Test 4K Ultra HD Blu-ray : Frankenstein (1931)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Henry Frankenstein, un jeune savant mégalomane, veut créer artificiellement la vie. Il façonne un corps humain à partir de morceaux de cadavres. Mais au lieu de lui procurer un cerveau sain, son assistant, Fritz, lui fournit celui d'un criminel... Dans ce film, que beaucoup considèrent comme le meilleur film d’épouvante de tous les temps, Boris Karloff endosse le rôle d‘une créature effrayante, incapable de distinguer le bien du mal. L’adaptation du roman de Mary Shelley, signée James Whale (L’Homme Invisible), et la superbe interprétation de Karloff dans le rôle d’une créature en quête d’identité, s’associent à la perfection pour faire de Frankenstein un chef-d’œuvre du genre.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Avec Dracula sorti la même année, Frankenstein (1931) lance l'âge d'or des films d'horreur des années 30 chez Universal. Fêtant en 2021 son 90ème anniversaire, le film de James Whale se démarque par son atmosphère austère ainsi que par la prestation remarquée de Karloff. Incarnant la créature à la démarque iconique, il délivre là l'une de ses plus grandes performances. Lors des premières projections du film, la créature suscite même gémissements et évanouissements du public.

Frankenstein (1931) a bénéficié d'un scan 4K lors du 100ème anniversaire du studio en 2012. Universal semble être reparti sur cette base depuis laquelle un léger recadrage, sélectif selon les plans, a été réalisé. En prime surtout : un nouvel étalonnage couleurs HDR. Visuellement, Frankenstein (1931) fournit des prestations bien plus stables et solides que son confrère Dracula. En 4K Ultra HD Blu-ray, le long-métrage s'octroit même un subtil voile de netteté supplémentaire. La texture filmique 35mm se trouve joliment renforcée, avec une présence plus homogène à l'écran. Les images, ainsi infusées d'un grain plus abondant et riche, semblent plus accrocheuses encore. Et cela même en comparaison du Blu-ray de 2012 jouissant d'une excellente réputation.

Les comparaisons avec le précédent vidéo disque mettent surtout en évidence l'importance de l'étalonnage couleurs HDR10. Il faut dire que les contrastes ont été repensés et se présentent sous un nouveau jour avec un rendu nettement plus sportif. Les blancs sont plus scintillants. Et, aux deux extrémités du spectre, les zones lumineuses ont été intensifiées tandis que les niveaux de noirs se révèlent nettement plus profonds. En prime : la formation d'une perception de résolution supérieure sur la plupart des éléments : le laboratoire de la tour de guet, le manoir, les instruments chirurgicaux ainsi que les gros plans portés sur le "Prométhée moderne". Avec l'apport subtil de définition et la compression nettement plus solide (un bitrate de 89648 kbps, soit 2.5 fois plus élevé), on peut parler d'une mise à niveau non négligeable.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 717 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 275 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 80.9% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 124 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 89648 kbps.

 

Qualité Audio

Comme pour Dracula, les cinéphiles se satisferont des précédentes pistes sonores, déjà soignement restaurées en 2012. On retrouve ainsi une VO en DTS-HD Master Audio 2.0 (mono, 24-bit) et VF DTS 2.0 (mono, 24-bit). Souffle et craquements intrinsèques aux enregistrements d'origine semblent avoir été réduits à des niveaux bien raisonnables. Les prestations restent acceptables et satisfaisantes, particulièrement au regard de l'âge du long-métrage. Inutile de s'éterniser.

Bonus

On retrouve le disque Blu-ray de 2012 avec les mêmes suppléments qu'auparavant :

- Les dossiers Frankenstein : Comment Hollywood a fait naître un monstre
- Karloff : Le gentil monstre
- L'horreur chez Universal
- Les archives de Frankenstein
- Boo ! : Le court-métrage
- Les 100 ans d'Universal : la restauration des classiques
- Sur la piste du monstre
- Commentaire audio avec l'historien du cinéma Rudy Behlmer
- Commentaire audio avec l'historien Sir Christopher Frayling
- Bandes annonces

Conclusion

Bien que l'édition Blu-ray de 2012 puisse se révéler déjà amplement satisfaisante, le disque 4K Ultra HD Blu-ray de Frankenstein (1931) enfonce le clou en tirant le plein potentiel du scan 4K supervisé par Universal. En prime : des images plus accrocheuses encore, surtout servis par des contrastes maximisés via un étalonnage HDR plus sportif. C'est une présentation qui devrait ravir les Home-Cinéphiles...