Test 4K Ultra HD Blu-ray : True Romance

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Le jour de son anniversaire, Clarence Worley rencontre la splendide Alabama dans un cinéma miteux. Coup de foudre immédiat. Après une nuit d'amour, Alabama avoue a Clarence qu'elle a été en fait engagée par le patron de Clarence comme cadeau d'anniversaire. De là va commencer une folle aventure.

Test effectué depuis l'édition 4K Ultra HD Blu-ray 2021 importée de Grande-Bretagne (Arrow Video).

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Réalisé par le regretté Tony Scott, True Romance est sorti dans les salles de cinéma en 1993. Le film a été tourné en 35mm. Des caméras Panavision Panaflex et Arriflex 35-III ont été mobilisées avec des optiques anamorphiques. Une remasterisation 4K (2021) a été supervisée par Arrow Films. Celle-ci s'est appuyée principalement sur un scan 4K des négatifs 35mm originaux avec un nouvel étalonnage couleurs HDR (Dolby Vision). Le film est présenté sur ce vidéo disque à la fois dans sa version cinéma et version longue. Tout cela avec naturellement une compression vidéo HEVC.

Comparativement à la précédente édition Blu-ray française signée Metropolitan, True Romance respecte un cadrage assez proche malgré une géométrie légèrement corrigée. Une fine restauration a été réalisée. On salue la suppression des poussières pellicules qui entachaient la précédente copie. A cela s'ajoute une compression vidéo extrêmement rigoureuse s'appuyant sur un solide bitrate moyen mesuré à 74468 kbps. L'affinement général résultant du nouveau scan 4K s'apprécie amplement malgré des schémas d'éclairage souvent enfumés et une relative douceur générale. Le grain est restitué avec authenticité avec un effet filmique maximisé. L'apport de définition s'apprécie aussi bien sur les plans larges et moyens (la plage, les routes) que sur les gros plans (cheveux et vêtements de Patricia Arquette).

A l'image d'une bande-dessinée vivante, la photographie signée Jeffrey L. Kimball dispose d'un look atypique. Et si le nouvel étalonnage des couleurs supervisé en Dolby Vision paraît plus sombre avec des noirs abaissés, il se rapproche des intentions originales de l'artiste avec une vitalité bien appréciable. C'est particulièrement remarquable dans le rendu des couleurs primaires plus fortement saturées. On mentionne les notes de vibrance saisissantes sur les rouges (le sang, les éclairages) et les bleus (les lunettes de soleil d'Alabama). Les tons chair sont plus nuancés et contrastés qu'autrefois. Les dérives magentas du précédent Blu-ray ne sont plus d'actualité et la température des couleurs varie selon les séquences (froide dans les coins sombres et hivernaux de Detroit et plus sulfureuse à Los Angeles). Mention spéciale aux couchers et levers de soleil (ils sont emblématiques dans les oeuvres de Tony Scott). Les hautes lumières mieux écrêtées (le blanc des chemises, les reflets spéculaires) participent également à cette noble redécouverte.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1142 nits avec des pics réguliers au dessus des 800 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 370 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 90.87% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 148 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 74468 kbps et 74546 kbps (avec surcouche DV).

 

Qualité Audio

En revanche, les prestations audio sont plus conventionnelles. Sur cette édition britannique, on ne retrouve que la version originale. Celle-ci est disponible au choix en DTS-HD Master Audio 5.1 (2546 kbps / 24-bit) et DTS-HD Master Audio 2.0 (1171 kbps / 24-bit). Le mixage est assez classique dans ses propositions et reste sujette aux limitations de l'époque (celle des années 90). Le scène frontale reste prioritaire tandis que les coups de feu "impactants" tireront leur épingle du jeu (la scène finale destructrice en particulier). Coup de cœur pour la bande-originale signée Hans Zimmer dont les notes sont juste mémorables.

On regrette surtout l'absence de pistes doublées et la présence unique des sous-titres anglais pour sourds et malentendants. C'est clairement le point faible de cette édition importée.

Bonus

- Livret collector de 60 pages
- Affiche recto-verso, cartes postales et autocollant
- 4 pistes de commentaires audio
- Commentaires de stars (Dennis Hopper, Val Kilmer, Brad Pitt, Michael Rapaport et Saul Rubinek sur certaines scènes)
- 5 interviews et entretiens
- Scènes supprimées avec commentaire facultatif de Tony Scott
- Fin alternative avec commentaires facultatifs de Tony Scott et Quentin Tarantino
- Bandes-annonces, spots tv
- Galeries d'images

Conclusion

Film culte tiré de la filmographie de Tony Scott, True Romance se voit présenté dans une version remarquablement remasterisée en 4K Dolby Vision Cette édition britannique n'est toutefois pas réservée à tout le monde car présentée sans sous-titres ni doublage FR. A acquérir en connaissance de cause...