Test 4K Ultra HD Blu-ray : Super 8

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Été 1979, une petite ville de l'Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d'adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité... Une vérité qu'aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Sorti en 2011 dans les salles de cinéma, Super 8 est une oeuvre inédite sur le plan technique. Rendant hommage aux petits films qu'ils réalisaient dans les années 70-80 en Super 8, le réalisateur et son directeur photo Larry Fong n’ont pas hésité à tourner des scènes en 16mm et même 8mm. Toutefois, gardons à l'esprit que dans son ensemble, Super 8 reste composé d'images captées en 35mm anamorphique, un format plébiscité par J.J Abrams. Lors de sa sortie au cinéma puis en Blu-ray Disc, le film, agrémenté de nombreux VFX et de lens flares, s'appuyait sur un master intermédiaire 2K. On note que pour son 10ème anniversaire, Super 8 a fait l'objet d'une remasterisation supervisée en Dolby Vision.

S'il est question officiellement d'un nouveau DI 4K (2021) pour cette édition Ultra HD Blu-ray, il semble peu probable qu'un nouveau scan ait été réellement réalisé. En tout cas, sur la base de ce que nous pouvons observer très concrètement, le rendu des images déployées semble se rapprocher d'une mise à l'échelle d'éléments finalisés à l'époque en 2K. Comparativement à la précédente édition Blu-ray, le gain de définition ne saute pas clairement aux yeux. L'aspect profondément argentique des images reste agréablement respecté, avec une structure filmique gagnant en finesse. Mais les images déployées tirent surtout profit d'une compression vidéo de meilleure tenue avec un affinement - plus subtil que radical - des différentes textures. Les images restent marquées par une forme de douceur et évoquent une dimension "eighties" dans leur rendu. La compression HEVC affiche de très solides valeurs : 76353 kbps de moyenne.

Nouvel étalonnage Dolby Vision il y a eu. Cette version 2021 diffère de la précédente avec des contrastes plus durs et une intensification de la brillance des différentes sources de lumières, lens flares et reflets métalliques. C'est plutôt bienvenu et ajoute du peps à cet ensemble. Néanmoins, les scènes tournées en basse luminosité paraissent tout de même légèrement assombries et peinent à respirer de manière pleinement libérée. Les scènes en extérieur jour sont celles qui gagnent le plus en modernité avec davantage d'éclat (les plans enneigés inauguraux), de meilleures contrastes intra-images et des nuances couleurs subtiles (les ciels, teintes chair et reflets). Gagnant en chaleur et nuances rougeâtres, de nombreuses explosions et autres jets de flammes font encore l'objet de zones blanches brûlées avec un écrêtage qui nous a paru délicat. Comparé au Blu-ray de 2011, on reste donc très réservé sur la réelle capacité de cette présentation HDR à recouvrir des détails supplémentaires dans les très hautes lumières...

Moins significative qu'escomptée, cela reste une mise à niveau appréciable.

Qualité Audio

Aucune mise à niveau sonore pour Super 8 et c'est dommage tant l'oeuvre de J.J Abrams avait toutes les composantes pour s'offrir un remixage Dolby Atmos de qualité. Il faut donc se contenter de pistes identiques à l'édition Blu-ray de 2011, soit une VO Dolby TrueHD 7.1 (24-bit). C'est plutôt dommage ! Mais remettons les choses en perspective. Le mixage 7.1 de Super 8 reste exceptionnel avec une capacité inédite : celle de placer le spectateur sur le qui-vive à de très nombreuses occasions. La scène de la station de service pourra servir d’exemple. Cris, aboiements, sirène... tous les sons ont été étudiés et positionnés dans l’espace sonore (7.1) pour instaurer un vrai climat de tension. Les valeurs de spatialisation restent remarquables sur ce titre et génèrent un sentiment quasi-constant d’enveloppement multicanal. Mention spéciale à la scène apocalyptique d’accident de train qui marque les esprits par une fort belle dynamique et des sonorités transparentes.

Sans réelle surprise, la VF reste en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

Bonus

Bonus identiques à l'édition Blu-ray de 2011 avec :

- Commentaire de J.J Abrams, Bryan Burk et Larry Fong
- Le rêve derrière Super 8
- A la recherche de nouveaux visages
- A la rencontre de Joel Courtney
- Redécouvrir une ville industrielle
- Il vit !
- La musique de Super 8
- Qui croit en la magie ?
- La révolution 8 mm
- Déconstruction de l’accident de train (HD - 44.30 minutes)
- Scènes inédites

Conclusion

Des nuances plus qu'une mise à niveau totale et radicale... Super 8 s'offre une édition 4K Ultra HD Blu-ray dont on attendait un peu plus tant au niveau de la définition (très proche du précédent Blu-ray), du traitement HDR, de la section sonore et des bonus (qui sont totalement inchangés). Cela reste un excellent film et une belle édition mais pas forcément le renouveau espéré...