuse, douloureuse par instant. Il en résulte un rendu très épais qui pourra déplaire à certains.

Qualité Audio

Wild Side fournit sur ce disque trois pistes en DTS-HD Master Audio mono. Egales sur le papier, elles le sont moins à l’écoute. En effet, la version anglaise fait preuve d’une lisibilité et d'une ouverture en retrait vis-à-vis de la VF et de la version italienne qui sonnent beaucoup plus ouvertes au niveau des propositions symphoniques et du rendu voix. Mono oblige, notre discours se veut aujourd'hui très limité. En l’absence de remixage 5.1, Wild Side a effectué le choix de satisfaire les puristes sans chercher à dénaturer l'oeuvre de 1980. Un choix respectable.

Bonus

L'Alchimie du Mystère (SD - 13.52 minutes)

Interview du réalisateur ainsi que du directeur de la photographie, Romano Albani. Intéressant dans son ensemble car Argento revient sur la difficulté d'écriture du scénario et l'accueil relativement mitigé du résultat une fois présenté aux pontes de chez Fox. On regrette que ce document soit un peu court.

Galerie Photos, Filmographie et Bande annonce

Conclusion et Screenshots HD

Conclusion

Inferno s'impose comme un Blu-ray que l'on qualifiera simplement de juste satisfaisant. Bien que remasterisée, l'image souffre tout de même d'une granularité assez douloureuse et de contrastes pas toujours optimaux, ce qui risque de déplaire à certains. La section audio se limite à des pistes mono. C'est un choix que l'on respecte mais le consommateur aurait pu s'attendre à un remix 5.1 (élément d'ailleurs présent sur l'édition britannique du même film). L'interview du metteur en scène reste intéressante.

Si Suspiria s'imposait comme une très belle édition, Inferno, tout en restant correct compte tenu de l'âge du film et de son coté très occulte, a moins retenu notre attention.