Test 4K Ultra HD Blu-ray : Double Jeu (1999)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Une femme accusée du meurtre de son mari soupçonne qu'il est toujours en vie ; comme elle a déjà été jugée pour ce crime, elle ne peut être poursuivie de nouveau si elle le trouve et le tue.
 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Thriller signé Bruce Beresford, Double Jeu (1999) a été tourné en 35mm à l’aide de caméras Panavision et d’optiques anamorphiques. Tirée d’un master HD livré par Paramount, la précédente édition Blu-ray signée Imprint et placée ici en comparaison, était issue du marché australien. Double Jeu (1999) a incontestablement bénéficié d’une récente restauration tirée d’un nouveau scan. Le film est présenté avec la technologie Dolby Vision.

L’apport de la restauration est indiscutable. La géométrie a été corrigée et le niveau de définition est renforcé de façon assez foudroyante. Vous pourrez le remarquer dès l’entame du film avec ces jolis plans larges aux abords du lac et plus tard sur les nombreux plans serrés portés sur les visages d’Ashley Judd et Tommy Lee Jones. C’est un excellent point. Le précédent master HD restait fragile avec de nombreuses poussières parasites. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec cette restauration soignée. Mais tout n’est pas encore totalement idyllique. La compression HEVC peine à soutenir totalement la cadence des séquences avec encore ce manque de consistance auquel nous habitue Paramount. Et le grain 35mm apparaît très subtil… trop d’ailleurs pour ne pas suspecter un usage de DNR qui ne tire pas l’ensemble vers le haut. L’étalonnage Dolby Vision reste heureusement bien plus satisfaisant. Les contrastes, poussifs sur le précédent master, ont été agencés avec un rendu plus doux et des hautes lumières bien moins saturées. On note aussi des blancs plus équilibrés et moins de dérives magentas qu’autrefois. Notez que le disque Blu-ray accompagnant cette édition est bien tirée du master 4K (2022).

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 961 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 326 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 89.78% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 146 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 51199 kbps et 64041 kbps.

 

Qualité Audio

La section sonore est un peu plus traditionnelle. La version originale profite d’une présentation lossless avec l’adoption du format Dolby TrueHD 5.1 (24-bit, 4187 kbps). La nature du thriller de Bruce Beresford ne favorise pas forcément une utilisation abondante des canaux surround. La scène frontale, prioritaire sur de longues sections dialoguées, dispose d’une solide intelligibilité, avec un rendu réaliste et fin. Le canal de graves reste peu volumineux, mais sa présence saura se faire apprécier lors des quelques séquences plus mouvementées. La musique de Norman Corbel reste très élégante. Sans grande surprise pour ce titre de catalogue, pas de remixage Dolby Atmos aujourd'hui.

La VF reste en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

 
 

Bonus

- Filmmaker Focus avec le réalisateur Bruce Beresford
- Fin alternative
- Le making of de Double Jeu
- Bande-annonce

Conclusion

L’arrivée de Double Jeu (1999) en Blu-ray Disc se faisait attendre. La disponibilité de cette édition 4K Ultra HD Blu-ray sur le marché français comble la plupart des attentes avec un important travail de restauration. La gestion du grain reste malgré tout discutable. Cela reste une solide redécouverte…