Test 4K Ultra HD Blu-ray : Highlander (1986)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Connor Macleod est un immortel. Il traverse les Ages depuis son Ecosse de 1536, multipliant les rencontres, les expériences et les combats…Car depuis plus de 400 ans Macleod affronte dans des luttes sans merci d’autres immortels pour remporter Le Prix. Le seul moyen de le tuer est de leur trancher la tête et c’est ce qu’il s’évertue à faire depuis des siècles tout comme son ennemi juré : le Kurgan. Un guerrier sadique ayant tué la majorité des immortels. C’est dans le New York de 1986 que Macleod prépare le combat ultime qui fera de lui le dernier des immortels. Il ne peut en rester qu’un. 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Highlander (1986) a été tourné en 35mm à l'aide de caméras JDC (Joe Dunton Cameras). Le film culte de Russell Mulcahy n'en est pas à sa première édition vidéo disque. En France, un premier disque Blu-ray à compression VC-1 a vu le jour en 2009 chez Studiocanal. Et, à l'occasion du 30ème anniversaire du long-métrage en 2016, le film a bénéficié d'une remasterisation 4K. Ce qui a permis la sortie d'une édition Blu-ray en version restaurée prestige. De toute évidence, Studiocanal est reparti sur cette base établie en 2016 (un scan 4K des négatifs originaux) depuis laquelle un nouvel étalonnage couleurs a été supervisé. Highlander (1986) est présenté en 2160p avec la technologie Dolby Vision. Les comparaisons image sont ici tenues avec l'édition Blu-ray de 2016 (master 4K) et, effort supplémentaire pour la vidéo ci-dessus, avec les deux précédentes éditions Blu-ray.

Le Blu-ray de 2016 apportait des différences majeures face au premier Blu-ray de 2009 qui souffrait d'une compression VC-1 très capricieuse et qui était aussi pleine d'artefacts. Les images redevenaient raisonnablement positives avec un nettoyage efficace, un niveau de définition réhaussé, et des contrastes plus forts. Les couleurs retrouvaient une plus franche saturation. Les teintes chair gagnaient en réalisme et vivacité. Au rendu encore imparfait et servi par un encodage qui aurait pu être meilleur, le grain 35mm était également mieux restitué. Ceci dit, ce master 4K était encore loin d'être irréprochable et souffrait de quelques aléas. Dont des scènes sombres quelques peu bouchées, du grain plus poussif sur quelques passages et une chute sévère de qualité sur l'une des scènes clés : la scène de la mort de MacLeod vers 16.34 minutes.

Pour l'édition UHD (2022), la base sollicitée étant la même que celle de 2016, on retrouve les mêmes caractéristiques générales. Comprenez un cadrage et une géométrie inchangés ainsi que la présence persistante des mêmes rugosités sur de multiples passages. Toutefois, l'édition 4K Ultra HD Blu-ray apporte un raffinement certain. Elle permet de restituer les qualités de ce master 4K avec plus de finesse et de rigueur qu'autrefois. L'expérience devient diablement plus cinématographique avec une structure de grain 35mm plus fine. Et une compression HEVC nettement plus performante avec un bitrate moyen de 79 Mbps... A la clé : la sensation d'une finesse supérieure, des gros plans plus fermes et accrocheurs (le costume rouge velours de Sean Connery, le visage de Christophe Lambert) et un léger voile de netteté appréciable tout du long. Sur ces critères, la mise à jour vaut largement le détour !

Cette version Dolby Vision tire naturellement profit d'une plage dynamique étendue avec des contrastes modernisés et une différenciation de couleurs plus aboutie. Comme pour le précédent Blu-ray, les primaires restent saturées assez sportivement. Les tons chair sont plus chauds et les éclairages gagnent en intensité pour une meilleure lisibilité dans la composition des plans. La seule nuance critique que nous émettons aujourd'hui - si les critiques peuvent encore être non complaisantes en 2022 - repose sur la présence de teintes magentas plus prononcées que sur la version - pourtant très récente - de 2016. Tout est certainement une question de dosage, d'équilibre et d'appréciation. En tout cas, quelques surfaces en ressortent tout de même affectées (les ciels d'écosse quelque peu bleus/violines, les carnations aux notes rosées). Et les aberrations chromatiques inhérentes à la source (déjà perceptibles sur les deux précédents Blu-ray) en ressortent malheureusement plus flagrantes (ces halos magentas exacerbés sur le contour des visages à 37.54 minutes). 

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à un modeste 356 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un maigre 170 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 85.17% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 123 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 78942 kbps et 79020 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Concernant la section audio, il n'y a rien de bien nouveau à se mettre sous la dent et le mixage sonne toujours quelque peu vieillissant. On retrouve le contenu de l'édition Blu-ray prestige de 2016 à savoir une version originale DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit, 3961 kbps). Ne vous attendez pas à des combats d'épées impressionnants. Si cette version 5.1 se montre la plus enveloppante, elle a toujours été marquée par son manque relatif de transparence et cette musicalité qui manque d'étoffe (malgré une BO mythique de Michael Kamen et les titres iconiques de Queen). Les Home-Cinéphiles peuvent néanmoins se rabattre sur la version originale stéréo (DTS-HD Master Audio 2.0, 24-bit, 1622 kbps) aux plus grandes vertus dynamiques.

Concernant la version française, on reste avec cette même VF aux sonorités plus étouffées. Elle est heureusement présentée en DTS-HD Master Audio 2.0 (sous 24-bit, 1663 kbps). Pas de miracle ou Kind of Magic sur ce registre.

 
 

Bonus

- L'attraction immortelle de Highlander (56mn21)
- A Kind of Magic : Reportage sur la bande-son (14mn25)
- Entretien avec Clancy Brown (14mn20)
- Interview de David James, directeur de la photographie (12mn59)
- 3 pistes de commentaires audio

Conclusion

Cela ne veut pas dire sans difficulté ou bémol car il s'agit d'une œuvre à la restauration complexe. Mais une observation attentive des différentes éditions d'Highlander (1986) suffit tout de même à reconnaître la supériorité de cette édition 4K Ultra HD Blu-ray qui s'en sort la plus honorablement parmi toutes. Et comme "il ne peut en rester qu'un", ça sera l'UHD !