Test 4K Ultra HD Blu-ray : Scream (1996)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect... Qui se cache derrière le "masque de mort" ? A vous de voir, mais surtout ne répondez pas au téléphone et n'ouvrez pas la porte...

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Respectant les règles du Slasher tout en les détournant d'une manière plutôt habile, Scream (1996) rencontre un grand succès critique et commercial. Toujours considéré comme un des Slasher les plus lucratifs de l'histoire, avec un modeste budget de 14.000.000 de dollars, Scream relance ce genre dans les années 90. Ghostface s'impose quant à lui comme une nouvelle icône du cinéma d'horreur. Cet opus initial fête en 2021 son 25ème anniversaire. Pour l'occasion, le film a été restauré en 4K. Le processus a été réalisé depuis un nouveau scan des négatifs originaux. Et il était temps ! Car la précédente édition Blu-ray était atroce. Le film se voit présenté aujourd'hui en 2160p, compression HEVC et technologie Dolby Vision.

Nouveau scan il y a eu. Le cadrage est bien moins serré qu'auparavant. On gagne en portions d'image sur les flancs latéraux. C'est une bonne nouvelle même si le cadrage élargi révèle par moment la présence d'aberrations optiques affectant la forme des visages et des personnages aux extrémités latérales (voir ce plan symptomatique avec les jeunes rassemblés dans le salon). Face au Blu-ray de 2013 peu folichon, l'affinement des textures paraît massif. Celui-ci profite à de nombreux éléments : le pull en laine de Drew Barrymore, le centre ville de Woodsboro en extérieur-jour, les visages de Sidney Prescott et ses amis, jusqu'aux décors réalistes à l'intérieur des demeures de Casey Becker et Stuart. L'Edge Enhancement nauséabond et le grain poisseux du précédent Blu-ray sont de l'histoire ancienne. Gardez tout de même à l'esprit que les images déployées dans Scream restent très douces en matière de piqué. Une remarque sans doute liée aux optiques anamorphiques utilisées à l'époque et peut-être à une réduction de bruit numérique modérée. Une légère texture 35mm reste toutefois palpable tout au long de cette présentation 4K.

Scream se voit porté par un nouvel étalonnage HDR qui corrige les nombreux défauts chromatiques du précédent master. Sans dérive magenta, les blancs apparaissent d'emblée nettement plus purs. Les séquences qui baignaient dans des teintes disgracieuses retrouvent un équilibre salvateur. Les couleurs primaires restent vives sur ce film (la verdure des jardins en extérieur-jour, le rouge sur les scènes sanguinolentes) offrant à ce Slasher légendaire une ambiance toujours très jeune et californienne. Essentielles, les teintes chair déséquilibrées du précédent Blu-ray (presque violines par moment) retrouvent surtout bien plus de naturel. Pour toutes ces raisons, il s'agit d'une mise à niveau massive qui révèle à quel point le Blu-ray Disc de l'époque était perfectible.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1160 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 530 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 85.73% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 152 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 53678 kbps et 57617 kbps (avec surcouche DV).

 

Qualité Audio

Pas de remixage DTS:X ou Dolby Atmos pour Scream. Le mixage reste inchangé. Il se voit de nouveau présenté en DTS-HD Master Audio (24-bit, 3718 kbps), sous 5.1 canaux. Wes Craven maîtrise les codes du Slasher à la perfection. Et même si le premier opus reste marqué par le poids des années, sa mise en scène sonore reste astucieuse. Comme toute oeuvre respectant les canons du genre, on apprécie surtout sur ce titre les différents effets jump-scares, portés par des rafales soudaines de décibels et des jaillissements de basses fréquences. Et sur ce registre précis, le mixage se montre énergique, particulièrement au cours des scènes d'attaque furtives. Frappant insidieusement, le résultat sonore se montre globalement à la hauteur de la légende de Ghostface. De fines atmosphères (oiseaux et grillons) accompagnent l'ensemble ainsi qu'une musicalité honorable sur le rendu des titres variés composant la bande-originale (Drop Dead Gorgeous, Youth of America, Whisper to a scream...).

"Cela va crier dans les chaumières..." ! La VF se limite à du Dolby Digital 2.0 (224 kbps). Seule la version doublée en allemand profite (en plus de la VO) d'une version compressée en DTS-HD Master Audio 5.1.

Bonus

- Disque Blu-ray (avec le film tiré du nouveau master)
- Commentaire audio avec Wes Craven et Kevin Williamson
- Un héritage sanglant : Scream 25 ans plus tard
- Featurette de production
- Sur le tournage de Scream
- Questions-réponses avec les acteurs et l'équipe

Conclusion

Dommage que peu d'efforts aient été réalisés sur les registres audio et des bonus. Ceci dit : la restauration 4K supervisée par Paramount fait beaucoup du bien au film culte de Wes Craven. Un bon moment de redécouverte pour un premier opus souvent imité mais jamais égalé !