Test 4K Ultra HD Blu-ray : L'Arnaque

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

À Chicago, en 1936, Johnny Hooker et son acolyte Coleman volent sans le savoir le convoyeur de fonds de Doyle Lonnegan, un dangereux gangster de New York. Coleman est aussitôt abattu par le gang de ce dernier et Hooker se réfugie chez Henry Gondorff, un spécialiste de l'arnaque. Ceux-ci décident alors de venger la mort de Coleman en montant une vaste escroquerie destinée à mettre Lonnegan sur la paille. Pour cela, Hooker fait croire au gangster qu'il est capable d'obtenir les résultats des courses avant qu'ils ne soient officiellement connus.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

L'Arnaque (1973) est le fruit d'un tournage supervisé en 35mm à l'aide de caméras Mitchell BNCR. Le film de George Roy Hill avait fait l'objet d'une précédente édition Blu-ray en 2012, à l'occasion de la célébration du 100ème anniversaire du studio. Pour son 48ème anniversaire, le film a fait l'objet d'une remasterisation en 4K avec un nouvel étalonnage couleurs HDR. L'Arnaque est présentée en 2160p, technologie HDR10 et compression HEVC (74189 kbps).

Le cadrage est strictement identique à celui de la précédente édition Blu-ray et cette version 2021 semble objectivement s'appuyer sur un scan préexistant. Toujours est-il qu'il y a un mieux évident avec une structure de grain 35mm bien plus dense qu'autrefois et un apport de finesse que l'on qualifiera de subtil (visages, vêtements, décors). Une vrai modernité est apportée également par le nouvel étalonnage couleurs qui devrait logiquement remporter l'adhésion. Les éclairages semblent plus vifs et lumineux. Plongée dans des tons bruns vintage, la palette de couleurs paraît plus libérée avec quelques touches de couleurs vives appréciables (les enseignes de magasin, les véhicules). L'éclat dont bénéficient les tons chair fait également plaisir à voir.

Il faut porter une considération particulière au piqué de l'image qui se trouve totalement en dents de scie sur ce long-métrage. George Roy Hill avait fourni beaucoup d'efforts pour invoquer au sein même de sa photographie - et des optiques utilisées - un aspect rétro évoquant l'ambiance des années 30. Les mises au point fragiles (des visages partiellement flous) atténuent la perception en UHD d'une résolution réellement supérieure. La structure du grain 35mm est elle-même assez inconsistante avec quelques touches ici et là de DNR...

Qualité Audio

Aucun upgrade pour la section sonore en revanche qui récupère les mêmes pistes que la précédente édition Blu-ray. La VO se voit donc de nouveau présentée en DTS-HD Master Audio 5.1 (2995 kbps, 24-bit). Ce sont les dialogues qui occupent majoritairement la scène. Et ils le font en étant confortement ancrés sur le canal central. La spatialisation est naturellement limitée par les conditions de la source, même si quelques arrangements multicanaux sont perceptibles lors des échanges (les jeux d'argent). Dommage que l'éditeur n'ait pu intégrer la piste monophonique originale. Pas de miracle non plus pour la version française cantonnée à du DTS 2.0 (768 kbps, mono).

Bonus

- L’art de l’arnaque
- Bande annonce originale
- 100 ans d’UNIVERSAL :
   - Restaurer les classiques
   - Les années 70
   - Le Studio

Conclusion

L'Arnaque n'a pas forcément la prétention de s'imposer en tant que vitrine démonstrative du format Ultra HD Blu-ray. On est loin des standards d'aujourd'hui mais l'éditeur a fourni des efforts authentiques pour mettre à niveau ce titre, essentiellement par l'intermédiaire du nouvel étalonnage HDR. Avis aux amateurs...