Test 4K Ultra HD Blu-ray : Space Jam

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Panique au pays des Looney Tunes ! Les affreux Monstars, venus de l'espace, sont venus kidnapper Bugs Bunny et ses amis pour les emmener dans un parc d'attractions extra-terrestre ! Seule chance pour nos héros d'échapper à leur sort : battre les Monstars au Basket Ball. Mais face aux super-pouvoirs des extraterrestres, Bugs, Daffy, Titi et les autres n'ont plus qu'un espoir : faire jouer dans leur équipe le plus grand basketteur de tous les temps : Michael Jordan en personne !

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Les années 90 ont donné lieu à de sacrés projets. En 1996, Michael Jordan s'associe avec Bugs Bunny dans une œuvre hybride mêlant des séquences capturées en 35mm sous fond vert, des décors virtuels et des personnages animés 2D composites. Les enfants et adolescents de l'époque s'en souviennent. Une publicité de Nike introduit l'idée et inspire ce film d'animation ambitieux. Space Jam est né au milieu d'une révolution dans la façon dont les effets visuels s'apprêtent à être réalisés pour l'ensemble de l'industrie hollywoodienne. Pour célébrer son 25ème anniversaire en 2021, une remasterisation 4K a été entreprise par Warner. Porté par Michael Jordan alors à l'apogée de sa carrière professionnelle, Space Jam nous est présenté dans une version 2160p avec technologie HDR10.

Le précédent Blu-ray datait de 2011. Le film n'est plus présenté en 1.78 mais désormais au ratio 1.85. Soit avec l'apposition de fines bandes-noires horizontales et une petite perte de portion d'images. L'apport de la remasterisation 4K se fait pleinement ressentir. Et positivement ! Le degré de finesse varie simplement en fonction de la nature des séquences (plus ou moins hybrides). Les scènes tournées en 35mm dans la vie réelle bénéficient d'un sacré bond en avant qualitatif : dans la maison de la famille Jordan, au terrain de baseball, ou même sur le parcours de golf avec Wayne Knight et Bill Murray. Prêtez attention au panneau d'affichage (bien plus net) lors du match opposant les Knicks aux Suns. Les séquences d'animation pure (et/ou hybrides) sont plus discutables en termes de définition avec un piqué plus fragile, un détourage qui reste rugueux et quelques défauts persistants d'aliasing. Mais qui aurait souhaité remanier les CGI à partir de zéro pour les conformer au rendu d'aujourd'hui ? Le grain 35mm reste peu intrusif.

Un nouvel étalonnage HDR a été réalisé. Les tons chair sont plus équilibrés et les contrastes plus éclatants (particulièrement sur les personnages animés). L'écrêtage des hautes lumières gagne en précision avec des ciels plus nuancés (quand Michael joue au golf). Les couleurs sont saturées de façon vive, dans l'esprit Looney Tunes. On doit aussi signaler la présence d'un choix d'éclairage assez intense voire poussif (les lumières vives du stade exacerbées). Malgré une douceur évidente et des effets visuels ancrés dans les années 90, la mise à niveau reste bien appréciable.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1118 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 585 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 98.37% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 198 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à un très solide 74470 kbps.

 

Qualité Audio

Space Jam s'illustre avec sa version originale. Elle a été mise à niveau au format Dolby Atmos avec un noyau TrueHD 7.1 (24-bit, 4028 kbps). Entre des dunks monstrueux et des bruits de foule enivrants, elle offre une solide expérience. Les canaux supérieurs sont utilisés à bon escient. La première excursion dans l'espace avec les vaisseaux spatiaux volant au-dessus de votre tête suscitera votre attention. Plus tard, un sentiment d'être présent au coeur même des arènes sportives se fait ressentir avec un bruit de foule parfaitement spatialisé. Bien ancrés sur le canal central, les dialogues ne manquent jamais de limpidité. Ce mixage ne manque pas d'atouts et jouit d'une belle activité sur le registre multicanal.

Les amateurs de VF devront par contre se contenter d'un mixage identique à la précédente édition Blu-ray. Cette VF est restituée au format Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

Bonus

- Commentaire audio de Joe Pytka, Bugs Bunny et Daffy Duck
- Clip « Fly Like An Eagle » de Seal
- L’hymne des Monstars « Hit’Em High »
- « Jammin’ avec Bugs Bunny et Michael Jordan » : Making-of
- Bande-annonce originale

Conclusion

Intrinsèquement limité par son caractère hybride et les technologies employées à l'époque, Space Jam n'est peut-être pas l'édition UHD la plus limpide du marché. Mais cette remarque ne devrait pas occulter l'essentiel : la mise à niveau reste conséquente en comparaison au précédent Blu-ray, et sur bien des registres... Donc une édition qui reste recommandée pour tous les fans de M.J !