Test 4K Ultra HD Blu-ray : L'Amant (1992)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

L'Indochine, dans les années 1930. Une Française de 15 ans et demi vit avec sa mère, une institutrice besogneuse, et ses deux frères pour lesquels elle éprouve un étrange mélange de tendresse et de mépris. Sur le bac qui la conduit vers Saigon et son pensionnat, elle fait la connaissance d'un élégant Chinois au physique de jeune premier. L'homme a l'air sensible à son charme et le lui fait courtoisement savoir. Elle accepte de le revoir régulièrement.

Test effectué depuis l'édition 4K Ultra HD Blu-ray disponible en import (Allemagne). Cette édition a le mérité d'intégrer une VF DTS-HD Master Audio 5.1 et des sous-titres français.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

L'Amant (1992) est le fruit d'un tournage supervisé au Viêt Nam en 35mm. Le film de Jean-Jacques Annaud a fait l'objet en France d'une édition Blu-ray Disc chez Pathé en 2015. Cette édition s'appuyait déjà sur un scan 4K. En Allemagne, l'éditeur Capelight Pictures propose en ce mois de décembre 2021 une première édition 4K Ultra HD Blu-ray de cette adaptation du roman éponyme de Marguerite Duras. Il est question d'une présentation en 2160p tirée d'un master 4K. Le film est présenté avec les technologies HDR10+ et Dolby Vision.

Comparativement à la précédente édition Blu-ray Pathé, les principales différences se situent au niveau de l'étalonnage des couleurs. Celui-ci a été intégralement repensé avec des contrastes fortement renforcés. Les différences sont radicales. La dominante jaunâtre accolée à l'édition Blu-ray française de 2015, et qui infusait au long-métrage un sentiment de nostalgie vaporeux, a profondément été atténuée. La palette de couleurs exploitée est plus large, avec des bleus diablement plus perçants (les ciels qui reprennent vie, moins de cyan). L'ambiance générale se trouve plus réaliste, avec des images dynamiques. Elles mettent toujours en exergue le superbe travail effectué sur la lumière, mais avec des colorations nettement plus vives.

Le film respecte un cadrage strictement identique à l'édition Blu-ray de 2015. La base de départ (des négatifs originaux scannés en 4K), semble être similaire. Restitués désormais dans leur pleine résolution, les détails se révèlent plus fins qu’en simple Blu-ray. Et le grain cinéma 35mm est bien mieux canalisé. Le bitrate réhaussé (une compression HEVC avoisinant les 85 Mbps de moyenne) enfonce le clou. Le piqué est redoutable (le grain de la peau, les détails vestimentaires). Et cela même lors des nombreuses séquences tournées en faible luminosité. C'est particulièrement le cas lorsque les visages et corps se mélangent alchimiquement : Tony Leung "le chinois" et l'angélique Jane March qui incarne à merveille "la jeune fille au chapeau couleur bois". Les textures se révèlent plus fines, plus accrocheuses encore. La magnifique photographie de Robert Fraisse (nominée alors pour un Oscar) s'en trouve magnifiée.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 889 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 561 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 91.21% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 167 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 84754 kbps et 84858 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Cette édition allemande a le mérite de pouvoir s'adresser aux Home-Cinéphiles francophones. On y retrouve d'identiques pistes sonores : VO et VF en DTS-HD Master Audio 5.1 (3675 et 2351 kbps), le tout accompagné de sous-titrages français, anglais, allemand et espagnol. C'est une excellente nouvelle. Gardez à l'esprit qu'il s'agit d'un mixage 5.1 délicat, mettant l'accent sur une forme de sobriété sonore et donc sans démesure multicanale. Les ambiances restent tout de même fondamentales (la pluie, les marchands des rues de Saïgon) tout comme la magnifique partition de Gabriel Yared.

Notez la présence du doublage allemand en LPCM 2.0 (1536 kbps).

 
 

Bonus

- Making-of
- Entretien avec la romancière Marguerite Duras et Jean-Jacques Annaud
- Scènes inédites
- Galeries d'images
- Les emplacements
- Marguerite Duras et Jane March
- Bandes-annonces

Conclusion

C'est sans aucun doute la plus belle présentation du film de Jean-Jacques Annaud. Pathé restant fort peu actif sur le segment des disques 4K Ultra HD Blu-ray, on vous recommande cette édition allemande, qui chose rare pour être signalée, a le mérite d'intégrer une VF DTS-HD Master Audio et des sous-titres en plusieurs langues. Edition à acquérir ici.