Test Blu-Ray : Toto - Falling In Between Live

Publié le par la Rédaction



Test Blu-Ray : Toto - Falling In Between LiveEt si l’on osait affirmer que l’un des plus grands concerts de Toto s’était déroulé en France, au Zénith de Paris, en 2007 ? Sans aller jusque là, il faut tout de même avouer que la prestation du groupe lors de ce concert baptisé Falling in Between fut phénoménale. C’est Eagle qui nous offre l’opportunité de nous replonger dans cet évènement live intégralement filmé en HD.

Comment décrire les prestations musicales auxquelles on a pu assister et quelle est la qualité technique du transfert qui nous est proposée ?

Nos réponses dans les lignes et pages suivantes (et oui quand on aime, on ne compte pas...) :

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080i MPEG-4 AVC (Débit Moyen de 28296 Kbps) / Format 1.78
Audio : DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit Moyen de 5213 Kbps / Encodage 24-bit), Dolby Digital 5.1 (448 Kbps) et LPCM 2.0 (2304 Kbps)
Sous-Titres : Mulitples
Bonus : Interviews des membres du groupe

Un concert phénoménal !

Le concert débute avec une caméra s’introduisant dans les backstages, délivrant des images de musiciens motivés et étrangement sereins. Etrangement ? Oui, car débuter un concert au Zenith de Paris devant 400 000 spectateurs, cela reste une prouesse et un effort à part entière. Le combo est presque resté le même depuis 2004. On retrouve Steve Lukather à la guitare, Mike Porcaro a été remplacé depuis 2007 par Leilan Sklar à la basse, Simon Phillips siège à la batterie, Bobby Kimball au chant, Greg Phillinganes aux claviers et enfin Tony Spinner est devenu le guitariste additionnel du groupe. Falling in Between (Chapitre 1) oblige, c’est sans surprise sous un fond introductif du titre que l’on découvre les musiciens faire leur entrée sur scène, un moment magique que la captation en HD nous permet de découvrir avec authenticité. Après avoir levé le voile de la scène aux couleurs exotiques, le groupe entame ce concert sur ce titre phare issu de leur dernier album éponyme. Les musiciens ont la pêche et Phillinganes s’en donne dès les premiers instants à cœur joie.

Le groupe enchaînera sur King of the World (Chapitre 2), bon morceau au groove binaire avec un sublime passage aérien où Lukather s’amuse …mais pas autant que sur son monstrueux solo positionné à la fin du morceau. Décidément, ces musiciens ne semblent pas avoir pris une seule ride. Des prises de vue multiples et proches du jeu du guitariste vous permettront au passage de découvrir toute la maîtrise instrumentale de l’artiste. Suivra : Pamela (Chapitre 3), un morceau très funky tiré de l’album Past to Present. On adore ici les pêches (ces temps fortement marqués), le solo de Lukather avec un léger tapping et les chœurs du claviériste ainsi que des guitaristes. Le titre se terminera sur un fabuleux passage jazzy…

Vient ensuite Bottom of your Soul (Chapitre 4) où Lukather s’empare d’une guitare électro-acoustique et s’occupe du chant sur les couplets. Le tempo est beaucoup plus lent. Simon Philips joue en gaucher (il est ambidextre) et on ressent un groove aux influences cubaines et soul magnifique. On y apprécie aussi les reprises des choeurs appuyant la rythmique.

Le groupe enchaîne sur Caught in the balance (Chapitre 5), tiré de l’album Mindfields, très fidèle à l’enregistrement studio, mais où la tenue de fin par contre fait frémir par la technicité affirmée des musiciens. C’est au tour de Don’t Chain my Heart (Chapitre 6) de l’album Kingdom of Desire de nous faire frémir. On s'amusera à prendre part à l'interaction ayant lié le groupe à son public français. L’enchaînement sera parfait d'ailleurs avec l’arrivée d’un autre tube: Hold the Line (Chapitre 7). Le public est mains en l’air et semble connaître les paroles aussi bien que les musiciens. L’occasion leur sera donnée de montrer qu’ils font toujours preuve d'inventivité et de maîtrise instrumentale. Phillips sera par exemple éblouissant sur ses breaks, Lukather offrira un solo plutôt singulier et Kimball libèrera une puissance vocale impressionnante, le menant à un final lui même anthologique !

Phillips quitte alors son monstrueux set de batterie pour s’asseoir derrière un kit bien plus modeste. On est là au cœur de Stop loving You (Chapitre 8) où Tony Spinner est mis en valeur avec une guitare acoustique et une superbe voix. Est-ce un baptême catholique ou un hommage rendu à un grand musicien ? Toujours est-il que le morceau se veut entraînant, Phillips jouant d’une main le shaker et de l’autre la batterie sans aucune défaillance manifeste ! Chapeau bas ! Sklar jouera de son côté une partie terriblement groovie. Au passage : ne vous laissez pas méprendre par sa barbe à la ZZ Top. Ce drôle de personnage a certes plus d’un poil à sa barbe, mais, chose plus essentielle, plus d’une corde à sa basse... !

Outre Stop Loving You, I’ll Be Over You et Cruel (Chapitre 9-10-11) qui seront interprétés dans un même esprit, viendra ensuite un moment particulier : un somptueux solo de Phillinganes (Chapitre 12). Les musiciens se préparent à ce moment à entamer une étrange mélodie, qui vous rappellera quelque chose mais où les nouveaux arrangements sonneront étrangers à vos oreilles. On parle ici de cette version très spéciale de Rosanna (Chapitre 13) - de l’album TOTO IV mainte fois salué - qui au bout de quelques mesures devient reconnaissable relativement aisément. Lâché de ballons gonflés de la part du public, le morceau est à cette image : dantesque. Le shuffle si mythique de Jeff Porcaro est parfaitement joué par Simon Phillips. Après les parties assurées au chant, on s’étonne de découvrir une sorte de Jam où tout deviendra permis ! La cohésion de l’ensemble est tout simplement bluffante. Chacun assure un solo d’une qualité intrinsèque phénomènale. On se dit à ce moment : mais quel concert !

On restera ensuite sur les tubes avec I’ll Supply the Love (Chapitre 14) du premier album du groupe. Un morceau qui n’a pas pris un trait de vieillesse, grâce à Kimball qui assure parfaitement cette partie datant de 1978. Le groupe enchaînera sur Isolation (Chapitre 15) et les mains du public se lèveront alors pour un bon moment de rock’n roll !

Un petit mot sur Kingdom of Desire (Chapitre 17) de l’album éponyme. On découvrira là une rythmique binaire efficace, des accords plaqués intelligemment aux claviers ainsi qu’une rythmique basse/batterie épurée, laissant place au solo de Steve lui même très mélodique et jouant avec les harmoniques. Simon Phillips et Leland Sklar tiendront en filigrane la rythmique et appuieront l’impressionnant solo de Monsieur Lukather. Le morceau suivant commence sur cette fameuse partie de clavier aisément reconnaissable. C’est bien sûr Hydra (Chapitre 18) du second album du groupe. Phillips affirme son toucher de jazzman en reprenant notamment le thème mythique avec des sextolets parfaits à la caisse claire. Puis il enchaînera sur son solo, comme à son habitude tout en crescendo et de façon impressionnante. Le batteur derrière son immense batterie accumulera les descentes de toms à des vitesses époustouflantes, faisant chauffer ses deux grosses caisses et nous enivrant par son approche rythmique exceptionnelle. C’est un moment à voir et à revoir ! Son sourire de satisfaction est visible à la reprise de la chanson qui enchaîne quasi immédiatement sur un shuffle endiablé: Taint your World (Chapitre 19). Et bien à l’image du titre de cette chanson, les musiciens vont s’en donner à coeur joie.

Mais le pire dans tout cela c’est que ce n’est pas fini. Le concert réserve encore bien des surprises, avec notamment Gypsy Train (Chapitre 20) où Greg sautera euphoriquement devant ses claviers, où Leland sera de son côté toujours très stoïque, et où Steve assurera encore au chant, un chant qui vous fera à coup sûr bouger de la tête. Le concert touchera malheureusement à sa fin et le groupe lancera à ce moment le titre phare Africa (Chapitre 21). C’est Phillinganes qui se collera au chant. La partie de batterie, non sans rappeler des percussions africaines, est vraiment sublime. La salle entière chante et le groupe semble s’éclater au plus haut point ! Et c’est à ce moment de véritable communion que s’affine la conclusion du concert associée à Drag Him To The Roof (Chapitre 22) qui boucle une prestation musicale de près de 113 minutes.

Notre avis !

Vous l’aurez compris par l’enthousiasme manifesté ici : avec un concert de cette qualité, Toto est loin d’être un groupe démodé. Bien décrié depuis quelques temps de part les excès de Steve Lukather, le guitariste démontre ici son ingéniosité et son talent. Cette représentation au Zenith de Paris est un réel succès, la qualité musicale est optimale et tous les arrangements visuels (éclairages, montage) sont sublimes. En bref : un Blu-ray à regarder sans modération !

Qualité Technique et Bonus


Qualité Vidéo

Filmé en HD, Eagle délivre ici ce qui pourrait être l’un de ses plus beaux transferts. Tous les atouts d’une image haute définition semblent ici s’accumuler : définition au point, contrastes optimaux, des noirs très bien tenus et une fluidité assurée malgré une source entrelacée (1080i). La palette des couleurs est très riche sur ce concert avec de nombreux arrangements visuels et un éclairage aux primaires toujours éclatants. L’éditeur s’est même amusé en post-traitement à modifier les teintes et la saturation des couleurs sur certaines séquences avec un rendu sépia à la connotation anthologique. Cela se passe sur le morceau Cruel (chapitre 11). On fera court sur cette section. Très belle image pour cette captation HD numérique et surtout de très beaux arrangements à noter. Gros plans, plans larges, et incursions dans les coulisses offriront à tous ceux qui n’ont pu assister à l’évènement live une très bonne expérience. L’encodage est ici effectué en MPEG-4 AVC (débit moyen de 28296 Kbps).

Qualité Audio

Côté audio, attention aux gros débits ! Cela frôle ici la démesure avec un débit moyen mesuré chez nous à 5213 Kbps. Ce débit est associé bien sûr à la piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui, bonne nouvelle, profite d’une profondeur de signal 24-bit. Et le rendu sonore est un peu à l’image de cette mesure chiffrée : diablement expressive et sportive. On retrouve là les caractéristiques des nombreuses bandes son 5.1 de l’éditeur. Du muscle, une dynamique un poil démesurée, et une utilisation assez abondante des voies arrières qui vont non seulement se donner une cœur joie de retransmettre les manifestations du public mais qui vont aussi relayer la section musicale en offrant davantage d’extension scénique aux composantes instrumentales. Le mixage se montre donc très sportif, très brut dans son rendu sonore et un poil destabilisant. Que dire ? Il faut s’accrocher car cela dure 113 minutes ! Mais au vu des prestations du groupe et de cette sensation manifeste d’être au cœur d’un grand spectacle énergique et envoutant: on a franchement aimé ! Eagle offre aussi une petite piste Dolby Digital 5.1 (448 Kbps) qui fera véritablement pâle figure sur cette édition tant la dynamique d’ensemble et la profondeur des basses tendent ici à s’amenuiser de façon logique... mais déplaisante. La version LPCM 2.0 (2304 kbps), quant à elle, est toujours présente sur les éditions d’Eagle. Pas de surprise de la retrouver sur ce disque.

Bonus

Interviews des membres de Toto (HD - 28.07 minutes)

Eagle nous offre en guise de bonus une suite d’interviews des différents artistes ayant joué durant la soirée. Toutes les interviews bénéficient bien sûr de sous-titres en français.

Conclusion et Screenshots HD


Conclusion

Sans vouloir manifester de chauvinisme particulier (concert parisien oblige), Toto en Blu-ray c’est sans conteste l’un des plus riches concerts musicaux qui nous ait été donné de consulter en Blu-Ray Disc cette année chez Eagle Rock. Toto dégage dans ce concert une maturité qui fait froid dans le dos et les prestations musicales demeurent ici sans commune mesure. 'Toto : Falling in Between' fut un très grand moment musical qui plaira sans doute à la plupart d’entre vous tant l’énergie communicative du groupe est manifeste. Côté contenu, Eagle nous offre un excellent transfert et une piste DTS-HD diablement expressive avec un débit démesuré (5213 Kbps – 5 Mo de données transmises à votre ampli par seconde !). On vous recommande très vivement cette édition Blu-Ray Disc pour toutes les qualités ici décrites.

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ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)

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