Test 4K Ultra HD Blu-ray : Sexe, Mensonges et Vidéo

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Graham Dalton a un étrange secret : il collectionne en cassettes vidéo des témoignages de femmes qui lui confient leur vie sexuelle. De retour dans sa ville natale après une longue absence, il retrouve un ancien ami qui a « réussi » et sa femme. L’arrivée de Graham va perturber le couple et les évènements vont prendre une tournure inattendue…

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Sexe, Mensonges et Vidéo (1989) est le fruit d'un tournage supervisé en 35mm à l'aide de caméras Panaflex. Aux USA, le long-métrage bénéficie depuis 2018 d'une élégante édition Blu-ray signée Criterion. Celle-ci était déjà le fruit d'un scan 4K et d'une restauration méticuleuse, mais souffrait de l'absence de VF et de sous-titrages FR. Néanmoins, L'Atelier d'Images place désormais la barre encore plus haute. Il devient en 2022 le premier éditeur au monde à proposer une édition 4K Ultra HD Blu-ray du premier film de Steven Soderberg, Palme d'Or 1989. Sexe, Mensonges et Vidéo se voit ainsi présenté sur cette édition française en 2160p, technologies HEVC et HDR10.

L'édition Blu-ray (USA) de Criterion avait plutôt bonne réputation. La base de départ est aujourd'hui similaire (des négatifs 35mm scannés en 4K), avec la présence (rare) des mêmes poussières pellicule, au même timing. Ceci dit, le cadrage (plus serré, et avec un léger décalage vertical) n'est pas identique. Et les compositions ont été légèrement recentrées. Sur ce nouveau master, Sexe, Mensonges et Vidéo (1989) s'illustre par un niveau de définition appréciable, sans pour autant en faire des tonnes. Sur ce registre, l'édition Ultra HD Blu-ray n'établit pas forcément de différences radicales face à l'homologue Blu-ray (USA). Mais l'apport de compression HEVC est notable. Surtout dans le rendu du grain 35mm qui respire de façon bien plus fine et homogène. Il préserve, avec plus d'efficacité encore, l’intégrité visuelle de l'ensemble. C'est tant mieux.

Malgré une plage dynamique étendue, Sexe, Mensonges et Vidéo (1989) reste marqué par une forme de sobriété caractéristique. Le nouvel étalonnage des couleurs n'affiche aucune démesure. Pas d'abus de pics lumineux outranciers (quelques rares pics simplement relevés au dessus des 400 nits). Ceci dit, la palette de couleurs exploitée est plus large. Et les teintes chair récupèrent chaleur et nuances (les visages de James Spader et d'Andie MacDowell). Les blancs s'illustrent avec des valeurs réhaussées (chemises et perles de sueur se détachent), tout comme les sources lumineuses (l'éclat sur les lumières filtrantes et luminaires). C'est une bien noble présentation.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 534 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 125 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 59.23% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 109 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 60016 kbps.

 

Qualité Audio

Sexe, Mensonges et Vidéo (1989) récupère une version originale DTS-HD Master Audio 5.1 (sous 24-bit, 2762 kbps). Ce mixage n'offre jamais une activité furibonde mais assure avec brio sa fonctionnalité principale : ancrer le spectateur dans une ambiance à la fois intime et hypnotisante. L'axe surround reste secondaire. L'essentiel des effets sonores est restitué sur les haut-parleurs frontaux, avec une utilisation minimale du canal LFE. Mais cette présentation reste totalement satisfaisante avec une clarté cristalline des passages dialogués. Mention spéciale aussi à la partition iconique de Cliff Martinez agréablement spatialisée.

La bonne nouvelle réside également dans la présence d'une VF, elle-aussi présentée en lossless (DTS-HD Master Audio 5.1, 24-bit, 3067 kbps).

 
 

Bonus

- Un vent de liberté : présentation du film par Philippe Rouyer
- Analyse de séquence
- À propos du film par Steven Soderbergh (2018)
- Les coulisses du tournage avec Andie MacDowell, Peter Gallagher et Laura San Giacomo
- Entretien entre l’ingénieur du son Larry Blake et le compositeur Cliff Martinez
- Commentaire audio du réalisateur et de Neil Labute (sous-titré)
- Les 20 ans du film au Festival de Sundance
- Scène coupée
- A propos du film par Steven Soderbergh (1990)
- Bandes-annonces

Conclusion

L'Atelier d'Images a fait les choses en grand. Il s'agit incontestablement de la plus belle présentation du film de Steven Soderberg en date. Cette édition 4K Ultra HD Blu-ray, inédite en France, va un cran plus loin que l'édition Blu-ray restaurée de Criterion (USA, 2018), tout en profitant d'une VF DTS-HD Master Audio 5.1 et de sous-titres FR. Donc hautement recommandé !