Test Blu-Ray : Intelligence Artificielle (A.I)

Publié le par la Rédaction



A.I, Intelligence Artificielle est un film qui restera indéniablement dans l’histoire du septième art. Il s’agit d’un projet qui a la particularité d'avoir rassemblé deux grands géants du cinéma du 20ème siècle : Stanley Kubrick et Steven Spielberg.

En 1982, Kubrick avait acquis les droits d’exploitation d’un court récit de science-fiction écrit à la fin des années 60 : Les Supertoys durent tout l'été de Brian Aldiss. Kubrick était fasciné par les problématiques humaines et scientifiques que ce récit pouvait soulever. Il soumit le récit à Steven Spielberg dès 1984, qui reconnût là une très belle histoire, sans pour autant s’engager. Travaillant sur le projet avec Chris Baker, un illustrateur anglais, Kubrick revient vers Spielberg au milieu des années 90 et propose au metteur en scène de Jurassic Park le poste de réalisateur, Kubrick souhaitant alors se charger simplement de produire le film. Les deux cinéastes mettent alors au point les principales lignes du long métrage.

Malheureusement, la mort de Stanley Kubrick en 1999 bouleverse tout. Le projet est alors soumis aux studios de Warner Bros. Steven Spielberg, qui reconnaissait dès le départ le potentiel de cette histoire, et qui avait été sollicité lors du vivant de Stanley Kubrick, trouve là une formidable opportunité de rendre hommage à son ami et confrère. Il réalise le film qui sortira en 2001.

A.I s’impose avant tout comme un long métrage de Steven Spielberg par Steven Spielberg. Il s’agit d'un conte futuriste fantastique, qui, bien que basé sur un projet de Kubrick, conserve en filigrane toute la sensibilité et le style du metteur en scène de Rencontres du troisième type.

L'histoire

L’histoire prend place dans le cadre d’une société futuriste aux technologies avancées. Le travail, tel que nous le connaissons, n’est plus entrepris par les hommes, mais par les robots, les Méca, qui ont investi le quotidien des familles. Le Professeur Hobby de la société Cybertronics décide de lancer un nouveau produit : un Méca enfant-robot programmé pour aimer ses parents adoptifs. 1 an et demi plus tard, une famille test, dont le fils Martin est conservé en état d’hibernation à cause d'une grave maladie, est sélectionnée pour accueillir le premier modèle de David. David s’attache alors à sa mère adoptive de façon indélébile. Quand survient l’inattendu... Le jeune Martin sort miraculeusement d’hibernation et revient à la maison. Martin ne supporte pas la présence de son nouveau frère mécanique. Sous sa pression, David engendre des incidents qui finissent par devenir très graves. La mère de famille, Monica, décide alors d’abandonner en pleine forêt le jeune robot. Celui-ci entreprend alors un voyage initiatique. Son rêve : retrouver la fée bleu du conte de Pinocchio pour devenir un vrai petit garçon et être de nouveau accepté par sa mère adoptive à laquelle il est éternellement lié.

Brève analyse

Steven Spielberg signe ici un grand film qui dispose d’une très grande force : être doté de différents niveaux de lecture. Le film peut dans un premier temps être lu comme le récit d’une intelligence artificielle qui va progressivement accéder à une forme de conscience de soi. Au travers les formes stylisées d’un conte pour enfants, A.I met aussi en scène la question éternelle de l’amour, dans sa capacité à caractériser l’espace humaine. Le caractère poignant de la quête initiatique de David, l’enfant-robot, réside par ailleurs dans les expériences qu’il traverse (l’amour certes mais surtout l’attachement, la perte, la peur, la mort et la renaissance). En s’identifiant à David, qui s’humanise au fur à mesure de ses expériences, le spectateur parvient à participer au récit, et à y projeter ses propres interrogations : existentielles, spirituelles voire personnelles. Spielberg par l'intermédiaire de son personnage et de procédés techniques et artistiques judicieux, nous invite à une forme d’introspection; à entreprendre notre propre quête d’identité qui est un voyage intérieur.

De façon pratique, le film suit le cheminement linéaire d’une quête initiatique très classique dans le domaine des mythes et des contes de fée. Il est structuré en trois grands actes et distille des symboles forts qui pourraient faire l’objet d’une longue analyse. Y sont développés bien sûr d’autres thèmes, appréciés par Steven Spielberg, dont cette fascination pour l’enfance et la relation mère-enfant, au-delà évidemment de la dimension aventureuse et des effets visuels, signés à nouveau ILM.

Ce qu’on adore dans A.I : les thèmes développés (qui dépassent très largement la simple intelligence artificielle des machines et qui viennent flirter davantage avec l’ésotérique et la quête de soi), l’interprétation des acteurs (Haley Joel Osmen en premier lieu), la musique de John Williams et la superbe photographie signée Janusz Kaminski.

A.I est à redécouvrir au plus vite en Blu-ray Disc.

Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 VC1 (Débit moyen de 22128 kbps) / Format 1.78
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1-ES (Débit moyen de 3917 kbps / Encodage 24-bit), Français, Allemand, Italien, Japonais et Espagnol en Dolby Digital 5.1-EX (640 kbps - DN de -4DB), Portugais en Dolby Digital 2.0 (192 kbps)
Sous-titres : Anglais, Danois, Néerlandais, Finnois, Français, Allemand, Italien, Japonais, Norvégien, Portugais, Espagnol et Suédois

Qualité Vidéo

On avait oublié que les différentes ambiances mises en place par Janusz Kaminski dans Intelligence Artificielle étaient à ce point merveilleuses. A.I a été tourné en 35mm et a bénéficié de l'énorme savoir-faire de ce célèbre directeur photo. Ce dernier s'est littéralement amusé sur ce long métrage en décrivant des ambiances visuelles stupéfiantes, mouvantes au gré des trois grands actes de l'histoire. Warner offre un transfert 1080p qui nous a permis de redécouvrir avec beaucoup de plaisir le film et ses nombreuses nuances. Attention : le rendu est tributaire des choix originaux de la photo et la granularité se montre très vite "marquée", "significative". Il ne faut pas non plus vous attendre à une image sur-piquée mais plutôt à un rendu volontairement brouillé, avec des lumières diffusées et des contours relativement doux. On rappelera à ce titre les déclarations de Kaminski disponibles dans l'un des suppléments de cette édition : « J’aime l’ambiance, la pluie, la fumée, la brume. J’aime regarder à travers quelque chose, avoir une image brouillée. Pas une image nette». Considérations prises, on a trouvé que le transfert se montrait à la fois très satisfaisant et surtout fidèle envers les intentions originales des créateurs.

Très positif, le niveau de détail est révélateur de nombreuses nuances ainsi que des choix artistiques totalement assumés par l’équipe de Spielberg. A commencer par ces dosages de lumière dont seul Kaminski semble avoir le secret, qui adoucissent le rendu, modifient la définition ainsi que la saturation lumineuse selon le message, l'émotion à transmettre aux spectateurs. Autre point positif : les scènes ne manquent pas du tout de piqué. Prenez en exemple les nombreux gros plans portés sur les visages des personnages. Ils sont superbes. Pas d’artifice de type DNR ou d’Edge Enhancement non plus à reprocher aujourd’hui. Les contrastes ne déçoivent pas et parviennent à découper en profondeur les différents plans avec grande justesse. A cela s'ajoutent des noirs qui restent solides sur ce métrage.

Seule limite peut-être : A.I laisse respirer quelques poussières parasites peu esthétiques (points blancs...), preuve d'un master qui aurait sans doute pu être davantage dépoussiéré. Mais aucune raison valable ne vous sera donnée de bouder aujourd’hui cette édition, d’autant que l’encodage MPEG-4 VC1 se veut excellent aujourd’hui : débit moyen de 22128 kbps. Une très belle redécouverte…

Qualité Audio

Redécouverte plus mitigée en revanche au niveau de la section audio. L’éditeur propose bien la VO en DTS-HD Master Audio 5.1 (ES). Mais la VF se limite à du Dolby Digital 5.1 EX (640 kbps). En supplément, on n’a jamais été ébahi par les prestations de cette version originale qui, malgré sa nature non compressée, fait son job avec beaucoup (trop ?) de discrétion – volonté artistique ou non. L’essentiel est assuré dans la mesure où les dialogues sont clairs, les effets agréablement mis en espace (les scènes de poursuite anti-méca du second acte sollicitent agréablement l’espace surround et affichent une belle directivité) et les superbes passages musicaux signés John Williams sont correctement mis en scène tout au long du film. Mais l’ensemble manque de transparence et la dynamique générale se montre quelque peu tamisée. A tel point que l’on se sent obligé de rehausser le volume d’écoute pour se sentir davantage imprégné acoustiquement parlant... sans jamais finalement être satisfait. En somme, cette VO se montre détaillée, aérée et pleinement directionnelle. Mais pas d'expérience hors du commun aujourd'hui... A noter qu'en VF, il vous faudra prendre en compte et corriger, en réhaussant le volume de votre ampli, l'offset mesuré à -4db.

Bonus


Les coulisses du film

- Créer A.I (SD – 12.05 minutes)
Un document essentiel qui revient sur l'histoire d'A.I, un projet de Stanley Kubrick qu'il souhaitait au départ produire et confier la réalisation à Steven Spielberg. On revient sur les thèmes développés et surtout l'himmage rendu par Spielberg envers le metteur en scène aujourd'hui disparu.

- Réaliser A.I
Retour sur les performances d'acteurs :

- David (SD - 9.06 minutes)
- Gigolo Joe (SD  -5.59 minutes)

- Convevoir A.I
Cette rubrique rassemble plusieurs featurettes portant sur :

- Des croquis aux décors (SD – 7.26 minutes)
- Les habits (SD – 5.28 minutes)
- L’éclairage (SD – 4.23 minutes)
- Les effet spéciaux (SD – 7.43 minutes)
- Les robots (SD – 13.42 minutes)

- Effets visuels, spéciaux et animation : ILM
Grosse section dédiée à la post-production :

- Une Vue d’ensemble par Dennis Muren (SD – 5.11 minutes)
- Les robots (SD – 3.23 minutes)
- Les miniatures (SD – 4.17 minutes)
- La séquence de New-York City : Evolution de la scène (SD – 2.51 minutes)
- Animer A.I (SD – 8.06 minutes)
- Le son et la musique de A.I 1. Conception Sonore (SD – 6.45 minutes)
- La musique (SD – 5.49 minutes)

- Final : Steven Spielberg : notre responsabilité envers l’intelligence artificielle (SD – 2.26 minutes)

A.I Archives

- Bandes annonces - Storyboards - Le portfolio de Chris Baker - Portofilio du chef décorateur - Portofolio d’ILM - Gallerie de photos de portraits par David James - Photos de Steven Spielberg en coulisses avec David James

Conclusion et Screenshots HD


Conclusion

Les différents films de Steven Spielberg nourrissent naturellement beaucoup d'attente en Blu-ray auprès des Home-Cinéphiles. Rassurez-vous, ce Blu-ray d'A.I, commercialisé directement dans la collection petit prix Warner Blu Line, se montre tout à fait satisfaisante. Car le transfert est efficace, malgré l'aspect très granuleux de la photo. Pour le reste, il faut admettre qu'il s'agit d'une édition minimaliste. Les bonus sont directement issus de la précédente édition DVD, les menus demeurent fort peu sophistiqués et la VF se limite à du Dolby Digital 5.1 dépassé.

Disponible à petit prix, A.I s'impose pourtant à nos yeux comme une édition Blu-ray qu'il vous faut ajouter à votre Bluraythèque, dans la mesure où il s'agit d'un grand film et que le transfert se veut tout à fait correct ! Un achat justifié.

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