Test 4K Ultra HD Blu-ray : The Thing (1982)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Au coeur de l'Antarctique, douze scientifiques voient débouler un chien poursuivit par des Norvégiens hystériques qui tentent de lui tirer dessus depuis un hélicoptère. Celui-ci s'écrase laissant les douze hommes avec le chien et des interrogations. Mais pendant la nuit, le chien est pris de convulsions...

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

C'est l'une des oeuvres les plus cultes de John Carpenter. The Thing (1982) est le fruit d'un tournage opéré sur pellicules 35mm. Il a été réalisé à l'aide de caméras Panavision Panaflex Gold et d'optiques anamorphiques. Un scan 4K avait été généré dès 2017, base vraisemblable depuis laquelle un nouvel étalonnage des couleurs HDR a été réalisé. Le processus a été approuvé par John Carpenter en personne et Dean Cundey. The Thing (master 4K, 2021) se voit présenté aujourd'hui en HDR10 avec une compression HEVC.

Le précédent disque Blu-ray sorti en France en 2008 était à l'origine d'images peu authentiques en termes de colorimétrie. Pétri de DNR, il était aussi fragilisé par un niveau de définition peu folichon et par la présence de nombreuses particules de saleté. La bonne nouvelle est que tout cela relève du passé. Cette édition 4K Ultra HD Blu-ray constitue une mise à jour significative de l'oeuvre de Carpenter. Le niveau de définition profite d'un sérieux bond en avant. Il vient révéler une quantité de détails astronomique, aussi bien en extérieur (dès l'arrivée de l'hélicoptère) qu'à l'intérieur même de la station de recherche. L'affinement sur les visages, cheveux et barbes des différents membres de la station s'apprécie amplement tout comme les détails plus charnus de la créature humanoïde. Les inscriptions à bord de l'hélicoptère et sur la carte topographique constituent un autre exemple de l'affinement fourni par cette présentation 2160p.

L’ambiance visuelle est finalement bien plus filmique qu'autrefois. Le grain en lui-même a été restauré d'une manière authentique. Les images déployées profitent globalement d'une très belle accroche visuelle. Tout cela est couplé à un gros travail effectué sur l'étalonnage des couleurs. C'est l'hiver. Les premières scènes en extérieur jour n'ont plus rien à voir avec les propositions ternes du Blu-ray de 2008. La température des couleurs est froide mais l'ambiance est plus colorée avec des teintes bleutées davantage mobilisées. Les surfaces enneigées brillent désormais avec plus d'éclat et les contrastes ont été largement optimisés. Mention spéciale à l'intensité des couleurs vives lors des effusions de sang et autres métamorphoses fantastiques. Les hautes lumières sont bien mieux gérées, sans blancs brûlés. L'exemple le plus emblématique : lorsque Childs incinère la créature au lance-flamme. Les feus sont diablement plus riches et dessinés. Combiné à une lisibilité renforcée des séquences sombres (une grande partie des scènes se déroulent à l'intérieur de la station), The Thing jouit d'une très solide présentation HDR.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1166 nits avec quelques pics mesurés au dessus des 800 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 498 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 92.75% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 176 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 85502 kbps.

 

Qualité Audio

La VO a été remixée au format DTS:X et profite d'un core DTS-HD Master Audio 7.1 (24-bit, 6697 kbps). Comme toutes les oeuvres cultes, la modernisation apportée par l'étape de remixage pourra animer de vifs débats auprès des fans les plus férus. Il faut rappeler en effet le caractère relativement sobre de la conception sonore originale. The Thing c'est avant tout une atmosphère étouffante du huit-clos, avec une scène frontale dominante et des effets qui accusent le poids des années en termes de définition et de limpidité. Aujourd'hui, des efforts de spatialisation ont été déployés pour moderniser le rendu sur le plan spatial. Cela se ressent très rapidement avec les différents passages d’hélicoptère qui bénéficient de plus amples mouvements aériens et une dimension plus bruyante. Les rotors sont d'ailleurs audibles sur les canaux verticaux et surround, preuve d'une spatialisation remaniée. Les manifestations horrifiques (la créature qui se déploie jusqu'au plafond) et quelques autres éclats de lance-flammes tirent leur épingle du jeu sur le plan spatial. La façon nouvelle dont les voix résonnent à l'intérieur des pièces de vie et des couloirs marque aussi ce remixage DTS:X. Certains pourront peut-être préférer les pistes audio d'origine (absentes de ce vidéo disque).

La VF sonne similaire au Blu-ray de 2008 et adopte un format équivalent : du classique DTS 5.1 (768 kbps).

Bonus

- La terreur prend forme
- Commentaire du réalisateur John Carpenter et de Kurt Russell
- Scènes coupées
- Bande-annonce

Conclusion

La sortie de The Thing en 4K Ultra HD Blu-ray était attendue au tournant. Globalement, il est difficile de nier l'importance de cette mise à niveau, particulièrement en rapport au précédent Blu-ray de 2008. Les fans devraient être ravis des prestations fournies aujourd'hui. C'est une édition hautement recommandée !