Test 4K Ultra HD Blu-ray : Mad Max

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

L'oeuvre culte (1979) de George Miller qui a marqué les débuts de Mel Gibson sur la scène hollywoodienne... Sur les autoroutes désertées d'une Australie méconnaissable, une guerre sans merci oppose motards hors-la-loi et policiers Interceptor, qui tentent de triompher de la vermine au volant de voitures aux moteurs sur-gonflés. Dans ce monde en pleine décadence, les bons, les méchants, le manichéisme disparaissent.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Co-écrit et réalisé par George Miller, Mad Max (1979) a été tourné en 35mm. Des caméras Arriflex 35 BL, couplées à des optiques anamorphiques Todd-AO, ont été utilisées. L'unique édition Blu-ray française signée Warner Home Vidéo ne date pas d'hier (2013). Pour cette sortie Ultra HD Blu-ray, Mad Max (1979) est présenté issu d'un master restauré en 4K. Il s'agit d'une présentation en 2160p, ratio 2.35 avec un étalonnage couleurs HDR10. A noter l'absence de technologie Dolby Vision (contrairement à l'édition américaine de Kino Lorber sortie en 2020).

Bien que restreint à l'époque par un budget serré, Mad Max (1979) profite d'une mise à niveau conséquente. Le récent scan des négatifs originaux apporte beaucoup. Tout comme la suppression des tâches et autres poussières parasites qui entâchaient assez sévèrement la précédente copie. Le cadrage est globalement similaire au précédent vidéo disque. Mais le gain de définition reste significatif, avec un niveau de détails retrouvé plutôt inédit pour un film indépendant de 1979. S'affinent : le jeune visage de Mel Gibson, la carrosserie de l'iconique Pursuit Special, les routes sillonnées par les membres du gang de motards ou encore les panneaux de signalisation. A quelques exceptions près (dont un passage douloureux à 53mn26), le grain 35mm est dense et très joliment reproduit, avec une compression vidéo HEVC plutôt solide. Le bitrate moyen a été mesuré à 75999 kbps.

Sans dénaturer l'œuvre originale, l'étalonnage couleurs HDR apporte un important rafraichissement avec des valeurs HDR très dynamiques (une poignée de pics de luminosité supérieurs à 8000 nits !). L'ambiance générale est bien moins terne. Avec des différences de type "jour-nuit" à se mettre sous la dent, là aussi. Cette présentation HDR apparaît diablement plus jeune et lumineuse, avec des contrastes bien moins écrasés et plus d'éclat lumineux sur les zones clés (dont les visages). En arrière-plan, les nuages retrouvent aussi plus d'équilibre et de peps, sans dérive nauséabonde magenta. Cette présentation conserve également de belles couleurs vives et saturées (l'Interceptor jaune de Max, la fourgonnette rouge aperçue lors des scènes de vacance).

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 10000 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un très solide 1882 nits. On atteint rarement de si hautes valeurs, il faut le souligner. De même, sur la globalité du long-métrage, 97.08% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 181 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 75999 kbps.

 

Qualité Audio

Pas de remixage Atmos pour ce premier Mad Max. C'est d'ailleurs le volet le plus délicat de cette saga au niveau acoustique. On retrouve une version originale australienne en DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit, 3998 kbps) qui reste tout de même engageante. On y perçoit quelques mouvements panoramiques intéressants (les trajectoires des véhicules) et une fougue appréciable (sur les collisions et rugissements des moteurs). Mention spéciale au thème musical éclectique de Brian May. La signature sonore reste d'époque, et sur ce registre, les puristes pourront opter pour la version originale 2.0 mono bénéficiant elle-aussi d'une compression lossless (DTS-HD Master Audio, 24-bit, 1850 kbps). C'est un bon point.

Côté VF, aucun changement à se mettre sous la dent. Tous les versions doublées (français, espagnol, allemand, italien...) sont cantonnées à du Dolby Digital 1.0 (192 kbps).

 
 

Bonus

- Pas de nouveaux extras

Conclusion

Face à la précédente édition Blu-ray française (Warner) de 2013, cette mise à niveau 4K vous sera très appréciable. Malgré quelques instabilités persistantes et une offre de bonus décevante, le gain (définition et étalonnage HDR) reste fulgurant et motivera très certainement une ré-acquisition. Hautement recommandé !