Test Blu-Ray : Signes

Publié le par la Rédaction



Après le Sixième Sens ayant révélé le talent de ce réalisateur et Incassable ayant confirmé ce dernier, M. Night Shyamalan concrétise son savoir faire avec Signes.

Mélangeant foi, suspense et science-fiction, ce film de 2002 surprend par la qualité d'un scénario et une interprétation juste menée par le chrétien hollywoodien, talentueux acteur et surtout surprenant réalisateur représenté par Mel Gibson.

Il s'agit surtout d'un film qui a su conjuguer avec brio l'aspect fantastique représenté par l'invasion d'extraterrestres à la foi chrétienne.

Signes est disponible en Blu-Ray Disc sur le marché français, une édition assurée par Buena Vista Home Entertainment.

Que vaut cette édition haute définition sur le plan technique ?

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG 4 / AVC
Audio : Anglais en PCM 5.1, Français en DTS 5.1
Sous-titres : Multiples
Bonus : Making-Of, Scènes Coupées du Montage final, Les Débuts de M.Night Shyamalan, Comparaison du film au storyboard

Résumé


Graham Hess est un pasteur fort d'une foi sans faille. Depuis la mort tragique de sa femme lors d'un accident de voiture, l'homme subit le doute, une période de remise en question qui amènera Graham à abandonner son rôle de prêtre.

Ce père de famille vit ainsi depuis la mort de sa femme dans sa ferme, accompagné de son jeune frère Merrill et de ses deux enfants Bo et Margan. Un matin, un véritable crop-circle fait son apparition au sein du champ de la famille Hess.

D'abord sceptique quant à l'origine extraterrestre de cette manifestation, l'accumulation de signes va pourtant amener l'ensemble de cette communauté à affronter une terrible vérité : les extraterrestres envahissent notre planète et se préparent à attaquer. La foi aidera-elle la famille à affronter cette périlleuse destinée ?

Analyse


M. Night Shyamalan réalise ici un film qui confirme son talent de fabuleux réalisateur. Se démarquant sur la scène cinématographique par un style narratif qui lui est propre, Shyamalan parvient à redonner du sens à la foi chrétienne lorsque cette dernière se voit confrontée à des évènements parfois contradictoires et au côté scientifique certain.

Il parvient ainsi à redonner du sens et de l'importance à la foi dans un contexte où d'autres réalisateurs se seraient amusés avec la seule peur représentée par cette invasion de profanateurs. Bien évidemment, cette profondeur se voit amplifiée par la présence de Mel Gibson, à qui l'on doit une foi chrétienne véritable et difficilement contestable.

Là où Signes s'impose comme un très bon film : l'ambiance. En exposant finalement assez peu la menace mais en la suggérant par différents artifices (sonores notamment), le réalisateur parvient à tenir en haleine son spectateur jusqu'à l'apothéose : la confrontation finale où l'ensemble des éléments exposés prennent une nouvelle signification et créent avec sincérité une vraie surprise.

Shyamalan impose ainsi par ce style, éloigné des productions hollywoodiennes à grand spectacle de ces dernières années, du respect. Signes est aussi une œuvre qui a le don de vous interroger sur un sujet d'importance bien au-delà de « simples » crop-circles à savoir la foi, la croyance ou non au hasard et aux coïncidences.

Qualité Technique


Vidéo

Signes débarque sous un transfert de bonne facture. Présenté en 1080p, le film bénéficie comparativement à la précédente édition DVD en possession d'une image bien plus détaillée, et de contours bien accentués. Le style du film impose toutefois une ambiance qui n'est pas toujours tape à l'œil. Les tons sont dans leur majorité ternes ce qui confère l'idée d'un manque de dynamisme, de piqué et de vivacité sur le plan visuel. L'œuvre étant ainsi, le résultat se révèle toutefois efficace malgré cet aspect de douceur que l'on pourrait juger excessif sur certains passages.

On notera également la présence de petites particules et poussières venant s'incruster à l'écran et s'ajoutant à la présence du grain cinéma, élément que l'on retrouvait déjà au sein d'Hidalgo. Cette présence est remarquable mais ne constitue toutefois pas un véritable défaut dans le contexte où l'on apprécie le style davantage classique que moderne du réalisateur Shyamalan. Outre ces quelques remarques, on assiste ici à un bon transfert haute définition, permettant de redécouvrir dans de bonnes conditions ce film étonnant. Il s'agit d'un encodage effectué en MPEG-4 AVC.

Audio

Les pistes PCM non compressées pour la VO et DTS proposées sur ce Blu-Ray se révèlent enthousiasmantes. On remarquera d'ailleurs l'extrême efficacité de cette VF au débit pourtant bien inférieur à la piste PCM, au rendu final juste un poil moins dynamique mais qui supplante les traditionnelles Dolby Digital des DVD à bien des égards. Ici, loin de proposer un spectacle à étourdir votre Home-Cinema, ce sont des effets simples mais efficaces qui nous sont présentés. Ces derniers servent à participer au récit de cette histoire que nous propose de découvrir le réalisateur.

On notera ainsi plusieurs éléments sonores remarquables et véritablement plaisants à découvrir et à expérimenter : le vent soufflant sur le champ de la famille Hess, le dialecte fantastique et menaçant des envahisseurs, jusqu'aux bruits de pas du premier et second étage émanant de ces derniers et qui viennent hanter vos enceintes surround avant que nos héros ne s'enferment dans la cave. Le dynamisme de ces deux pistes créent parfois et amplifient la surprise. Les deux passages où l'on entend aboyer en plan rapproché les chiens de cette ferme se révèlent particulièrement effrayants tout comme lorsque l'envahisseur tente de pénétrer la maison en forçant la porte d'entrée avant de se rétracter et choisir d'entrer par l'étage supérieur. Ici l'utilisation puissante et soudaine de la voie centrale crée la surprise.

Une remarque sur la musique également fantastique composée par J.N.Howard qui accompagne parfaitement les thématiques et l'émotion de certains passages. Dans l'ensemble, consulter cette édition renforce l'idée que le Blu-Ray, en tant que format disque HD, apporte tout autant voir parfois davantage de bonnes surprises sur le plan sonore que sur le plan visuel comparitivement aux prestations d'un DVD classique.

Bonus et Conclusion


Making-Of

Premier supplément proposé sur cette édition : le Making-of. Ce dernier se décompose en plusieurs parties partageant toutes pour point commun d'être conduites par le réalisateur, très présent sur ce documentaire. Ce dernier revient sur de nombreux éléments ayant permis de construire un tel projet avec en premier lieu l'"idée". Shyamalan revient sur son approche personnelle et singulière d'écriture et d'"idée parfaite", qui loin de lui venir en quelques minutes, lui prend tout de même trois ans à concevoir et à améliorer. Outre cette première partie nécessaire, le réalisateur aborde le tournage de Signes en mettant l'accent sur certaines particularités : le talent de Mel Gibson ou encore son style et son approche classique de la réalisation. Sont abordés ensuite les effets spéciaux numériques et une partie très intéressante mettant l'accent sur la collaboration désormais riche de plusieurs productions liant le réalisateur au compositeur James Newton Howard. Shyamalan aborde la conception de ses films en tant que productions n'ayant pas nécessairement besoin de musique, un point intrigant mais subtil présenté dans ce documentaire. Il s'agit en bref d'un très bon making-of proposé toutefois en standard definition.

Scènes coupées du montage final - Comparaison du film au storyboard

Deux autres suppléments sont intégrés à ce Blu-Ray Disc. Dans un premier temps, un ensemble de cinq scènes coupées du montage final, auquel s'ajoute un bonus consistant à comparer scène finale et story-bordée. Plusieurs options sonores sont possibles.

Les débuts de M. Night Shyamalan

Enfin, plus exclusif : une réalisation maison signée Night Shyamalan effectuée durant sa jeunesse.

Conclusion :

Au final, Buena Vista s'en sort très bien avec Signes, qui se révéle une superbe réalisation. La qualité technique est au rendez-vous ce qui est l'essentiel pour une édition Blu-Ray Disc.