Test 4K Ultra HD Blu-ray : Géant (1956)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Leslie, jeune femme du Maryland, se marie avec Jordan Benedict, jeune et très riche propriétaire texan. Le film narre l'histoire de leur famille sur près de 30 ans en insistant sur les particularités de la culture texane, que découvre la jeune femme, aux idées progressistes (tolérance, droits des femmes) et la discrimination envers les Mexicains dans cet État. Les époux apprennent à se connaître et à s'adapter progressivement l'un à l'autre, malgré leurs différences.  

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Tourné en 35mm, Géant (1956) avait permis à George Stevens de remporter l'oscar du meilleur réalisateur en 1957, avec un total de 10 nominations. Ultime long-métrage porté par James Dean, Géant (1956) a bénéficié en 2022 d'une restauration 4K. Le processus a été supervisé par The Film Foundation et en partenariat avec les équipes de Warner Bros. Le film se voit présenté en 2160p (master 2022) avec la technologie HDR10 et une compression HEVC.

Avant toutes choses, il faut préciser que Géant (1956) fait sans doute partie des films de patrimoine qui malheureusement ne pourront jamais prétendre à une édition "totalement irréprochable". La faute aux effets optiques de type fondus-enchainés qui ont été réalisés à l'époque sur ce film. Pas de négatifs intacts exploitables pour les scènes en question. Pour ces longs passages précédant et succédant les fondus, les seules sources mobilisables (y compris celles exploitées pour cette restauration 2022) restent des copies positives RVB de protection, à qualité nettement inférieure. Pour cette édition Ultra HD Blu-ray, une noble restauration 4K a certes été supervisée par The Film Foundation (l'organisation fondée par Martin Scorsese et Steven Spielberg). Le niveau de définition reste la plupart du temps excellent sur les passages dont les négatifs 35mm ont été rescannés. Mais, bien qu'un peu plus acceptable que sur le précédent Blu-ray, tout est encore loin d'être parfait pour les passages à effets optiques qui souffrent d'une définition flageollante.

Considération faite, on ne peut néanmois qu'apprécier l'importance du travail qui a été réalisé sur ce titre. Les efforts de Warner restent louables. Le nouvel étalonnage HDR, aux teintes magentas plus prononcées, participe pleinement à cette redécouverte authentique. Les images se révèlent nettement plus contrastées, avec plus d'éclat lumineux et une forme de fraîcheur caractéristique sur les visages (moins écrasés, et présentant plus de nuances couleurs). C'est particulièrement plaisant sur les gros plans réellement magnifiques d'Elizabeth Taylor et de Rock Hudson. Les rouges sont aussi plus percutants. Sur une grande majorité de scènes, les gains en définition et netteté sont également remarquables. Avec un grain 35mm qui retrouve de sa superbe et des valeurs HDR bien au-dessus des habitudes du format (un MaxCLL de 5038 nits et de nombreux pics relevés au dessus des 2000 nits).

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à un vertigineux 5038 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 1001 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 97.05% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 141 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 56062 kbps.

 

Qualité Audio

Pas de version remixée en multicanal. Ce n'est pas plus mal. La VO est simplement restituée dans une version tirée d’une copie de protection de 1995. On retrouve cette bande-son originale monophonique en lossless, avec du DTS-HD Master Audio 2.0 (sous 24-bit, 1782 kbps). Cela satisfera les cinéphiles. D'autant que cette piste fait preuve d'une grande fidélité avec un rendu des dialogues convaincant, et qui ne sonne jamais creux ou fondamentalement biscornu.

Les versions doublées (français, allemand, italien et espagnol) sont présentées dans des pistes vraisemblablement inchangées et compressées de nouveau en Dolby Digital 1.0 (192 kbps).

 
 

Bonus

- Commentaire audio du critique cinéma Stephen Farber, Ivan Moffat et George Stevens Jr.

Conclusion

C'est une pièce maîtresse du septième art et un film très en avance sur son temps sur le plan thématique. Soutenus par l'organisation de Steven Spielberg, les efforts entrepris pour offrir la plus belle présentation de Géant (1956) sont authentiques. C'est une mise à niveau solide, même si le résultat n'est pas encore pleinement irréprochable compte tenu du matériel source de nature hétérogène qui a été exploité lors de cette restauration. Hautement recommandé malgré tout.