Test Blu-Ray : Inglourious Basterds

Publié le par la Rédaction



Test Blu-Ray : Inglourious BasterdsQue l’on aime Quentin Tarantino ou que l’on ne l’aime pas, il faut avouer que ce réalisateur est à l’origine de quelques ovnis cinématographiques dont 'Inglourious Basterds' fait désormais partie. Ce film met en scène une organisation menée par un personnage interprété par Brad Pitt, Aldo l’Apache, qui a pour objet de monter des opérations de vengeance ciblées et organisées à l’encontre des Nazis. Dans cet 'Inglourious Basterds', des croix gammées sont gravées sur le front même des Nazis et peuvent symboliser l’idée d’une revanche juive. Le film constitue dans un sens un nouveau genre de cinéma historique dans lequel les juifs ne sont plus les victimes mais des vengeurs sans pitié.

Après 'Kill Bill' et ses œuvres bien sanglantes, on aurait pu penser que Tarantino ne pouvait aller plus loin dans l'extravagance. Mais si ! Il en vient aujourd'hui jusqu’à assassiner Hitler dans une salle de cinéma, et ses réécritures de l’Histoire, manifestes dans 'Inglourious Basterds', pourront paraître terriblement malvenues. On touche peut-être une des raisons pour lesquelles ce film a déplu... et plus d’un spectateur. Peut-on entériner effectivement les vieux démons du passé en promulguant une idée aussi malsaine qu’est la vengeance ? Tarantino, en défendant la cause juive de cette manière, ne met-il pas de l’huile sur le feu encore bien brûlant qu'est l'antisémitisme ?

Peut-être… mais il y a aussi, à l'image de la Fierté de la Nation, un autre film dans ce film ! Car loin du réalisme historique, c’est bien précisément dans une salle de cinéma que les juifs ont pris dans ce long métrage leur revanche à l’égard des grands dirigeants nazis. Tarantino a-t-il perdu la raison en faisant périr Hitler de cette manière ou souhaite-t-il, en tant que réalisateur de films, au-delà du divertissement, raconter une histoire plus implicite ? Car c’est toute une salle de cinéma avec ses longues pellicules qui ont péri dans ce film en même temps qu’Hitler. La salle de cinéma parisienne n’est-elle pas tout autant que la croix gammée un gros et virulent symbole dans ce film de Tarantino ? N'est-elle pas une arme tournée vers un ennemi ?

De la victime juive à la figure héroïque : le processus victimaire hollywoodien

Des frères Warner, à William Fox, en passant par Samuel Goldwyn ou Louis B. Mayer, les grands fondateurs de l'industrie cinématographique hollywoodienne, auxquels on doit plus d’un « film historique », sont fondamentalement associés à cette même origine juive. On pourrait en ce sens se demander si des liens personnels et surtout certaines sensibilités familiales au cœur des fondations de cette industrie n’ont pas d’une certaine manière contribuer à forger un regard particulier, un attachement légitime mais plus important à l’égard de la mémoire tenue envers la shoah et son poids dans la seconde guerre mondiale. Car il faut reconnaître qu’Hollywood, au-delà de ses racines et de ses fondements idéologiques les plus profonds, a bien contribué à forger durant bien des décennies une vision de l’Histoire profondément marquée par cet antagonisme opposant un peuple victime à son bourreau d’autrefois. Et présenter au cinéma l’Histoire sous ce seul et même dualisme n’est-il pas d’une certaine manière une douce revanche prise par un ancien peuple victime ?

Oui ! Car reconnaître une victime invoque la promesse d'un changement de statut. Ce processus d'identification victimaire amène un sujet qui n'en était pas un, à devenir un protagoniste valable et au fil de plusieurs décennies un véritable héros de l'histoire. Et c'est en quelque sorte le cas dans ce nouveau film de Tarantino. En ce sens, le cinéma, durant la seconde moitié du 20ème siècle, n’a-t-il pas été exploité, comme nous le suggère l'imagerie du film, comme une arme de destruction revancharde massive tournée vers un vieux démon ?

En s’attaquant à ces deux symboles que sont l’Allemagne Nazie et cette salle de cinéma dont la propriétaire est justement une ancienne victime juive qui, par le biais d'une projection 35mm, prend sa revanche, on est effectivement en proie à se demander si Tarantino ne raconte pas une toute autre histoire, bien plus profonde et contemporaine, que celle qui nous est présentée en premier plan. Cette histoire n’est-elle pas celle du cinéma, ou plutôt de « son » cinéma ? Ne s’attaque-il pas directement à cet empire qu’est devenu Hollywood, une institution totalisante qui est parvenue en plusieurs décennies, grâce à une longue série de films de guerre, à construire son héros et à répandre finalement un message de sympathie, de reconnaissance au plus large public possible ? En somme, Tarantino a-t-il cherché à se défaire métaphoriquement d’un ancrage idéologique auquel l’industrie Hollywoodienne n’a jamais su se détacher au fil des années, cet ancrage à l’origine de cette impossibilité légitime de pouvoir créer un film de guerre à succès dans lequel le juif n’est plus une victime passive et dans lequel le soldat nazi n'est plus son bourreau ?

Le cinéma et la (re)construction de l'Histoire

Car Tarantino revient plus qu’abondamment sur cette faculté qu’a le cinéma de dessiner et de (re)construire l’Histoire. Vecteur de propagande durant la seconde guerre, stimulant l’esprit combatif des soldats, le cinéma s’est toujours chargé, durant la première et la seconde moitié du 20ème siècle à reconstruire l’Histoire c'est-à-dire à lui conférer du sens ou plutôt "un" sens. Dans ce contexte, le cinéma n’a jamais eu pour vocation de reproduire les évènements tragiques de ce conflit sanglant que fut la seconde guerre mondiale dans un souci de réalisme historique, qui est une notion plus abstraite qu’elle n’en a l’air. Comme toute mémoire, comme toute histoire, le cinéma sélectionne des évènements du passé et se charge seulement de construire une représentation de ces derniers, plus ou moins simplifiée, accentuée et en accord avec la sensibilité de l’auteur... et surtout de l’industrie qui en finance le projet.

Cette représentation n’est bien sûr et par sa nature jamais neutre sur le plan idéologique comme la plupart des films allemands, de propagande nazie, peuvent le démontrer…et y compris dans ce présent film avec cette fierté de la nation (le film qui est dans le film). Elle a même pour vocation de fournir un sens qui non seulement se doit d’être acceptable au plan de l’opinion commune contemporaine mais se doit aussi d’être adaptée au contexte idéologique qui est au cœur de la société. Dans le cas contraire : la censure s’imposera et l’insuccès commercial du film, chose inconvenue à Hollywood, hantera le projet tout entier. C’est en ce sens que dans la plupart des films historiques de la seconde moitié du 20ème siècle, le camp des spectateurs a longtemps été celui des victorieux alliés, que la langue de tous les soldats restait majoritairement l’anglais, que les soldats nazis ont toujours été les adversaires à combattre et que les juifs constituaient le petit peuple éternel à protéger. Certes, une œuvre de cinéma ré-ouvre une page du passé et la ferme. Mais, par ses partis pris idéologiques, elle ne la laisse jamais foncièrement intacte.

Sans remettre en question les césures inhérentes à la formation de cette mémoire collective à l’égard "des" drames de la seconde guerre mondiale, une mémoire qu’Hollywood finalement a largement façonné (« les archives Steven Spielberg » ne réunissent-elles pas la plus grande collection de films et de documentaires juifs au monde ?), 'Inglourious Basterds' impose plusieurs bouleversements à l’égard de cette tradition cinématographique. C’est un long métrage qui est capable de mettre définitivement un terme à cette culpabilité qui au fil de la seconde moitié du 20ème siècle a été profondément intégrée dans l’inconscient collectif du peuple allemand. C’est une œuvre qui permet au public, quelque soit son origine, de rire, de s’amuser à l’égard des démons d’autrefois, de cet antagonisme très cinématographique des juifs face à leurs bourreaux. Mais c’est aussi un film qui, en faisant périr dans une salle de cinéma tous les personnages qui se font passer pour d’autres, c'est-à-dire des personnages-acteurs, détient une fonction profonde de déculpabilisation. Tarantino a donc cherché à s'éloigner des films de guerre qui n’osaient jamais sortir de l’ordinaire. Il a voulu dans cette perspective se détacher d’un système de penser bien ancré et prouver au monde entier qu’il pouvait à lui seul déconstruire l'Histoire et s'en défaire !

Insignifiance, infiltration et attitude décomplexée : les 3 armes de Tarantino !

Alors certes, ce film salope sans doute la « réalité historique » au sens conventionnel et donc hollywoodien du terme. Mais Tarantino est parvenu à sortir des sentiers battus et il le clame d’ailleurs dans ce film haut et fort.

D’abord parce que ce film de guerre tourne quelque part en dérision cette fonction du cinéma à accorder un sens, une représentation plausible et réaliste des sombres pages du passé. 'Inglourious Basterds' a tendance plutôt à se noyer dans l’insignifiance de détails qu’autre chose, accorde très peu d’attachement aux grands faits historiques et tourne en dérision le cinéma dans ses formes les plus propagandistes. La force de Tarantino est d’avoir su imposer d’une façon presque hypnotique sa petite histoire à la grande.

Ensuite, parce que le film restitue la puissance de la langue comme peut-être jamais aucun autre. L’allemand, le français et l’anglais sont presqu’à part égale les langues adoptées dans la version originale du film. Cet aspect n’est pas anodin. Il restitue une dimension à la fois réaliste et comique de la guerre souvent mis de côté au cinéma : ce pouvoir plus ou moins maîtrisé d’infiltrer, de se faire passer pour un autre. Et dans ce film, ce maquillage, plus ou moins développé selon les personnages, sera au cœur de toute l’intensité dramatique et comique.

Enfin, parce que Tarantino a ce talent pour traiter son histoire d'une façon à la fois classique et décomplexée. Il nous impose ses personnages sous une structure excessivement académique : preuve qu’il adhère à une école, une tradition, une longue façon de faire du film. Mais il clôt leur aventure d’une façon complètement déjantée, jouissive, personnelle avec toujours cette dimension décomplexée (limite arrogante) qui pourra déranger.

Inglourious Basterds : Un Masterpiece ?

Que l’on aime ou pas, 'Inglourious Basterds' impose en ce sens plusieurs brèches dans la continuité historique du cinéma d’après guerre. C’est en quelque sorte la mort de la seconde guerre mondiale comme on nous l’enseigne dans les livres d’Histoire, et comme Hollywood s’est chargée pendant très longtemps de nous la raconter. C’est aussi un film surprenant dans lequel la structure déroute et au sein duquel le personnage le plus insignifiant mais le plus fidèle envers lui-même finit par l’emporter sur tous les autres, tous ces faux-semblants, ces acteurs. Enfin, 'Inglourious Basterds' tourne en dérision cette arme peu glorieuse qu’est le cinéma, qui employée pour défendre une cause puis une autre, semble toujours détenir cette sale manie de se faire passer pour ce qu’elle n’est pas c'est-à-dire une simple usine de divertissement objective. Paradoxalement, Tarantino use de cette arme peu glorieuse pour dresser un poing d’honneur à l’égard de toute cette longue tradition de films sur laquelle il s'appuie mais qui, en s’étant chargés de représenter de façon plausible la guerre, en ont surtout été des acteurs à part entière.

'Inglourious Basterds' est en ce sens le film sans doute le plus personnel du réalisateur. Il symbolise la victoire de Tarantino sur un système. C’est une saloperie joviale qui en se noyant d’insignifiance est parvenue à tourner en dérision cet empire qu'a construit et que construit l’industrie du cinéma, toujours chargée de représenter, selon des prismes bien particuliers, la Grande Histoire. Bien loin de subir quelconque main mise, Tarantino, à l’image du dernier sclap d’Aldo l’Apache, a voulu faire de ce film sa pièce majeure c'est-à-dire une pièce dans laquelle il est le seul et unique maître. Alors que l’on aime ou que l’on n’aime pas la liberté décomplexée de ce metteur en scène, on se doit de conclure ces quelques paragraphes sur deux mots : chapeau Tarantino !

Qualité Technique


Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit Moyen de 21675 Kbps) / Format 2.35
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit Moyen de 3513 Kbps) et Français, Italien et Espagnol en DTS 5.1 (768 Kbps)
Sous-Titres : Anglais, Chinois, Danois, Néerlandais, Français, Italie, Coréen, Norvégien, Portugais et Espagnol
Bonus : Scènes alternatives et version longue, Nation’s Pride – Film entier, Table ronde avec Quentin Tarantino, Brad Pitt et Elvis Mitchell, Le making-of de Nation Pride, Inglorious Bastards, l'original, Conversation avec Rod Taylor, Rod Taylor à propos de Victoria Bitter, L’Ange de la caméra de Tarantino, Hi Sally, Galeries photos et BA

Qualité Vidéo

Universal signe à nouveau une très belle réussite technique. L’éditeur nous offre un transfert, qui force est de le reconnaître, détient à la fois un rendu moderne et classique. Moderne d’abord : grâce à une excellente dynamique d’ensemble. Le long métrage, dans toutes ses longueurs, se montre détaillé, sophistiqué tout en étant abondamment naturel. Les contrastes ne peinent jamais à convaincre et le niveau de noirs se veut très solide, en toute circonstance d’ailleurs. Classique ? Oui car tout en étant réalistes, les couleurs conservent cette fine désaturation plongeant le film dans l’époque et le continent qui est le sien. Tarantino délivre un film plus européen qu’américain. Il se sert de détails naturels pour créer une palette de couleurs intense et met beaucoup moins l’accent sur la dynamique de l’action. En ce sens, quelques très jolies primaires comme ces rouges totalement sidérant accolés au visage et à la tenue de Mélanie Laurent perceront l’image avec naturel et beauté. Le niveau de détail restera très accrocheur. Les décors et les costumes ne souffrent d’aucune pierre d’achoppement dans leur visibilité. Tourné en film, de façon traditionnelle, le grain est bien présent mais n’entrave jamais le confort du spectacle. C’est donc une très jolie présentation, délivrant un rendu finalement bien plus cinéma qu'attendu.

Qualité Audio

Un film de Tarantino rimerait de prime abord avec de l'action virevoltante et une énorme activité multicanal. Et bien pas avec cet 'Inglourious Basterds' qui force est de le reconnaître est un film qui met l’accent sur les dialogues. Le silence devient dans ce film presque générateur d’intensité dramatique. Concernant les prestations de la piste DTS-HD Master Audio, il ne faut pas forcément s’attendre, pour ces raisons, à de l’énorme spectacle. Attardons-nous sur cette piste néanmoins.

Tout d’abord, 'Inglourious Basterds' est un long métrage qui doit IMPERATIVEMENT se consulter en version originale. Un tiers du film a été tourné en français, en allemand et en anglais. Le jeu des acteurs originaux constitue l’énorme force de ce film et, comme nous l’évoquions en page précédente, cette faculté qu’ont certains personnages de passer d’une langue à une autre a permis à Tarantino de restituer une dimension de la guerre souvent mis de côté au cinéma : ce pouvoir d’infiltration. C’est un élément même comique dans ce film : il suffit de voir avec quel ridicule le personnage de Brad Pitt parle l’italien, et avec quel talent linguistique Christophe Waltz maîtrise son personnage pour s’en convaincre.

Cette piste DTS-HD a été encodée sous une profondeur 24-bit. Malgré l’énorme part de dialogues, elle présente d’indéniables qualités. Restreintes par les longueurs interminables de certaines séquences, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 se dote d’une ampleur qui parvient à plus d’une reprise à se libérer de toute contrainte académique. On peut parler de réveils acoustiques. Tarantino a voulu construire de façon presque intimiste ses personnages et leurs voix pour s’attarder durant les deux derniers chapitres à leurs actions. Le paysage proposé se montre en ce sens d’abord sobre puis beaucoup plus énergique notamment au travers la seule activité de la scène arrière. Elle se libère de façon lancinante en propulsant de nombreuses nappes musicales et quelques artifices festivement militaires durant les séquences les plus énergiques. Déroutante dans sa forme, cette piste DTS-HD restitue le mixage comme il a été conçu originellement avec ses lenteurs, ses longueurs, et ses instants de jouissance tarantiniennes. Cela reste une excellente piste et on le répète : la VO est sur ce film indispensable pour apprécier toute la dimension de ce long métrage.

Bonus


Scènes alternatives et version longue (HD – 11.26 minutes)

On retrouve ici rassemblées trois scènes coupées présentées en haute définition.

Nation’s Pride – Film entier (SD – 6.11 minutes)

On parle ici du film qui est dans le film de Tarantino à savoir le court métrage de pure propagande nazie : la fierté de la nation. Le contenu est en noir et blanc.

Table ronde avec Quentin Tarantino, Brad Pitt et Elvis Mitchell (HD – 30.45 minutes)

Une interview assez classique dans la bonne humeur. C’est le plus long document de cette section supplément.

Le making-of de Nation Pride (SD – 4.00 minutes)

On aurait tout de même préféré un making of portant, non sur ce film dans le film, mais sur le film en lui-même à savoir sur 'Inglourious Basterd'… Le ton reste parodique et ce document prolonge en quelque sorte la vision très critique de Tarantino à l’égard du système.

Inglorious Bastards, l'original (HD – 7.39 minutes)

On retrourne rapidement sur le film original The Inglorious Bastards (Une Poignée de salopards), tourné en 1978 et de ses liens avec le film de Tarantino.

Conversation avec Rod Taylor (HD – 6.43 minutes)

L’interprète de Winston Churhill revient sur son rôle et son admiration à l’égard de Quentin Tarentino.

Rod Taylor à propos de Victoria Bitter (HD – 3.19 minutes)

Dans le même contexte que le document précédent, Rod Taylor revient …sur son amour de la bière…Intrigant.

L’Ange de la caméra de Tarantino (SD – 2.42 minutes)

Rien d’important. Clac !

Hi Sally (SD – 2.10 minutes)

Encore un bêtisier sans trop d’importance.

Galeries photos et bandes annonces

Conclusion


Conclusion

'Inglourious Basterds' est un film à la fois déroutant et dans lequel Quentin Tarantino a su faire preuve d'une étonnante maîtrise. L'intelligence et la force des dialogues sont à l'origine d'une énorme tension dramatique. Ce Blu-Ray Disc reste en tout point excellent même si l'on regrette l'absence d'un véritable making-of digne de ce nom. Le transfert n'en reste pas moins prodigieux, la piste en VO DTS-HD Master Audio 5.1 succulente et les quelques bonus associés à ce disque porteur d'information. C'est une très honnête édition !

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ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)

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