Test 4K Ultra HD Blu-ray : À l’ouest rien de nouveau (2022)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

1914, la guerre éclate en Allemagne. Paul Baumer et quelques camarades incités par leurs professeurs, s'enrôlent très vite dans l'armée, prêts à servir leur patrie. À peine engagés, l'esprit volontaire fait place aux désillusions : leur instructeur, le caporal Himmelstoss, fait preuve d'un sadisme sans faille et les premières images du champ de bataille leur jette la réalité de la guerre en plein visage.  

Test effectué depuis l'édition 4K UHD Blu-ray signée Capelight Pictures (import DE) contenant VFF et STFR.
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

À l’ouest rien de nouveau (2022) a été tourné exclusivement en numérique avec des caméras de haute qualité telles que l'ARRI Alexa 65, l'Alexa Mini LF, la RED Weapon Monstro et la Sony CineAlta Venice. Ces sources de résolution 4,5K à 8K ont fait l'objet d'un master intermédiaire 4K. Comme pour la version diffusée en streaming sur Netflix, la technologie Dolby Vision est bien présente sur ce vidéo disque.

En Blu-ray comme en UHD, les images se révèlent étonnantes de précision et ont la capacité de nous transporter rapidement dans un autre temps, un autre lieu. Le niveau de définition est irréprochable, avec un niveau de détails saisissant. Nous sommes plongés dans l'horreur de la Grande Guerre, où chaque détail est retranscrit avec une précision stupéfiante. Les uniformes militaires et les visages des protagonistes portent les stigmates de la saleté, de la boue et de la sueur qui les encrassent dans l'effervescence des combats. Le Blu-ray ne fait jamais pâle figure sur ce registre. Il est simplement pénalisé par un encodage plus fragile, avec une reproduction plus hasardeuse des motifs les plus fins. La version 2160p est plus habile dans la retranscription de nombreux éléments : les rides marquées des visages hagards et éprouvés, les détails sur la chevelure et les sourcils, les paysages dévastés ou sillonnés de tranchées. Comme un chef d'orchestre, le travail de James Friend, ASC, sublime l'approche naturaliste de la lumière. Les tons froids et bleutés du film se muent en une palette de contrastes dynamiques, où les niveaux de noir et les détails dans les zones sombres sont présentés de manière exemplaire, sans dégradation aucune. Les couleurs plus agressives et la dynamique de contraste supérieure en Dolby Vision se combinent à un sentiment de luminosité accrue et une perception de contours plus franche. Quel que soit le format, le spectateur sera saisi par la beauté cruelle de ces images, récompensées en 2023 par l'Oscar de la meilleure photographie, qui nous rappellent que la guerre n'a rien de poétique et que son coût humain est toujours insupportable.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 801 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 328 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 90.79% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 159 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 66773 kbps et 66877 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Les versions 4K et Blu-ray offrent un mixage Dolby Atmos en version originale allemande qui plonge l'auditeur en plein cœur de la guerre et de toutes ses atrocités. Les scènes de bataille sont particulièrement réalistes, chaque détonation, impact et explosion est perceptible grâce au souci du détail apporté au mixage, qui est à la fois précis et spectaculaire. Les balles sifflent à l'oreille, les canons rugissent et le choc des grenades secoue littéralement l'auditeur. Les effets sonores discrets contribuent également à la crédibilité de la bande-son, créant une véritable bulle sonore immersive et une ambiance tantôt stressante, tantôt émotionnelle. Les canaux de hauteur sont régulièrement sollicités jusqu'à un apogée représenté par l'effondrement d'un bunker. Les dialogues restent clairs et distincts, bien que certains passages soient intentionnellement noyés dans l'ambiance sonore de combats réellement acharnés. Cette expérience de son enveloppant ne se limite pas aux scènes de guerre, car même des moments calmes, portés par des vents glacés ou par la pluie, sont retranscrits avec précision. La VFF Dolby Digital 5.1 possède une dynamique moins guerrière et un canal LFE plus réservé. Le bitrate fixe de 448 kbps incitera les Home-Cinéphiles équipés à opter pour la version originale Dolby Atmos au noyau plus solide (core Dolby TrueHD, 3696 kbps, sous 16-bit).

 
 

Bonus

- Commentaires audio
- Making-of
- Teaser & Trailers

Conclusion

Salué par plusieurs victoires aux Oscars, dont celui de la meilleure photographie, À l’ouest rien de nouveau (2022) méritait son édition 4K Ultra HD Blu-ray. D'un point de vue technique, cette présentation est d'une qualité exceptionnelle, tant sur le plan visuel que sonore. Si vous avez aimé l'oeuvre en la découvrant sur Netflix, cette édition importée d'Allemagne reste de premier choix.