Test Blu-Ray : Mirrors

Publié le par la Rédaction



Test Blu-Ray : MirrorsBasé sur un film coréen de Kim Seong-Ho sorti en 2003, Mirrors est un remake comme Hollywood a coutume de les faire : efficacement ! Réalisé par le cinéaste français Alexandre Aja à qui l’on doit récemment La colline a des yeux, Mirrors est un film d’horreur basé sur un concept très riche de symbolisme : le miroir. Reflétant l’ego, nous offrant une manifestation de la vacuité humaine, le miroir nous renvoie aussi à nous-même, à nos souffrances et surtout nos peurs. Alexandre Aja l’a bien saisi et nous plonge dans une histoire angoissante où la menace est véritablement omniprésente.

Il en ressort un film de genre très bien construit, suffisamment angoissant pour vous obliger à détourner votre regard de tous miroirs pendant quelques heures, et surtout doté d'un final original et psychologiquement tortueux.

Ce Blu-Ray Disc, disponible à partir du 11 mars 2009 en France, est édité chez Fox. Le test technique à suivre en page suivante…

Synopsis

Un ancien flic, forcé de démissionner de son travail après un accident ayant couté la vie de son associé, travaille à présent comme veilleur de nuit dans un grand magasin brûlé et abandonné. Seuls quelques miroirs ont survécu aux flammes. Il réalise que ceux-ci cachent un horrible secret qui les menace, lui et sa famille.

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit de 21987 Kbps) / Format 2.40
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio (Débit de 3018 Kbps), Tchèque, Français et Russe en DTS en 5.1 (Débit de 768 Kbps), Polonais en Dolby Digital 5.1 (448 Kbps)
Sous-titres : Multiples
Bonus : Film en version longue et cinéma, Commentaire vidéo (Bonus View), Scènes d'hôpital, Le making of de Mirrors, Derrière le miroir, Séquence animée du storyboard, 8 Scènes coupées et alternatives avec commentaire optionel d’Alexandre Aja

Qualité Technique


Vidéo

Mirrors est présenté en deux versions : longue et cinéma. Toutes deux s’appuient sur un transfert 1080p à l’encodage AVC. Le débit moyen a été mesuré par nos outils à 21987 Kbps. L’image comporte son lot d'aspects positifs et négatifs. On insistera d’abord sur ce grain cinéma disons-le clairement : très prononcé. Qu’il s’agisse d’une volonté artistique du réalisateur ou non, le transfert est dominé par une granulosité légèrement déplaisante. Certains y verront là un aspect argentique original respecté, mais le grain a tendance objectivement à se montrer omniprésent voir surabondant durant ces nombreuses séquences filmées en basse lumière. D’ailleurs, quelques-unes d’entre elles souffrent à plusieurs reprises de bruit vidéo. Les dernières scènes opposant le protagoniste au démon dans les catacombes ne sont visuellement pas très agréables. On y aperçoit des noirs malheureusement instables, une présence de bruit numérique, le tout générant une lisibilité à fleur de peau.

Au-delà de ces deux premiers aspects, Mirrors tire profit d’une image HD globalement bien définie. Le niveau de détail reste la plupart du temps élevé. Les arrière-plans n’ont aucun mal à se détacher et la profondeur de champ se montre satisfaisante y compris dans l’enceinte du très sombre et brumeux Mayflower. A cela s’ajoute des textures riches et des contours découpés sportivement générant une délimitation des composants d’un bel éclat ; les surfaces réfléchissantes telles que celles offertes sur les poignées de portes et couteaux de cuisine contribuant en quelque sorte à renforcer la menace. Mirrors constitue un transfert gérant convenablement l’alternance : profonde obscurité et extrême luminosité. Quelques passages filmés en extérieur jour tirent profit d’un bel éclairage solaire, générant des teintes quelque peu orangées et des blancs parfois suffisamment intenses pour susciter un premier degré d’éblouissement.

La palette colorimétrique sans être éblouissante sait se montrer suffisamment étendue pour recouvrir toutes sortes de nuances. La photographie est quant à elle dé-saturée. Elle contribue à renforcer cette l’ambiance fade et inquiétante et s'associe à la portée historique de l’enquête à l’issue de laquelle le héros parviendra à retrouver le personnage d’Esseker. Si on regrette ce grain prononcé, on ne peut qu’apprécier un transfert au rendu pleinement haute définition, aux textures riches et au niveau de détail globalement élevé.

Audio

Concernant la section audio, la Fox nous offre au travers de la piste DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise une très belle prestation. Le mixage regorge d’effets sonores très bien placés et génère l’angoisse via sursauts. Associé à une très élégante bande originale, il sait générer durant l’ensemble de ce long métrage une ambiance très tendue et pétrifiée. Les frissons sont garantis !

La scène sonore bénéficie d’un bel élargissement. L’espace frontal se révèle très solide et mobile. Cela offre une ambiance très stéréophonique et immersive. La scène arrière est exploitée avec constance. Plus qu’anecdotique, elle se montre particulièrement enchanteresse lors des scènes se déroulant dans le cadre du Mayflower. Elle véhicule tout un panel de petits éléments d’ambiance complètement intéressants nous immergeant au cœur même de l’angoisse du personnage. Les effets arrières sont d’ailleurs très dynamiques, parfois expansifs (tonnerre diabolique, ruines de fin de film) et souvent subtils (voix mystérieuses, brisement de miroirs, bruits de pas des enfants dans la maison). Les graves sont elles-mêmes puissantes et arrondies. Elles accompagnent avec onctuosité les grands instants dynamiques. La spatialisation des effets est bien maîtrisée et on apprécie avec ce mixage cette atmosphère sonore vraiment très angoissante.

Bonus


Le film est offert en deux versions Cinéma et Longue. A cela s’ajoute l’interactivité Bonus View où on nous offre durant la lecture du film le commentaire vidéo d’Alexandre Aja et Gregory Levasseur et quelques bonus supplémentaires.

Documentaires
Scènes d'hôpital (SD – 5.33 minutes)

On retrouve une scène coupée assez singulière avec en ligne de mire la fameuse Anna Esseker dans un style volontairement rétro.

Le making of de Mirrors (SD – 48.40 minutes)

Un document somme toute très plaisant. En insistant sur le concept symbolique du miroir, le document revient sur le film coréen original qui servira de base de référence pour ce remake. Le making-of traite également du casting, du tournage dans lequel l’équipe de production parlait le français, du mayflower et ses décors insalubres, de l’importance des miroirs (dans leurs répercutions dans le choix des prises de vue), de l’inondation, du maquillage, sans oublier la composition musicale.

Derrière le miroir (SD – 18.22 minutes)

« Je suis tout et je suis rien. Qui suis-je ?». Une excellente featurette qui revient sur la symbolique ainsi que sur la mythologie des miroirs. Entre de purs objets de divination et des supports de rituel, les miroirs ont souvent été associés à une large portée symbolique au travers de la littérature et des mythologies anciennes. Les miroirs sont restés des objets sacrés et ce document aborde logiquement toute la dimension symbolique à laquelle on peut les relier.

Séquence animée du storyboard (HD – 1.19 minutes)

Joli storyboard animé de la fameuse scène de la baignoire ensanglantée.

8 Scènes coupées et alternatives avec commentaire optionel d’Alexandre Aja (SD – 15.37 minutes)

Conclusion et Screenshots HD


Conclusion

Malgré un transfert assez granuleux, Fox s’en sort très bien en nous offrant un mixage 5.1 à la fois subtil et tonitruant. Avec l’interactivité Bonus-View et la présence de bonus très intéressants, cette édition Blu-Ray Disc restera dans l’ensemble positive. Dommage que le transfert vidéo se soit révélé en deçà de nos attentes...

ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)

Test Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : MirrorsTest Blu-Ray : Mirrors