Test 4K Ultra HD Blu-ray : Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

1947, Hollywood. Les grandes vedettes du cinéma partagent l'affiche avec les Toons, personnages animés. Roger Rabbit, la vedette la plus populaire des Toons, est amoureux transi de sa sublime femme Jessica, et son amour l'empêche de travailler correctement. Le patron des Studios pour lequel il est engagé, tente de le ramener sur le droit chemin et engage un détective privé pour lui prouver que sa femme le trompe. Des photos compromettantes sont prises et le présumé amant est retrouvé assassiné. Roger Rabbit est accusé du meurtre et recherché par l'ignoble juge Demort.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Quelques mots sur le tournage

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? est considéré comme le 34ème long-métrage d'animation des studios Disney. Le film mélange des prises de vues réelles et de l'animation traditionnelle. En 1988, ce fut un important défi technologique à relever pour Robert Zemeckis. La post-production a duré pas moins de 14 mois. Le tournage a été réalisé en 35mm avec des caméras Panavision Panaflex Gold et Panaflex Platinum. Des caméras 35mm VistaVision, équipées d'une technologie de Motion Control, ont été exploitées pour les plans hybrides, nécessitant d'intenses efforts de post-production. Rappelons que l'animation fut faite de cellulos et de compositing optique.

 

Qualité Vidéo

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? a fait l'objet d'une édition Blu-ray Disc chez Touchstone à l'occasion de son 25ème anniversaire en 2013. Ce grand classique nous revient en 2021 dans une édition Ultra HD Blu-ray. Celle-ci est tirée d'une remasterisation supervisée en 4K. Le film est présenté au ratio 1.85, avec une compression HEVC et la technologie HDR10.

Un caractère encore aléatoire, essentiellement lié à l'ère analogique dont le film est tiré, se dégage de cette édition. Mais restons lucides. S'il y a encore des hauts et des bas, ils sont pour la plupart imputables aux technologies employées et au caractère hybride de cette production. Des fragilités qui s'illustrent particulièrement lorsque les Toons s'intègrent à la vie réelle... Les contours des personnages animés souffrent d'une douceur caractéristique et peinent à revendiquer un caractère pleinement UHD. De petits déséquilibres (lueurs et teintes) affectent aussi l'homogénéité globale des plans à effets spéciaux.

Ceci étant dit, cette remasterisation 4K remplit son objectif principal : celui d'apporter des améliorations notables par rapport à l'édition Blu-ray précédente. Nouveau scan il y a eu. Le film est dénué de poussière parasite. Et la définition s'élève d'un cran, particulièrement sur les scènes et personnages de la vie réelle. La tenue vestimentaire emblématique de Bob Hoskins en ressort réhaussée. Les plans serrés sur Christopher Lloyd gagnent en fermeté. Et, sans être invasive, la structure granuleuse 35mm se révèle bien plus fine que par le passé. Elle habille les scènes d'une élégante enveloppe organique.

Tout cela est combiné à un nouvel étalonnage des couleurs qui a le mérite de ne jamais tomber dans l'excès. Pas de surenchère en éclats cartoonesques. La température se révèle même un peu plus chaude qu'autrefois. Cela affecte les tons chairs et le rendu des blancs (un peu plus crèmes). Plus ternes que les deux volets de Space Jam, les personnages des Toons s'intègrent bien dans l'ambiance Vintage/Film Noir (genre porté sur cette oeuvre en référence). Des notes plus généreuses de vibrance s'observent ici et là. Et, portée par une robe scintillante et un teint de peau rehaussé, nul ne pourra nier le pouvoir envoutant de la sulfureuse Jessica...

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1136 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 308 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 84.54% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 129 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 56844 kbps.

 

Qualité Audio

Certes, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? profite d'une version originale remixée au format Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1, 24-bit, 5122 kbps). Mais le rendu sonore reste plutôt classique. Pas forcément de vertiges sonores sur lesquels s'extasier aujourd'hui. C'est ainsi. Cette bande-son ne contient pas une surabondance d'éléments multicanaux et son utilisation des canaux Atmos se limite à quelques atmosphères et à un léger accompagnement musical. On note aussi l'absence de graves pleinement autoritaires. Le mixage a le mérite malgré tout de présenter une spatialisation homogène, orientée vers l'avant. Avec dans l'ensemble un rendu clair et intelligible pour les dialogues, le tout saupoudré de quelques effets rigolos (le décollage de Sam le Pirate, la scène du bar de Dolores).

La VF se voit présentée dans un format DTS conventionnel. Heureusement en plein débit (1509 kbps, sous 24-bit), ce qui paraît être un acceptable compromis.

 
 

Bonus

- Commentaires audio des cinéastes
- Courts-métrages des aventures de Roger Rabbit
- Qui a créé Roger Rabbit ?
- Scène coupée : Séquence de la tête de cochon
- Avant/Après
- Les doublures des Toons
- Derrière les oreilles
- Sur le plateau !

Conclusion

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? marque aujourd'hui le poids des années écoulées. Mais il n'empêche : cette remasterisation 4K et le nouvel étalonnage des couleurs élèvent les prestations visuelles de l'oeuvre de Zemeckis. C'est un classique indispensable et donc une édition Touchstone/Disney parfaitement recommandable.